Des histoiresVierge de Notre-Dame d'Auvergne«Un don du fondateur de la paroisse, le curé Albert-Marie Royer, elle date du XVe siècle; faite de chêne, couverte d'or, elle représente la Vierge tenant dans ses bras le corps du Christ à la descente de la croix. Elle aurait été sculptée en 1490 et fut miraculeusement sauvée des vols, des eaux de la mer et enfin d'un incendie. «En premier lieu, durant la Révolution Française, puisqu'il n'était pas sauf de laisser de tels objets de piété étalés dans les églises, des paysans la prirent et la cachèrent dans un meulon de paille jusqu'au temps où elle serait, de nouveau, en sûreté dans l'église. «Plus tard, la statue tomba dans les mains d'un antiquaire français, le chanoine Feytard, d'Aubière, près de Clermont Ferrand, en Auvergne. Celui-ci donna la statue à son ami, l'abbé Albert-Marie Royer, lors d'une visite en France où il faisait part de ses intentions de fonder une paroisse en l'honneur de la Vierge Marie. «C'est alors qu'elle fut confiée à M. Schoefer, de Clermont Ferrand, qui vint s'installer à Ponteix, sur un terrain qu'il vendit plus tard au Canadien Pacifique et qui devint l'emplacement de Ponteix. Il s'embarqua, emmenant avec lui une quinzaine de colis dont l'un contenait la statue. Les premiers jours n'amenèrent aucun incident, mais bientôt un orage violent s'éleva sur l'océan. Les passagers sont glacés de frayeur et une bande fanatique, ayant appris que ce M. Schoefer amenait avec lui une statue de la Vierge, se rassembla autour de lui voulant le jeter à la mer avec sa statue. Heureusement, le capitaine, responsable des colis confiés à sa compagnie, chargeait deux matelots de veiller continuellement sur M. Schoefer et ses colis. Après son arrivée, un colis manquait, oui, la statue. Des réclamations furent adressées à la compagnie de transport, mais ce n'est qu'après beaucoup de négociations et un retard considérable que la statue fut finalement expédiée de nouveau au Canada sans être endommagée. Une erreur inexplicable avait fait retourner la statue en France. «Cette relique précieuse fut placée dans l'église de Ponteix, construite en 1916, et fut encore une fois miraculeusement sauvée lorsque celle-ci fut incendiée en 1923, grâce aux efforts d'un jeune homme, Wilfrid Liboiron, qui défonça des fenêtres du soubassement et sortit la statue de la crypte qui avait été spécialement construite sous le clocher. «Cette statue a été vénérée depuis son arrivée, mais ce n'est qu'en 1934 que commencèrent les pélerinages. Disette, sécheresse et tempêtes de poussière envahissaient la région. C'est alors que Mgr Melanson, évêque du diocèse de Gravelbourg, demandait à ses diocésains de faire un pélerinage à Ponteix en l'honneur de Marie, afin d'obtenir ses grâces durant ces temps difficiles.» (tiré de Rachel Lacoursière-Stringer, Histoire de Ponteix, Steinbach, 1981, pp. 15-16; renseignements supplémentaires dans Le Patriote de l'Ouest, 21 février 1923, p. 16) |
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