Contact
Société de la Saskatchewan
Société historique de la Saskatchewan

Des gens

Thérèse Gaudet

Comment pouvons-nous assurer la survivance de la communauté fransaskoise? Certains diront que c'est par la revendication politique et les poursuites judiciaires que la communauté pourra obliger les gouvernements à lui céder quelques droits qui garantiront sa survivance. D'autres sont plutôt de l'avis que c'est par un développement économique que la communauté atteindra éventuellement son indépendance, sa libération des subventions gouvernementales. Étant issu du milieu des arts, je suis plutôt de l'avis que c'est par un développement culturel et artistique que nous réussirons à créer une fierté chez les Fransaskois qui les incitera à s'attacher à leur langue et à leurs coutumes.
Thérèse Gaudet a longtemps œuvré pour assurer un développement culturel dans la communauté fransaskoise. Elle est née Thérèse Martin au Québec puis c'est là qu'elle a fait la connaissance d'un jeune franco-canadien de l'Ouest qui étudiait à l'Université Laval pour devenir dentiste. À son arrivée à Prince Albert, à la fin des années 1940, elle a découvert une communauté francophone relativement active. C'était une belle découverte pour une canadienne-française unilingue. Tout en élevant sa famille de sept enfants, Thérèse s'est impliquée dans les affaires francophones à Prince Albert. Durant les années 1950 et 1960, elle était membre de la ligue des femmes du Collège Notre Dame à Prince Albert et d'un comité de prélèvement de fonds pour la paroisse de la cathédrale Sacré-Cœur à Prince Albert. Durant les années 1970 et 1980, elle a travaillé activement pour l'établissement d'une école d'immersion et plus tard pour la création de l'école Valois dans sa ville d'adoption. Durant les fameuses années difficiles de l'ACFC (les années 1960), elle était membre d'un comité dont le mandat était la réorganisation de l'organisme.

Mais, c'est dans le domaine de la culture que Thérèse Gaudet aura le plus grand impact. Au début des années 1970, elle est nommée représentante de la Saskatchewan au Comité interprovincial de la diffusion de la culture (CIDC), un regroupement pan canadien dont le but est d'encourager la diffusion du spectacle francophone d'un bout à l'autre du pays. Comme membre du CIDC, Thérèse Gaudet a encouragé les centres culturels de la Saskatchewan à se regrouper pour former une association provinciale, la Commission culturelle de la Saskatchewan en 1974. L'année suivante, elle est devenue la deuxième présidente de l'organisme, poste qu'elle a occupé jusqu'en 1978. Elle a cédé la présidence pour devenir l'administratrice de la CCF. L'année suivante, elle a laissé le poste à un jeune Roger Gobeil, mais Thérèse a continué à s'intéresser au développement de la Commission culturelle.

À Prince Albert, elle a été très impliquée avec le Prince Albert Spinners and Weavers Guild et si la Guilde existe encore aujourd'hui, c'est grâce à son enthousiasme et à son énergie. Il va de même pour la chorale Entr'amis. Elle l'a fondée avec Lorraine Archambault et pendant dix ans, elle a été présidente. Même aujourd'hui, elle n'hésite pas à prêter main forte à la chorale, surtout quand il est question de remplir des demandes de subvention.

S'il y a une grande dame des arts et de la culture dans la communauté fransaskoise, c'est bien Thérèse Gaudet. Personnellement, si j'ai continué à œuvrer dans le domaine des arts et de la culture en Saskatchewan, c'est à cause de ses conseils, de son énergie, de son dynamisme envers la culture fransaskoise.





 
(e0)