Joseph-Émile Lussier«Nous étions une famille de 9 enfants. L'argent était rare, mais mon père a réussi à trouver l'argent nécessaire pour mes quatre années au collège classique St-Charles Borromée de Sherbrooke et deux ans à l'Université Laval à Québec. Là, mon meilleur ami était Charles Turgeon, le jeune frère de W.-F.-A. Turgeon, alors procureur général de la Saskatchewan. C'est cela qui ma décidé à venir dans l'Ouest. D'ailleurs, comme mon père n'avait pas d'influence politique, les chances de devenir un avocat prospère au Québec étaient bien minces. | Lac Muskeg (Aldina)Un bout d'histoire (89) Maskeg Lake: Je suis chargé par les paroissiens de N.D. de Pontmain, Lac Maskeg, de vous demander l'hospitalité de votre complaisant journal pour faire connaître aux amis de cette intéressante paroisse qu'une église y est actuellement en construction. Comme pour bâtir il faut des matériaux et que pour avoir des matériaux il faut de quoi en acheter, nous nous sommes décidés à organiser un pique-nique pour aider à la construction de la dite église. Le pique-nique aura lieu le 10 juillet et nous invitons tous les amis à venir, en se réjouissant honnêtement, contribuer généreusement à une bonne cause. Paul Boyer, président. Le Patriote de l'Ouest le 26 juin 1913 | Les évêques du Québec (et la colonisation du Manitoba et de l'Ouest canadien)La colonisation du Manitoba et de l'Ouest canadien Au lendemain de la création de la province du Manitoba, le problème le plus important qui se posa fut celui de la colonisation. Les autorités religieuses de Saint-Boniface, Monseigneur Taché et ses prêtres et missionnaires, voyaient avec une anxiété croissante se transformer le pays par l'arrivée de nuages de colons, venus surtout de l'Ontario. Une seule solution s'imposait: il fallait attirer vers le Manitoba autant de colons de langue française et de foi catholique que possible et cela dans le plus bref délai. Au printemps de 1871 M. l'abbé Georges Dugas, alors curé de la cathédrale de Saint-Boniface, fit un voyage à Québec pour entrevoir l'hon. Georges-Étienne Cartier et le prier d'aider à diriger le mouvement de colonisation vers le Manitoba. Monseigneur Taché, lui-même, un peu plus tard se rendit dans l'Est et entrevit les évêques du Québec, les suppliant d'intervenir dans le même but. Les évêques consentirent à adresser une lettre collective à leur clergé et Monseigneur Taché fut chargé de composer cette lettre. |
Commanditaires