Revue historique: volume 14 numéro 2Une oeuvre de colonisation de l'abbé Jean-Isidore Gaire100e anniversaire de la paroisse Saint-François-Régis par Laurier Gareau Vol. 14 - no 2, décembre 2003
Entre 1888 et 1892, plusieurs colons français et belges sont venus rejoindre labbé Gaire à Grande-Clairière au Manitoba, si bien quen 1892, il ne reste plus de terrain à y acquérir près de Grande-Clairière. Cette année-là, le missionnaire se dirige plus vers louest avec un groupe de colons français et belges pour y fonder deux nouvelles missions françaises, cette fois dans le district de lAssiniboia, soit à Saint-Raphaël de Cantal et à Saint-Maurice de Bellegarde. «Mais bientôt Grande-Clairière neut plus un pouce de terre disponible pour les colons qui ne cessaient daffluer. Il fallut partir en excursion vers louest, afin de découvrir des lieux propices à de nouveaux établissements. Ce fut lorigine des deux centres de Cantal et de Bellegarde dans la province voisine de la Saskatchewan.»(2) Labbé Gaire desservira ces deux nouvelles missions tout en demeurant curé de Grande-Clairière. Lobjectif de labbé Gaire était de permettre à autant de colons français que possible de sétablir dans toute cette région sise entre Bellegarde, Cantal et Storthoaks. Cétait un objectif essentiel car nombre de colons Anglais et Protestants sétablissaient au nord de ce triangle. Toutefois, jusquen 1899, limmigration française ne sétait pas effectuée avec un sentiment durgence alors quil est annoncé quune ligne de chemin de fer serait construite de Reston jusquà Arcola, traversant la partie nord du territoire de colonisation de labbé Gaire. Le curé de Grande-Clairière a donc dû concevoir un nouveau plan de bataille: «Nous devons devancer ces étrangers.»(3) Il envoie donc ses cinq premiers colons français dans la région de Wauchope en 1900.
Maurice Quennelle, celui qui deviendrait le premier président de lACFC en 1912, était de ce premier groupe de colons français à Wauchope en 1900, comme il avait été du premier groupe à sétablir à Cantal en 1892. Lannée suivante, en 1901, la ligne Arcola du chemin de fer est complétée jusquà Wauchope. Les propriétaires, la compagnie du Canadien Pacifique, donnent le nom de Wauchope à la nouvelle gare, car la guerre des Boers bat encore son plein en Afrique du Sud et la compagnie cherche à honorer des officiers britanniques de cette guerre: le Général W. Wauchope et Sir Redvers Buller. La nouvelle gare est située à 40 kilomètres à lest dArcola. De nouveaux pionniers commencent à arriver à Wauchope immédiatement après la construction de la ligne ferroviaire si bien quen 1910, il ne reste plus de terrain de disponible dans la région. La proportion entre Français et Anglais à Wauchope est presque égale: en 1910, il y avait 182 résidents Français et 193 Anglais. En 1902, labbé Jean-Isidore Gaire quitte définitivement Grande-Clairière pour venir fonder une nouvelle paroisse dans la région: la paroisse Saint-François-Régis. Comme il a déjà été mentionné, Maurice Quennelle est un des premiers pionniers à venir sétablir à Wauchope. Un jeune homme dArmentières, France, Maurice Quennelle, alors âgé de 19 ans, avait été lune des recrues de labbé Gaire en 1892. Cette année-là, il avait suivi le missionnaire à Cantal avant de retourner à Grande-Clairière. En 1900, Maurice Quennelle achète une terre près de la future gare de Wauchope: le carreau nord-est de la Section 14 du Township 5, Rang 34, à louest du 1er méridien. En 1917, il cédera une parcelle de cette terre à labbé Gaire pour bâtir une nouvelle église et un cimetière. Selon Donatien Frémont, à larrivée de labbé Gaire, il ny avait quun seul colon français à Wauchope. «Cétait en 1902 et il ny avait là quune seule famille, celle de Maurice Quennelle, venue de son ancienne paroisse de Loisy (Meurthe-et-Moselle).(4) » Par contre, Pierre Morrissette, dans un essai au sujet de labbé Gaire, nous dit que le curé avait envoyé cinq colons en 1900. De plus, Morrissette ajoute que la colonisation française sest poursuivie à un rythme régulier jusquen 1905.(5) Selon le livre dhistoire de Wauchope(6), entre 1902 et 1910, plusieurs familles canadiennes-françaises et françaises sont venues rejoindre labbé Gaire et Maurice Quennelle à
Wauchope. Mentionnons les familles Boutin, Briand, Cousin, Clochard, DAutremont, Delaileau, Delmaire, Escaravage, Fournier, Gaudet, Guiguet, Huybrecht, Hamel, LHotelier, Longefosse, Mansuy, Moran, Mahé, Lenouil, Rogg et Sauvé. Ces familles ne resteront pas toutes dans la région de Wauchope. Par exemple, Yves-Marie Cousin, arrivé à Wauchope en 1901 des Côtes du Nord en France, a quitté la région en 1914 pour sétablir à Saint-Brieux avant de sinstaller définitivement à Saint-Isidore-de-Bellevue en 1918. Dautres familles trouveront la vie trop difficile en Saskatchewan et regagneront la France ou le Québec. Cependant, bon nombre dentre eux ont décidé de faire leur vie à Wauchope. Ces colons de langue française vivaient côte à côte avec des immigrants anglais, comme les familles Agnew, Brown, Cunningham, Good, Kellington, Bobier (agent délévateur), Freeman (propriétaire de magasin), Thornton (sellier), Bergstrom (agent immobilier) et McNaughton (charpentier).(7) Comme ailleurs en province, la plupart des nouveaux colons français de Wauchope ont tendance à sétablir sur des fermes. Il y en a toutefois plusieurs qui ont choisi la vie de citadin et sont devenus marchands. Ils ont aidé au développement économique et à la prospérité de leur communauté. Maurice Quennelle est lun de ceux qui a choisi de devenir marchand, quoiquil était toujours cultivateur. Dautres colons français ont fait comme lui tels Joseph Gaudet, le boulanger, et Arsène Sylvestre, le forgeron.
Il existe déjà un magasin à Wauchope en 1902, celui de Freeman, quand Maurice Quennelle décide douvrir son magasin général en copropriété avec un certain M. Braunger. Les prix de la marchandise au magasin Braunger-Quennelle étaient compétitifs comparés à ceux des autres magasins de la région. Par exemple, une paire de souliers coûtait 2,90 $, une livre de fécule de pommes de terre valait 25 cents, un gallon de sirop se vendait à 65 cents, une livre de saindoux à 75 cents et une penture à 20 cents. En 1904, Maurice Quennelle ouvre une cour à bois et une quincaillerie pour fournir aux colons des matériaux de construction. Il vend aussi des poteaux et du fil de fer barbelé aux fermiers de la région. En 1906, il est nommé maître de poste à Wauchope. Dans lannuaire de lannée du Hendersons Manitoba and North West Territories Gazeteer and Directory, on peut lire: «Wauchope: Maurice Quennelle - postmaster and general store, insurance, loans, implements and lumber.»(8) Il soccupe donc aussi de la vente dassurances et agit comme banquier, offrant des prêts aux fermiers de la région. Il vend aussi de léquipement agricole. Lannuaire Hendersons de 1907 donne quelques autres détails à ce sujet. Il est maintenant co-propriétaire dun magasin, la International Harvesting Company, avec Arsène Sylvestre. Cette agence fait concurrence à la Massey Harris Company et son agent L.V. Bolier. Monsieur Bolier est aussi lagent délévateur à Wauchope. Sil deviendra premier président de lACFC en 1912, Maurice Quennelle a aussi eu une expérience politique dans son village dadoption car, dès le début, il sest impliqué dans les affaires politiques de Wauchope. Le 21 mars 1906, Wauchope est érigé légalement en municipalité. Des élections ont lieu pour élire un premier conseil municipal et Maurice Quennelle devient le premier maire du village. Il siégera au conseil municipal pendant de nombreuses années, parfois comme maire, parfois comme secrétaire ou même à titre de conseiller. La paroisse Saint-François-Régis La décision détablir une
nouvelle paroisse à Wauchope a été prise au printemps 1902. Maurice Quennelle avait acheté une terre près de la gare; en 1902, il cède une parcelle de cette terre à labbé Gaire pour établir une église quon nommera le Grand-Refuge et un cimetière. Pourquoi un tel refuge? En 1892, lorsque Maurice Quennelle et les autres colons étaient arrivés à Grande-Clairière, labbé Gaire ne savait pas où les héberger car sa mission était petite: «Je regarde mes provisions. Jai là quelques pains, une caisse dufs, du thé, un baril de sucre en poudre, du bois et un fourneau de cuisine... Mais lhomme na pas seulement besoin de pain, le repos lui est aussi nécessaire. Où logerai-je tout ce monde? Quand jaurai distribué quelques places dans mon pauvre presbytère, nous serons déjà bien serrés; quant à en envoyer dans les maisons du voisinage, ce nest pas encore une solution, ce serait déranger toute une population...»(9) À Wauchope, labbé Gaire veut sassurer quil y aura un refuge pour accueillir les nouveaux immigrants. En août 1902, labbé Gaire établit une mission à Wauchope, mais il demeure curé-titulaire de Grande-Clairière. Ce nest quen juin 1903 quil quitte définitivement Grande-Clairière pour venir fonder la paroisse de Saint-François-Régis à Wauchope. Il chante sa première messe dans le Grand Refuge le 14 juin 1903 et baptise le premier enfant le 29 juin, soit la petite Anne Marie Louise Mansuy.
Labbé Gaire a peut-être créé une nouvelle paroisse, mais il ne sera pas là pour sen occuper pendant la première année. Il quitte quelques semaines après son arrivée à Wauchope, partant pour un voyage de recrutement de colons en Europe, et sabsente pendant un an. Il faut donc se fier sur des paroissiens pour assurer la survie de la nouvelle paroisse. Maurice Quennelle est lun de ceux qui na jamais compté son temps et son argent quand il sagissait de la paroisse Saint-François-Régis. En plus davoir donné une parcelle de sa terre pour la construction du Grand Refuge, il simplique dans ladministration de la paroisse comme marguillier. Il aide à la construction de la première chapelle et, plus tard, à celle de léglise de Wauchope. Il fait même un don de 100 $ envers lachat dune cloche pour la nouvelle église. Cette cloche a été achetée à Nancy, en France, par labbé Gaire et transportée dans la prairie canadienne. Il faut noter que la première personne enterrée dans le cimetière de Wauchope a été lépouse de Maurice Quennelle, Anne Hubertine Marie Marguerite Cruywels en avril 1906. Un autre francophone qui a énormément contribué au développement de la paroisse Saint-François-Régis est Arsène Sylvestre, le forgeron de Wauchope. Celui-ci aurait, entre autres, bâtit pièce par pièce un orgue pour la chapelle. Il en a même été lorganiste pendant plusieurs années. Cest souvent autour de la paroisse Saint-François-Régis que prend forme la vie culturelle francophone à Wauchope. Il nexiste pas encore dorganisation regroupant les Canadiens français de la Saskatchewan lorsque labbé Jean-Isidore Gaire décide, en 1908, de fonder un cercle local de la Société Saint-Jean-Baptiste à Wauchope. Le 2 août, il regroupe dans son presbytère les plus fervents de ses paroissiens - Jean Gaudet, Maurice Quennelle, Arsène Sylvestre, Pierre Escaravage, François Bernuy et Charles Dupont - et leur suggère détablir un cercle de la Société. Cest le cercle de la Société Saint-Jean-Baptiste qui organise des concerts comme celui du 24 mars 1913: « Lundi 24 mars dernier vers 71/2 heures du soir une grande animation se remarquait dans les rues de Wauchope. Le public de notre région, Français, Anglais, Catholiques et Protestants
affluaient de tous les côtés stimulés par lannonce dun concert tombola qui devait se donner au profit de léglise catholique de Wauchope. Trois violons secondés par une contrebasse et appuyés dun piston discret et de deux autres instruments nous tinrent dix minutes sous le charme dune symphonie douce et harmonieuse. Dès ce moment, lauditoire savait à quoi sen tenir sur la valeur des artistes quils entendaient pour la première fois. Le programme était des plus chargé.»(10) La plus grande réussite de la Société Saint-Jean-Baptiste de Wauchope a été la fondation dune bibliothèque locale en 1908. Le club a continué à exister jusquà la mort de labbé Gaire en 1925. Labbé Jean-Isidore Gaire et les colons français de la région ont aussi créé trois sociétés fermières de financement et de placement pour aider à implanter des colons dans la
région. La Société de lOrignal, établie en 1902, la Société dAssiniboia-Alberta en 1904 et la Société du Clergé français en 1905 ont aidé à de nombreux colons à sétablir à Grande-Clairière, à Cantal, à Bellegarde et à Wauchope. Les sociétés sollicitaient des sommes dargent en Europe pour acheter des fermes et des animaux pour aider de nouveaux colons. LÉcole de Wauchope Comme dans bien dautres communautés de la province, les gens de Wauchope nont pas perdu de temps à sorganiser pour assurer léducation de leurs enfants. Dès
le 12 décembre 1903, les citadins de Wauchope et certains colons de la région sont invités à une réunion ayant pour but lorganisation dun district scolaire selon les Ordonnances scolaires de lépoque. Le soir même, les premiers conseillers sont élus: J.W. Cunningham, président, Mme D.B. Edwards, secrétaire, ainsi que John Benson, Arthur Bergman, James Begg, Frank Harris, W.E.McLellan et Maurice Quennelle, conseillers. Un mois plus tard, le 21 janvier 1904, était donné à Regina lavis de création du District scolaire de Wauchope, Numéro 952. Lors dune autre réunion, le 14 mars 1904, les commissaires ont adopté une proposition qui suggérait demprunter 1 200 $ pour construire et équiper lécole. Toutefois, le ministère de lÉducation refuse cette requête stipulant quun district scolaire ne pouvait emprunter que 1 000 $. Il faut donc modifier les plans et la première école publique est construite en bois rond. Le premier enseignant est F. Turner et son salaire est de 450 $ par année. Au fil des ans, il y a eu des instituteurs et institutrices francophones à lécole de Wauchope, tels que A. Legault-Deslauriers, E. Simard et M.-T. Guiguet. Les premières années, lenseignement du catéchisme et du français sont laissés à labbé Gaire ou à des religieuses. En 1908, le curé-fondateur de la paroisse Saint-François-Régis recrute deux religieuses expulsées de Lyon, France, pour lui aider à lenseignement du français et de la religion. Ces cours sont donnés dans le Grand Refuge. Les deux religieuses sont restées à Wauchope jusquen 1915. On retrouvera à nouveau la présence de religieuses à lécole publique de Wauchope de 1926 à 1930. Pendant ces années, Surs Bernardine, Hilary, Marcel et Agnès enseigneront au secondaire à lécole. Couvent Sainte-Anne En 1917, labbé Gaire réussit à convaincre les Surs de Notre-Dame de la Croix de Forget de venir établir un pensionnat à Wauchope. Il leur vend le Grand Refuge et surveille la construction du Couvent Sainte-Anne qui accueille ses premiers pensionnaires en 1918. Le Couvent Sainte-Anne de Wauchope devient une école pour garçons et filles de la première à la neuvième année. Si les enfants veulent poursuivre leurs études, ils et elles doivent
se diriger vers lécole publique de Wauchope ou vers une autre institution comme le Collège Mathieu ou le Couvent de Forget. Les religieuses du Couvent Sainte-Anne insistent sur la qualité de lenseignement, autant en français quen anglais. Après 1925, les élèves du couvent participent régulièrement aux Concours de français de lACFC et nombreux sont ceux et celles qui brillent à ce concours. À compter de 1930, les élèves sont aussi encouragés à participer à des concours dart oratoire. Durant la grande dépression des années 1930, le nombre dinscriptions au Couvent Sainte-Anne reste très élevé, surtout parce que les religieuses font de grands sacrifices pour assurer que même les plus démunis puissent encore placer leurs enfants comme pensionnaires au couvent. Les frais de séjour sont dérisoires, quelques dollars seulement par mois pour des familles de trois ou quatre enfants. Inversement, la plupart des parents ressentent une certaine fidélité envers les religieuses et ils contribuent autant quils peuvent: beurre, lait, ufs, viande, farine, bois de chauffage et même de la main duvre. Pendant 45 ans, les Surs poursuivent leur travail denseignement à Wauchope. Cependant, avec la construction des écoles centralisées durant les années 1960 et le transport des élèves à ces écoles, le nombre de pensionnaires au Couvent Sainte-Anne commence à diminuer et le couvent ferme ses portes en 1963. En 1960, les Surs ont commencé à soccuper à Wauchope denfants avec des handicaps
mentaux. Quand le couvent a fermé ses portes, une section de lédifice, construite en 1954, a été déménagée à Redvers pour permettre aux Surs de Sainte-Anne de continuer leur travail auprès des enfants handicapés. Santé Du côté santé, les francophones de Wauchope ont bénéficié des services de médecins francophones dans la région jusque dans les années 1950. Parmi les médecins francophones, mentionnons les docteurs Grégoire, de Trémaudan, Léonard Morin, Caillé et Paul Martine. Il ny a cependant jamais eu dhôpital à Wauchope. Conclusion En simpliquant dans leur communauté, les premiers pionniers francophones ont aidé à développer le plein potentiel économique, social et culturel de leur village. Le 23 janvier 1925, le curé-fondateur de la paroisse Saint-François-Régis, labbé Jean-Isidore Gaire, est mort subitement après avoir chanté sa messe du dimanche. Sa mort mettait ainsi fin à plus de 35 ans de travail de colonisation dans le sud-est de la Saskatchewan. * * * * *
Aujourdhui, il ne reste plus grand-chose à Wauchope. Comme dans bien dautres petits villages de la Saskatchewan, la plupart des commerces ont fermé leurs portes pour aller simplanter dans de plus grands centres, comme Carlyle et Redvers. Même léglise de Wauchope a fermé ses portes, car il ny a plus suffisamment de paroissiens
pour maintenir la présence dun prêtre; il ny a même plus suffisamment de prêtres pour maintenir des paroisses comme Saint-François-Régis. Il y a toutefois encore dans la région de nombreux descendants des premiers colons francophones et les noms Quennelle, Sylvestre et Cruywels résonnent encore dans le village de Wauchope. Notes et références (1) Lapointe, Richard, «Jean-Isidore Gaire», 100 NOMS, Regina: Société historique de la Saskatchewan, 1988, p. 172. (2) Frémont, Donatien, Les Français dans lOuest canadien, Saint-Boniface: Les éditions du blé, 1980, p. 77. (3) Morrissette, Pierre, Essai sur labbé Jean-Isidore Gaire, Archives de la Saskatchewan, p. 15. (4) Op. cit. Frémont, Donatien, p. 77. (5) Op. cit. Morrissette, Pierre, p. 16. (6) Precious memories of time: a salute to the pioneers of Wauchope and Park, Regina: Focus Pub., 1989. (7) Ibid., p. 19. (8) Hendersons Manitoba and North West Territories Gazeteer and Directory, 1906, Archives de la Saskatchewan. (9) Gaire, Jean-Isidore, Dix années de mission du grand Nord-Ouest canadien, Copie du manuscrit aux Archives de la Saskatchewan, p. 10-11. (10) Le Patriote de lOuest, 3 avril 1913. |
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