Revue historique: volume 1 numéro 2
Témoignages des pionniers
Vol. 1 - no 2, mars 1991
Anecdote
Mon père s’acheta, lui aussi, des boeufs. Il charoyait le bois de chauffage et quelques fois, je le conduisais à ses trappes avec les boeufs jusqu’à une certaine distance et ensuite il se rendait à pied... Après quelque temps, il me dit: “Tu sais faire du feu et du thé, tu vas faire le dîner pendant que j’irai voir à mes trappes et je reviendrai dîner avec toi.”
Il me dit: “Quand tu ramasses ta neige, tu mettras pas plus que trois crottes de lièvre dedans.”
Je voyais toujours mon père boire son thé jusqu’au fond de la chaudière et mâchouiller les feuilles de thé dans le fond de la chaudière, alors je pensais que les trappeurs mettaient trois crottes de lièvres quand ils faisaient du thé.
Moi, je voulais faire comme eux; j’avais chercher longtemps dans le bois pour en trouver trois, car cette année-là, les lièvres étaient bien rares. J’étais venu à bout d’en trouver trois et je les avais mises à bouillir avec le thé.
Quand mon père but son thé et c’est venu au fond de la chaudière, il s’est aperçu qu’il y avait des crottes de lièvre. Il me demanda: “As-tu mis des crottes de lièvre?”
Je lui ai répondu: “Oui, j’en ai mis; j’ai eu bien de la misère à en trouver trois.”
Il me répondit: “Je t’avais dit ça pour rire. Suffit qu’il n’y avait pas beaucoup de lièvres cette année, je ne pensais pas que tu en trouverais trois. Fais plus ça!”
(Cette anecdote a été recueillie par l’abbé Roland Gaudet. L'entrevue est en dépot dans la collection de la Société historique de la Saskatchewan aux Archives de la Saskatchewan.)
Mon père s’acheta, lui aussi, des boeufs. Il charoyait le bois de chauffage et quelques fois, je le conduisais à ses trappes avec les boeufs jusqu’à une certaine distance et ensuite il se rendait à pied... Après quelque temps, il me dit: “Tu sais faire du feu et du thé, tu vas faire le dîner pendant que j’irai voir à mes trappes et je reviendrai dîner avec toi.”
Il me dit: “Quand tu ramasses ta neige, tu mettras pas plus que trois crottes de lièvre dedans.”
Je voyais toujours mon père boire son thé jusqu’au fond de la chaudière et mâchouiller les feuilles de thé dans le fond de la chaudière, alors je pensais que les trappeurs mettaient trois crottes de lièvres quand ils faisaient du thé.
Moi, je voulais faire comme eux; j’avais chercher longtemps dans le bois pour en trouver trois, car cette année-là, les lièvres étaient bien rares. J’étais venu à bout d’en trouver trois et je les avais mises à bouillir avec le thé.
Quand mon père but son thé et c’est venu au fond de la chaudière, il s’est aperçu qu’il y avait des crottes de lièvre. Il me demanda: “As-tu mis des crottes de lièvre?”
Je lui ai répondu: “Oui, j’en ai mis; j’ai eu bien de la misère à en trouver trois.”
Il me répondit: “Je t’avais dit ça pour rire. Suffit qu’il n’y avait pas beaucoup de lièvres cette année, je ne pensais pas que tu en trouverais trois. Fais plus ça!”
(Cette anecdote a été recueillie par l’abbé Roland Gaudet. L'entrevue est en dépot dans la collection de la Société historique de la Saskatchewan aux Archives de la Saskatchewan.)
