Revue historique: volume 9 numéro 1Saint-Maurice de Bellegarde, 1898-1998par Laurier Gareau Vol. 9 - no 1, octobre 1998
Chapitre un Les débuts de Saint-Maurice En 1888, l'abbé Jean-Isidore Gaffe quitte SaintBoniface pour aller fonder une mission catholique et française dans le sud-ouest du Manitoba. C'est dans le centre d'un triangle situé entre Deloraine, Oak Lake et Brandon que l'abbé Gaire fonde la mission de «Grande-Clairière». En moins d'un an, il attire plus de 150 colons à Grande-Clairière. «Les colons affluent de partout: du Luxembourg belge, de l'Alsace, de l'Ardèche, des régions situées tout le long de la Loire, même de la Suisse.»(1) Alors qu'il n'y a que trois foyers à GrandeClairière en 1888, quatre ans plus tard la population s'élève à 600 personnes. Jean-Isidore Gaire tourne alors son attention vers le district d'Assiniboia dans les Territoires du Nord-Ouest. Là, il peut voir des milliers et des milliers d'acres de terre cultivable. Il espère y fonder d'autres missions catholiques et françaises. À cette époque, il y a peu de personnes qui habitent la région qui deviendra plus tard les paroisses de Saint-Maurice de Bellegarde, Saint-Raphaël de Cantal et Saint-Jean-François-Régis de Wauchope. «Peut-être y avait-il par ci par là quelques colons anglais qui y avaient été attirés par les promesses d'un chemin defer allant de Brandon à Estevan passant par Gainsbo rough et Alemeda.»(2) Même si la ligne ferroviaire a été arpentée en 1881, elle ne sera construite qu'en 1891.
Au printemps de 1891, l'abbé Gaire va explorer la région. Plus tard la même année, certains colons de Grande-Clairière et leur curé se rendent jusqu'à la quatrième coulée, Bellegarde, où ils prennent des homesteads. Parmi ce groupe, on trouve Alphonse Copet, Cyrille Delaite, Joseph Delaite et Cyrille Libert. Les _: Copet et les Delaite sont arrivés - à Grande-Clairière deux ans L' abbé Jean-Isidore plus tôt en 1889. «C'est le Gaire. Luxembourg belge qui commence son entrée en ligne. Cette vaillante province nous fournira dans la suite beaucoup de monde: pour le moment elle nous donne, du premier coup, trois ou quatrefamiles, dont voici encore les noms: lafamille Delaite, la famille Stringer et la famille Copet. Tout ce monde nous vient du village de Redu.»(3) Le printemps suivant, l'abbé Gaire, Maurice Quennelle et plusieurs autres colons français et belges se rendent à environ 50 kilomètres au sudouest de Bellegarde et fondent la paroisse de SaintRaphaël de Cantal. Pendant ce temps, le groupe Copet, Delaite et Libert trouve la situation décourageante à Bellegarde. «Après avoir essayé en vain de défricher la terre d'Alphonse Copet .... ils se découragèrent et retournèrent à GrandeClairière. À leur dire, il n'y avait rien àfaire à SaintMaurice. »(4)
L'abbé Gaire n'a pas l'intention d'abandonner son projet de colonisation à Bellegarde. Heureusement pour lui, une nouvelle famille vient d'arriver à Grande-Clairière. Il s'agit de Cyrille Sylvestre: «... Cyrille Sylvestre prit la décision de quitter sa Haute-Savoie natale alors qu'il approchait la soixantaine, pour se soustraire, lui et ses nombreux enfants, aux mesures anticléricales du gouvernement français à la fin du siècle dernier »(5) Cyrille Sylvestre et deux de ses quatre fils ont déjà acheté 160 acres à Grande-Clairière, mais ils avaient réservé plusieurs homesteads à SaintMaurice de Bellegarde, car les deux autres fils devaient les rejoindre sous peu. Cyrille Sylvestre et ses fils n'ont pas l'intention de se laisser dissuader par les histoires du groupe des familles Copet, Delaite et Libert. Donc, vers la mi-juin 1892, un nouveau groupe de colons se dirige vers Saint-Maurice. En plus de l'abbé Gaire et de Cyrille Sylvestre et ses deux fils, le groupe compte les familles d'Honoré George, Fortunat George et Jean-Baptiste Stringer. Ce groupe «se rend à la 'quatrième coulée', étudie attentivement le district à tout point de vue, reconnaît qu'il y a là une terre de grande valeur, des pâturages immenses, du foin en abondance dans les bas fonds et de futurs bosquets qui ne demandaient qu'une protection efficace contre les feux de prairies, pour renaître et se développer: somme toute, une magnifique campagne, arrosée par une coulée admirable aux superbes pièces d'eau, richesse et ornement de la vallée.»(6) Les colons retournent passer l'hiver à GrandeClairière; ils reviennent au printemps 1893 et se construisent des maisons à Bellegarde. Ces premières maisons, faites avec de la tourbe, sont construites à trois-quarts d'un kilomètre au nord du village actuel de Bellegarde. Durant l'hiver 1893-1894, une seule famille reste à Saint-Maurice, soit celle de Jean-Baptiste Moreau. Les autres retournent à nouveau à Grande-Clairière bien qu'on dise que les maisons de tourbe sont chaudes en hiver. C'est seulement au printemps de 1894 qu'on commence à casser et à semer la terre. En plus de Jean-Baptiste Moreau, les familles Sylvestre, Stringer, Carbotte et Revet commencent à cultiver les terres de Saint-Maurice de Bellegarde. Avant la fin de l'été, cinq autres familles viennent les rejoindre: les George, les Tinant, les Legros, les Pierrard et les Stevenot. Au cours des années qui vont suivre, d'autres colons viennent rejoindre les fondateurs de SaintMaurice de Bellegarde; en 1898, plus de cent familles sont établies dans la région. Au printemps de 1900, quatre familles arrivent de Chicago pour fonder une colonie française à quelques kilomètres au sud de Bellegarde. Ce sont les familles Garand, Bertrand, Raymond et Fournier, qui établissent la paroisse de SaintAntoine-des-Prairies, aujourd'hui Storthoaks. En 1901, l'abbé Jean-Isidore Gaire vient établir une nouvelle paroisse dans la région. Il s'agit de SaintJean-François-Régis de Wauchope. Vers 1912, un nommé Eugene Lemieux ouvre un magasin à quelques kilomètres à l'ouest de Storthoaks et établit le fondement du village d'Alida. Les francophones jouent également un rôle dans l'établissement des villages d'Antler au nord-est de Bellegarde et Redvers au nord-ouest. Ainsi se réalise le rêve de l'abbé Jean-Isidore Gaire. Dans le sud-est de la Saskatchewan, on trouve une série de communautés francophones: Alida, Antler, Bellegarde, Cantal, Redvers, Storthoaks et Wauchope. Chapitre deux La vie des pionniers La vie des premiers colons n'était pas toujours facile. À l'époque de la colonisation, les gens quittaient souvent une maison confortable pour venir s'installer dans une maison de bois rond ou dans une maison de tourbe. Ils n'avaient pas les moyens de chauffage qu'on connaît aujourd'hui.
Ils sont agriculteurs et ils doivent respecter les règlements de la Loi des Terres du Dominion, entre autres casser un certain nombre d'acres chaque année. Toutefois, ils n'ont pas de gros tracteurs, de grands cultivateurs, ni de grosses moissonneuses-batteuses comme les fermiers contemporains. À part d'anciennes pistes métisses, les routes sont rares dans la prairie de l'époque; les colons doivent parfois parcourir de grandes distances pour faire leurs provisions ou même aller chercher leur courrier. Examinons la vie des colons dans le sud de la Saskatchewan. Au départ, les colons vivent dans des tentes, mais on ne tarde pas à se bâtir des maisons:»on y construisit quelques cabanes faites, murs et toitures, avec le gazon de la prairie, défoncé à la charrue et coupé en longueurs maniables.»(7) Les premiers pionniers de Bellegarde ne vivent pas dans des maisons riches: «elles étaient primitives; elles étaient fraîches en été et chaudes en hiver et, grand avantage pour des débutants peu argentés et éloignés de tout, ne coûtaient absolument rien, ou à peu près, si ce n'est quelques journées de travail en corvée.»8 Bien que ces habitations de tourbe ne coûtent rien, dès que les colons en ont les moyens, ils se bâtissent des maisons de bois. Selon les historiens Richard Lapointe et Lucille Tessier, ce type d'habitation n'aurait pas été aussi commun que le veut la mémoire populaire: «moins du quart des premières maisons de pionniers dans les plaines du sud furent construites de tourbe, en tout ou en partie. » Même si les maisons de tourbe étaient chaudes en hiver et qu'elles ne coûtaient rien à construire, les colons préféraient souvent vivre dans une tente en attendant de se construire une maison de bois, parce que la tourbe «attirait les puces, les 'coquerelles' et les couleuvres.»' Pour construire une maison de tourbe, le colon doit d'abord choisir les bonnes mottes de terre. «Seules les mottes découpées dans la terre grasse et fermement liée par des racines enchevêtrées résistaient à l'effritement de leur pourtour.»' Certains colons ont vu leur maison de tourbe s'écrouler devant leurs yeux dans la pluie ou le vent parce qu'ils n'avaient pas choisi de bonnes mottes de tourbe. Le colon découpe les mottes de tourbe en utilisant une «sauterelle», sorte de petite charrue. Les mottes de tourbe doivent mesurer environ 30 centimètres sur 50 centimètres. Les mottes de tourbe sont empilées «les unes sur les autres, en ménageant des ouvertures pour la porte et les fenêtres.» Pour la toiture, le colon place des perches ou des branches qu'il recouvre de mottes de tourbe. Dans certains cas, le colon plaçait un papier goudronné sur les branches avant de poser les mottes de tourbe. Sinon, il est fort probable que la toiture coulait à la première pluie. Une fois les maisons construites, les pionniers de Saint-Maurice de Bellegarde doivent défricher le terrain pour répondre aux exigences de la Loi des Terres du Dominion. Dès la première année, ils réussissent à ensemencer quelques acres et à l'automne 1894, une première récolte est prête à battre. Hélas, aucun colon de Saint-Maurice n'est propriétaire d'une batteuse.
Les fermiers coupent le grain, le lient en gerbes et le placent en meules. Puis, «les jeunes colons partirent du côté de Virden, à 50 milles au nord-est, pour se gagner un peu d'argent durant les battages, et ce n'est qu'au mois de décembre que des batteuses purent se rendre à Saint-Maurice. Grâce à une température assez favorable, il fut possible de sauver cette récolte.» (13) Puisqu'il n'y a pas encore de chemin de fer à Bellegarde, les colons doivent transporter le grain sur une distance de 40 kilomètres vers l'est pour le livrer à Reston, dernier arrêt sur la ligne du chemin de fer. L'année suivante, en 1895, le blé est à nouveau récolté tard dans l'année et cette fois, on doit le battre humide. Lorsqu'ils le livrent à Reston, les colons de Bellegarde ne reçoivent qu'un faible prix pour leur grain, et dans certains cas, l'agent de l'élévateur refuse même de le prendre. «Ils furent donc obligés de le charroyer à des distances plus éloignées pour lefaire moudre.» (14) Certains colons abandonnent, mais la plupart persistent. On continue à défricher le terrain. Dans la prairie du sud-est, il n'y a pas d'arbres à couper et les colons n'ont qu'à casser la terre. On utilise des boeufs ou des chevaux pour tirer les charrues. «Le bois de chauffage et le bois de construction étaient apportés de Grande-Clairière, 45 milles à l'est. Plus tard les colons se dirigèrent vers la montagne de l'Orignal, à 50 milles au nord-ouest. Là ils trouvèrent le bois nécessaire.»(15) Les premiers pionniers de Bellegarde, comme ceux dans bien d'autres régions de la Saskatchewan, doivent dépendre de leurs habiletés de chasseurs pour se nourrir. «La nourriture habituelle de ces hardis pionniers consistait de lièvres, de poules de prairie et de canards sauvages que les hommes chassaient dans leurs moments libres.»16 Comme pour l'élévateur à grain, le magasin le plus proche se trouve à Reston, 40 kilomètres vers l'est. Les pionniers ne font pas le voyage tellement souvent; une ou deux fois par année avec chevaux et chariot. «Le trajet durait trois ou quatrejours, et ce n'était pas toujours rose: les chemins étaient difficiles. En été nos voyageurs couchaient à la belle étoile et pour chasser les moustiques ou cousins ils allumaient un brasier fumeux et se chargeaient à tour de rôle d'activer ce feu couvert afin de laisser dormir leurs compagnons.(17) Les colons de Saint-Maurice de Bellegarde vont à Reston (pour les provisions) ou à la Montagne de l'orignal (pour le bois de chauffage) une ou deux fois par année. «Ces voyages se répétaient parfois tard dans la saison et à l'automne afin de faire les provisions d'hiver. Alors ils sefaisaient surprendre par des poudreries de neige, ce qui retardait souvent nos voyageurs et rendait ces voyages périlleux. (18) Rares sont ceux qui s'attendent à une vie facile en arrivant à Saint-Maurice de Bellegarde. Plusieurs trouvent la vie trop dure; ils abandonnent et quittent la région. D'autres abandonnent simplement la vie de fermier pour devenir commerçants dans la région. La plupart, toutefois, persistent et dix ans plus tard ils sont «parfaitement à l'aise, à la tête de belles grandes fermes, magnifiquement équipées de machines agricoles, riches également en beaux troupeaux de toutes sortes.»(19) Chapitre trois Les premières institutions à Bellegarde Les colons, venus s'installer à Saint-Maurice de Bellegarde, commencèrent tout de suite par établir une série d'institutions religieuses, éducatives et commerciales. Plusieurs de ces institutions existent encore. L'église Pendant les premières années, Saint-Maurice de Bellegarde n'a pas de prêtre résidant. Il n'y a même pas d'église ou de presbytère. L'abbé JeanIsidore Gaire, fondateur de Bellegarde et curé de la mission de Grande-Clairière, vient rendre visite aux colons de temps en temps. «La première messe, célébrée par M. l'abbé Gaire qui venait de temps en temps à pied rendre visite à ses colons de StMaurice et de St-Raphaël, fut dite chez M. Cyrille Sylvestre. »(20)
Qu'il soit en visite chez les colons de Saint-Maurice de Bellegarde ou chez ceux de SaintRaphaël de Cantal, l'abbé Gaire n'a pas le choix: il doit chanter la messe dans la maison d'un des pionniers. Et, puisqu'il est le seul missionnaire dans toute la région, il ne visite Bellegarde ou Cantal qu'une fois par mois... ou même tous les deux mois. Enfin, en 1898, l'archevêque de Saint-Boniface, Mgr Langevin, nomme un curé pour les paroisses de Saint-Maurice et de Saint-Raphaël. Il s'agit de l'abbé Napoléon Poulin. Puisqu'il arrive tard dans l'année (sa signature apparaît dans les registres de la paroisse pour la première fois le 28 novembre 1898), le nouveau curé attend jusqu'au printemps suivant avant de faire bâtir une église et un presbytère. En attendant, il continue à dire la messe dans les maisons des colons. Lorsque Mgr Langevin visite la région en juin 1899, il peut écrire au sujet de la paroisse de SaintMaurice: «Le presbytère est modeste, mais convenable, et la chapelle, peu élevée, suffit aux besoins du culte, mais elle sera bientôt trop petite. »(21) La raison pour l'optimisme de l'archevêque de Saint-Boniface, c'est que depuis l'arrivée de l'abbé Poulin, l'année précédente, «on a pris plus de 50 homesteads.»22 La population de Bellegarde s'élève à plus de 100 familles lors de cette visite en juin 1899. Entre temps, Mgr Langevin nomme un autre prêtre résidant à la mission de Saint-Raphaël de Cantal, l'abbé Alphonse Lemieux. L'abbé Poulin meurt en 1900, au jeune âge de 42 ans, mais dorénavant Bellegarde aura un prêtre résidant. Bureau de poste À cette époque, avant le téléphone et la télévision, le courrier est un des seuls moyens par lequel les colons dans l'Ouest canadien peuvent s'informer sur ce qui se passe dans le monde.
Dès qu'ils sont établis dans une région, les colons font généralement demande auprès du ministère des Postes pour obtenir un bureau de poste chez eux. Le premier bureau de poste à Bellegarde ouvre ses portes en août 1898; le maître de poste est Fabien Sylvestre, mais il n'y a pas de bureau de poste dans le sens traditionnel du mot: «M. Fabien Sylvestre l'apportait le dimanche et le distribuait après la messe.»(23) Puisqu'il faut aller chercher le courrier à Reston, c'est le frère du maître de poste, Alexis Sylvestre, qui est chargé de faire le voyage chaque semaine: «Tout en transportant le courrier, Alexis Sylvestre apportait les provisions les plus nécessaires aux colons telles que sucre, farine, etc.»(24) Le magasin Puisqu'il transporte des provisions de Reston à Saint-Maurice, il est tout à fait naturel qu'Alexis Sylvestre établisse un petit magasin chez lui pour desservir les gens de Bellegarde et de Cantal.
Toutefois, il ne semble pas être intéressé par la vie de commerçant, et en 1900 c'est Arsène Revet qui ouvre un magasin dans la maison de sa mère. Puisque les fils Revet doivent faire la guerre de 1914, c'est Mme Revet qui s'occupe du magasin de Bellegarde jusqu'en 1920, date à laquelle il sera vendu à Henri George père. L'école La première école de Bellegarde, située dans le presbytère, ouvre ses portes le 9 juin 1903. Elle porte le nom d'école Saint-Maurice. Le premier enseignant est un monsieur Jobin. L'enseignement se fait exclusivement en français jusqu'à la visite de l'inspecteur d'école qui suggère d'enseigner un peu d'anglais.
Le couvent Toutefois, «une paroisse catholique n'est pas complète, si elle ne possède pas au moins une maison d'éducation... c'est-à-dire une école dirigée entièrement selon les principes chrétiens. »(25) Même si les enseignants à l'école Saint-Maurice sont francophones et catholiques, les colons de Bellegarde rêvent d'avoir un couvent ou un collège catholique. En 1905, le curé du village, l'abbé Napoléon Poirier, demande aux Filles de la Croix de venir s'établir à Bellegarde. Deux religieuses, Soeur Salvinie-Eugénie et Soeur Thaïsie-Marie, arrivent la même année pour établir le premier de plusieurs couvents que cette congrégation établira en
Saskatchewan.(26) Dès 1905, Honoré George en commence la construction. Les premières années, les garçons sont hébergés au presbytère et c'est le curé qui les surveille la nuit. Durant les prochaines années, les Filles de la Croix iront également faire de l'enseignement ou du travail apostolique dans les communautés environnantes - Cantal, Wauchope, Storthoaks et Alida.
Toute la région Bellegarde-Cantal-Wauchope a été peuplée par des familles venues de la Belgique (Blérot, Cop, Frankard, Lamotte, Naviaux et Petit), de la France (Carême, Girard, Quennelle, Stringer et Sylvestre), des États-Unis (Garand, Bertrand, Raymond et Fournier) et du Québec (Bégin, Brulotte, Buisson, Chicoine, Chouinard, Gervais, Giguère et Tessier), pour n'en nommer que quelques-unes. Dans l'extrême sud-est de la Saskatchewan, ces familles françaises et belges ont travaillé main dans la main avec des colons de langue anglaise pour établir une série de communautés dont ils peuvent être fiers.
Notes et références (1) Richard Lapointe. - 100 Noms. - Regina: Société historique de la Saskatchewan, 1988, p. 173.
(2) Esquisse historique de la Paroisse St-Maurice, Bellegarde, Sask. - Archives de la Saskatchewan, Micro R-9,33, p. 5. (3) Esquisse historique de Mgr Jean Gaire. - Archives de la Saskatchewan, Micro R 9,7, p. 12. (4) Esquisse historique de la Paroisse St-Maurice, Bellegarde, Sask., p. 6-7 (5) Lapointe, Richard. - 100 Noms. - P. 383 (6) Esquisse historique de la Paroisse St-Maurice, Bellegarde, Sask. - P. 9 (7) Ibid., p. 9. (8) Ibid., p. 9. (9) Richard Lapointe ; Lucille Tessier. - Histoire des Franco-Canadiens de la Saskatchewan. - Regina, Société historique de la Saskatchewan, 1986, p. 152 (10) Ibid., p. 152 (11) Ibid., p. 153 (12) Ibid., p. 153 (13) Esquisse historique de la Paroisse St-Maurice, Bellegarde, Sask. - P. 11 (14) Ibid., p. 13 (15) Ibid., p. 13 (16) Ibid., p. 11 (17) Ibid., p. 13 (18) Ibid., p. 13 (19) Ibid., p. 13 (20) Ibid., p. 17 (21) Ibid., p. 17 (22) Ibid., p. 17 (23) Ibid., p. 15 (24) Ibid., p. 17 (25) Ibid., p. 21 (26) Les Filles de la Croix fondent également des couvents à Willow Bunch et Laflèche. |
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