Revue historique: volume 9 numéro 3Rosanna Gareau et Philippe Chamberland -- Pionniers de St-Isidore de Bellevue, SaskatchewanLes pionniers de chez nous par Laurier Gareau Vol. 9 - no 3, février 1999
Rosarma Gareau était la plus jeune des enfants d'Antoine Gareau et Marie-Louise Robichaud de St-Jacques l'Achigan, Québec. Elle est née le 22 mai 1870. On connaît peu au sujet de sa jeunesse, mais des notes écrites par un membre de sa famille indiquaient qu'elle avait fait ses études chez les Soeurs de Sainte-Anne à St-Jacques. Selon ces mêmes notes, elle aurait enseigné dans les environs de son village natal après avoir reçu son diplôme. Rosanna Gareau était âgée de 19 ans quand son père est décédé le 24 avril 1890. Sa mère était décédée l'année précédente, le 3 novembre 1889. Son frère, Azarie (A6.14.2), était établi dans la région de Batoche dans les Territoires du NordOuest et il était père de six enfants. Plusieurs étaient d'âge scolaire et il a donc invité sa soeur cadette à venir le rejoindre dans l'Ouest pour enseigner aux enfants de la région. Azarie «demanda à sa soeur «l'Institutrice» d'aller le rejoindre pour enseigner aux enfants des colons et aux petits métis de la place et des environs. Forte de l'approbation de son curé, M. l'abbé Maréchal, Rose-Anna partit en 1889 ou 1890 et rendue à Garonne, soutenue et encouragée parles Rév. Pères Oblats, elle fit la classe, se retirant chez son frère Azarie.»' La région de Bellevue n'était pas encore connue sous le nom de Garonne. C'est seulement en 1897 que le nom Garonne a été donné au bureau de poste ouvert par Azarie Gareau. Par contre, la plus jeune des filles de Rosanna, Reine-Aimée Chamberland (la seule des enfants qui vit encore), soutenait dans une entrevue accordée à Yvette Gareau au printemps 1998, que sa mère était venue pour enseigner exclusivement aux enfants d'Azarie. «Elle a probablement enseigné à ses neveux et ses nièces pour rien, pour sa pension au plus.»' Cette affirmation présuppose que l'école Bellevue, ouverte par Azarie en 1885, avait fermé ses portes en 1890. Cela est fort possible compte tenu du faible intérêt pour l'éducation manifesté par plusieurs Métis.
Elle a enseigné pendant deux ans. À Batoche, elle a fait la connaissance d'un jeune Canadien français, Jean-Philippe Chamberland, qu'elle a épousé le 30 août 1892. En lisant la Généalogie des familles de la paroisse de St-Isidore de Bellevue, Sask., on trouve la description suivante de Jean-Philippe Chamberland: «Monsieur Philippe Chamberlandfut une figure légendaire à Bellevue en raison de son titre de pionnier, sa participation forcée à la Rébellion, son caractère et son vieil âge. (3) Originaire de Saint-Patrice de Rivière-du-Loup, Québec, Philippe Chamberland n'était âgé que de 21 ans lorsqu'il est parti à l'aventure vers 1882 pour venir exercer son métier de peintre dans les Territoires du Nord-Ouest. On connaît peu à propos de sa jeunesse. Son grand-père, JeanBaptiste Chamberland, était originaire de Québec. En 1812, il s'était enrôlé dans la milice et avait participé à la guerre de 1812 contre les États-Unis à titre de sergent-instructeur. En 1819, Jean-Baptiste était allé s'établir à Rivière-du-Loup. Le père de Jean-Philippe, Charles, était peintre. Après la mort de son épouse, Christine Johnson, Charles est venu rejoindre son fils dans la région de Batoche où il a pris un homestead à Bellevue vers la fin du 19e siècle. Philippe s'était premièrement établi à SaintBoniface où il avait exercé son métier de peintre dans un hôtel, puis ensuite il est venu à Prince Albert. Selon la généalogie de Belleviie, Philippe a quitté Prince Albert vers 1884 pour venir s'établir à Batoche. «À Batoche il était l'employé de Xavier Letendre. » En 1944, lorsque Philippe Chamberland visitait des parents à Montréal, il a fait la connaissance du journaliste, René Villon. Un article de Villon au sujet du pionnier de Bellevue, publié dans la Revue Moderne de novembre 1944, suggérait que Chamberland était arrivé à Batoche en 1883 et non pas en 1884. «Batoche (Xavier Letendre) ne résidait que quelques mois par année à son village. L'hiver, il se fixait au Fort Lacorne (sic) pour yfaire la traite avec les sauvages. En son absence, quelqu'un assumait la direction de son magasin général à Batoche et apprêtait les repas de la maisonnée. C'était Jean-Philippe. Il remplissait déjà ces fonctions depuis plus d'un an à l'arrivée de Riel.,,' Riel est arrivé à Batoche en juillet 1884; un an plus tôt fixerait l'arrivée de Philippe à 1883. Cependant, Reine-Aimée Chamberland affirmait dans son entrevue avec Yvette Gareau que son père habitait encore Prince Albert en 1885, qu'il était simplement venu «voir les filles» dans la région lorsqu'il a été fait prisonnier par les Métis à la veille de la bataille de Batoche. «Il venait à pied de Prince Albert. Il venait à St-Louis voir les filles. Le samedi, après son ouvrage, il partait. Il suivait les trails. S'afec il venait à pied. Il s'était fait un petit radeau pour traverser la rivière. Il couchait, puis le dimanche au soir il partait puis il s'en revenait à Prince Albert. »(6)
C'est à cette époque, dans la région de Batoche, que Philippe Chamberland a fait la connaissance de ses futurs beaux-frères, Azarie, Ludger et Napoléon Gareau. Ludger et Napoléon étaient occupés à construire le presbytère (1883) et l'église (1884) de Batoche, tandis que le frère aîné, Azarie, s'était pris un homestead environ dix kilomètres à l'est de Batoche. Après la résistance des Métis, Philippe Chamberland a aussi pris un homestead à Bellevue, un kilomètre à l'ouest d'Azarie. En 1883-84, tout le Nord-Ouest bourdonnait d'activités. Métis, Blancs et Indiens avaient tous des griefs légitimes contre Ottawa. Pétitions sur pétitions avaient été envoyées au gouvernement du pays, mais les politiciens n'avaient même pas pris le temps de répondre à ces plaintes des habitants du Nord-Ouest. Pour empirer la situation, la disparition des bisons menaçait la survie des Indiens et des Métis tandis qu'une crise économique faisait de même pour les commerçants blancs. Enfin, alors que la majorité des habitants du Nord-Ouest habitaient dans le district de la Saskatchewan, le Canadien Pacifique avait décidé de construire sa ligne transcontinentale plus au sud dans le district d'Assiniboia. Selon le journaliste, René Villon, Philippe Chamberland lui aurait confié, en 1944, la présence d'agitateurs dans le Nord-Ouest à la veille de la résistance des Métis. «Le cadre et la nature du présent article ne nous permettent pas de nous attarder sur l'énumération des droits métis et sur toutes les causes de la rébellion. Il convient toutefois de souligner qu'à leurs griefs d'ordre territorial venait s'ajouter la pression d'agitateurs étrangers croyant qu'une bonne petite guerre aurait, comme toujours, la vertu de grossir le flux d'argent et de mettrefin à une mauvaise période économique pour la province.»(7) Ces agitateurs étrangers étaient peutêtre à l'emploi du Canadien Pacifique qui essayait justement de convaincre Ottawa de lui accorder d'autres fonds pour terminer les travaux de construction du chemin de fer.
Philippe Chamberland a assuré au journaliste montréalais que «ce serait même sur leurs conseils que les mécontents auraient demander l'appui de Riel, alors réfugié au Montana.»' Louis Riel est arrivé à Batoche en juillet 1884, ayant été demandé de venir dans le Nord-Ouest par une délégation menée par Gabriel Dumont. À cette époque, Batoche n'était autre qu'un centre d'approvisionnement pour les Métis du district de la Saskatchewan. Le centre de la petite colonie métisse était Saint-Laurent de Grandin, environ dix kilomètres au nord-ouest. En 1884, il y avait une demi-douzaine de commerçants à Batoche, dont Georges Fisher, Baptiste Boyer, Emmanuel Champagne, Salomon Venne et, bien sûr, Xavier 'Batoche' Letendre lui-même. Moins d'un an plus tard, en mars 1885, la situation éclatait en guerre sanglante. Philippe Chamberland a alors été surpris par la résistance des Métis. «Louis Riel s'assura de sa «neutralité» en le mettant deforce à son service, soit à sa cuisine, soit au comptoir du magasin général. Une tentative de fuite lui valut une menace de mort.»' Selon une histoire qu'il a racontée au père Denis Dubuc, o.m.i., auteur de la Généalogie des familles de la paroisse de St-Isiclore de Bellevue, Sask, il était pénible pour Philippe d'être forcé d'aller voler des animaux pour la table du Conseil provisoire. La tradition orale dans la région de Bellevue veut que Philippe Chamberland ait essayé de s'évader de Riel et compagnie en se cachant sous une peau de bison ou de renard. Philippe Chamberland a raconté l'histoire suivante à René Villon: «Celui-ci (Riel) constitua un Conseil formé de lui-même, de son lieutenant et ami Gabriel Dumont, Moïse Ouellet, Baptiste Boyer, Jean-Baptiste Boucher, et de quelques autres. Ils étaient ainsi onze à tenir de fréquentes réunions chez Batoche, alors absent... »(10) Rappelons que Philippe Chamberland était supposément responsable du magasin d'Xavier Letendre durant l'absence du fondateur de Batoche. Rie! a demandé à Philippe Chamberland de se joindre à eux. «Mais je lui répondis que leurs griefs n'étaient pas les miens, et que je n'avais aucun motif de prendre les armes.»' Devant ce refus, Riel l'a alors fait prisonnier et obligé d'agir comme cuisinier. Toutefois, dans !'histoire qu'il a raconté à René Villon, il y a une contradiction avec celle racontée au père Dubuc. Dans la version qu'il conte à Villon, Chamberland déclare: «le fait d'avoir une pitance quotidienne assurée n'était pas pour lui déplaire. D'autant que ces messieurs aimaient le bon. Il consentit. » (12) Voici comment Philippe Chamberland a décrit à Villon l'épisode de sa fuite: «Un jour Jean-Philippe monta une belle jument, propriété récente de ces messieurs du Conseil suprême, pour aller quérir la galette habituelle (on ignorait le pain là-bas). Parvenu devant «la maison de Parenteau, son fournisseur,, un désir véhément de liberté l'envahit. Il luifaut de l'espace, du changement, de l'aventure. Bien loin de ralentir sa monture, il lui imprime une allure accélérée. Aux Métis qui font la garde, disposés en ceinture autour du village, le jeune homme jette le mot de passe «Ti-Rat» (sobriquet à Dumont), qu'il connaissait pour l'avoir appris chez Batoche, de la bouche même des chefs. On lui répond «Kaoka» (autre sobriquet de Batoche) et on le laisse filer»' Le soir, !e Conseil a remarqué la fuite du cuisinier et on l'a enfin rejoint à Saint-Laurent. Traduit en justice devant le Conseil provisoire, comment a-t-on décidé de son sort? «En mettant dans un plateau de la balance son évasion, et dans l'autre sa jeunesse, ses talents culinaires et sa bonne intelligence avec les Métis. »(4) L'histoire raconte que le Conseil l'a menacé qu'une nouvelle tentative d'évasion lui mériterait le peloton d'exécution. Cette histoire laisse l'impression que le Conseil Provisoire de Riel était organisé d'une façon paramilitaire avec un cuisinier et tout. Les recherches de nombreux historiens indiquent plutôt que Rid, Dumont et le Conseil fonctionnaient de façons improvisées. L'abbé Roland Gaudet raconte une autre histoire à propos de Chamberland dans un volume préparé pour fêter, en 1977, le 75e anniversaire de fondation de Bellevue. Selon cette histoire, Chamberland «est conscrit comme cuisinier par les anglais; il traite si bien tes prisonniers métis qu'il en aura la vie sauve lorsqu'il se fera prendre par les métis.»(5) Serait-ce que Philippe Chamberland a été prisonnier de l'armée du Général Middleton, comme le suggère l'abbé Gaudet, et non pas des Métis? Là, il aurait connu le système militaire avec cuisinier, etc. Si c'est le cas, pourquoi changer l'histoire par la suite? Après la bataille de Batoche, puisqu'ils avaient perdu, les Métis ont dû fabriquer des histoires pour se distancer de Rid et de Dumont et donc éviter d'être emprisonnés. Venant de la tradition du conteur, ces nouvelles histoires étaient très intéressantes et on les a souvent transmises aux enfants et aux petits-enfants. Il est toutefois vrai que le Conseil Provisoire de Rie! à Batoche a fait des prisonniers durant la résistance de 1885. Philippe Chamberland était-il un de ces prisonniers? Nous ne sommes pas
certains. Toutefois, l'historienne Diane Payment, dans son livre Batoche 1870-1910, a révélé que, durant la bataille de Batoche, Xavier Letendre avait laissé son magasin pour aller se réfugier à un de ses postes de traite dans le nord du district de la Saskatchewan. Son gendre, Charles-Eugene Boucher avait été laissé responsable du magasin à Batoche. Il est alors peu probable que M. Chamberland était à l'emploi d'Xavier Letendre dans son magasin. D'autre part, Letendre avait laissé sa mère et ses deux filles responsables de la maison et il est vrai que la maison fut utilisée par le Conseil de guerre des Métis. Ajoutons un troisième élément à cette histoire. Il est fort possible que Philippe Chamberland n'ait jamais été prisonnier en 1885 et même qu'il ait été un partisan de Riel et de Dumont. Son nom figure dans une liste des combattants métis à Batoche'6 préparée par Philippe Garnot, lorsque ce dernier était en prison à Regina. De plus, un témoignage d'un Métis le place dans les trous de fusilleurs pendant la bataille. L'historienne, Diane Payment, communiquait l'anecdote suivante à Gérard Chamberland, fils de Philippe, dans une lettre du 28 septembre 1983. «J'ai aussi trouvé une référence qui appuie la participation de Philippe Chamberland en 1885: Selon un témoignage de Baptiste Rocheleau (fils) et de Pierre Henry -fait à l'abbé G. Cloutier en 1885, au sujet de la quatrième journée de bataille à Batoche: 'le matin les soldats vont à la belle prairie; ils ont tiré le canon dans le
sens des trous; trois pi quatre coups; une bombe crève dans le trou où Isadore Villeneuve, Philippe Chamberland, Modeste Rocheleau, Ambroise Champagne, un Montour le plus jeune, et ne tue personne. Chamberland, la tête au fond du trou et tenait un pistolet en l'air au bout du bras. '» (17) Pourquoi y a-t-il tellement de différentes versions de cette histoire? Rappelons que Philippe Chamberland vivait à une époque où il n'y avait ni radio, ni télévision. Les gens se divertissaient en racontant des histoires et il est fort possible que Philippe Chamberland ait embelli sa participation à la résistance des Métis en 1885 pour amuser ses enfants.
Après la bataille de Batoche, Chamberland a pris un homestead, le SE 16-45-28-W2, environ un kilomètre à l'ouest de la ferme d'Azarie Gareau. Quelques années plus tard, il a fait venir son père, Charles, pour prendre un deuxième homestead, le NO 2-44-28-W2. Ce carreau a plus tard été acheté par Philippe pour un de ses fils. Philippe Chamberland et Rosanna Gareau se sont mariés à Batoche le 30 août 1892. Ils ont eu sept enfants. Rosanna est décédée le 12 décembre 1913 à l'hôpital de Wakaw. Selon les notes écrites par un membre de la famille, elle serait morte d'une maladie du coeur. Dans son entrevue avec Yvette Gareau, Reine-Aimée dit toutefois qu'il s'agissait d'un cancer du foi. «Elle était rendue qu'elle ne pouvait plus digérer pentoute. Elle mangeait seulement un petit biscuit, puis encore elle avait de la misère.»(18)
Rares étaient les gens de Bellevue qu'on transportait à l'hôpital à cette époque. «Elle est allée à l'hôpital de Wakaw. C'était un hôpital protestant par dessus le marché. Le docteur Scott était le médecin de Wakaw et puis il l'a opéré, puis elle est morte sur la table d'opération.»(19) Rosanna Gareau avait alors 43 ans. L'aînée de ses enfants, MarieBlanche Chamberland s'était mariée à Lucien Gaudet de Bellevue, à l'âge de 18 ans, un an et demi plus tôt. ReineAimée, la plus jeune, n'avait que cinq ans. Entre les deux, il y avait trois fils et deux autres filles : Emmanuel (Imelda Grimard), Paul (Marie Gaudet), Gérardine (Soeur Grise), Louisa (Émile Topping) et Gérard (célibataire). Reine-Aimée est demeurée célibataire et a pris soin de son père jusqu'à sa mort. Le curé de Bellevue, l'abbé Joseph-Henri Chauvin, un bon ami de la famille, a réussi à convaincre Philippe Chamberland de se remarier; pour assurer le soin des jeunes enfants. L'abbé
Chauvin a organisé les affaires et a envoyé Philippe dans l'Est pour marier une veuve. Le mariage de Philippe Chamberland et Délia Baril a eu lieu à Joliette le 24 février 1914. La veuve ne pouvait tout simplement pas s'adapter à l'Ouest canadien et surtout à l'isolement de la vie dans une ferme de Bellevue. Elle n'avait, selon ReineAimée, aucune utilité pour les enfants de Philippe et Rosanna. Au bout de deux ans, Philippe a dû convaincre l'abbé Chauvin de renvoyer cette femme chez elle dans l'Est et même de la placer dans un asile.
Philippe Chamberland a continué sa vie de fermier à Bellevue jusqu'à sa mort. Il est décédé à Bellevue le 28 février 1954 à l'âge de 93 ans. (1) Auteur inconnu, Notes sur Rose-Anna Gareau femme de Jean-Philippe Chamberland. (2) Chamberland, Reine-Aimée, Entrevue enregistrée à Prince Albert, printemps 1998. Entre-vue réalisée par Madame Yvette Gareau. (3) Dubuc, Denis, o.m.i et Gaudet, abbé Roland, Généalogie desfamilles de la paroisse de St-Isidore de Bellevue, Sask, Duck Lake: Roland Gaudet, 1970. p. 3. (4) Ibid. p. 3. (5) Villon, René, «Rebelle malgré lui», Article publié dans la Revue Moderne, Novembre 1944. p. 1.
(6) Chamberland, Reine-Aimée, Op. cit. (7) Villon, René, Op.cit. p.1. (8) Ibid. p.1. (9) Dubuc et Gaudet, Op. cit. p. 3. (10) Villon, René, Op. cit. (11) Ibid. (12) Ibid. (13) Ibid. (14) Ibid. (15) Gaudet, abbé Roland, St. Isidore de Bellevue,1902 - 1977, Saint-Louis: Roland Gaudet,1977. P. 2. (16) Payment, Diane, «Combattants Métis En 1885», Bulletin, Regina: Saskatchewan Genealogical Society, March, Volume 23, Number 1, 1992. p. 21. (17) Lettre à Gérard Chamberland de Diane Payment, le 28 septembre 1983. (18) Chamberland, Reine-Aimée, Op. cit. (19) Ibid.
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