Des gensRené Rottiers
Il reprend pour quelque temps l'exercice de son métier avant d'émigrer au Canada en juin 1956. Établi à Saint-Boniface, Manitoba, comme horloger-bijoutier, il participe activement à la vie communautaire. Il est directeur de l'Association d'éducation des Canadiens français du Manitoba (1960-1966), adhère à l'Ordre de Jacques-Cartier (1962-1966), passe ensuite en Saskatchewan où il est nommé directeur général de l'Association culturelle franco-canadienne (ACFC) de la Saskatchewan, à Regina (1967-1973). En 1967, il fonde le Bulletin de l'ACFC dont il devient le rédacteur. René Rottiers est membre actif de nombreuses associations en Saskatchewan : cofondateur de France-Canada et de la Société historique de la Saskatchewan, membre du conseil d'administration de l'Association canadienne d'éducation de langue française (ACELF), journaliste contractuel à Radio-Canada à Regina et à L'Eau Vive, l'hebdomadaire français de la Saskatchewan dont il avait aidé à fonder en 1971. De 1976 à 1977, il anime une série d'émissions radiophoniques sur le thème de «La petite histoire de la Saskatchewan» et une chronique linguistique «Le doux parler»; il prépare également quelques émissions agricoles pour «La semaine verte», diffusées sur le réseau national de la SRC. Le 16 novembre 1984, date du 99e anniversaire de l'exécution de Louis Riel, il fonde et dirige avec sa famille, pendant dix ans, les Éditions Louis Riel, alors la seule maison d'édition de langue française située à l'ouest du Manitoba. La maison d'édition existe toujours sous le nom de Éditions de la Nouvelle plume. Au cours de sa vie, René Rottiers se fait en quelque sorte la conscience de la Saskatchewan, intentant un procès-fleuve à la province pour «la restauration complète des droits fondamentaux de la langue et de la culture françaises dans les anciens territoires du Nord-Ouest». René Rottiers est récipiendaire de la Médaille de la résistance et de la Médaille commémorative de la Deuxième Guerre mondiale, avec palme. De 1972 à 1992, il est consul honoraire de France à Regina. OEUVRES. - «Association culturelle franco-canadienne de la Saskatchewan», Les héritiers de Lord Durham, t. 2 (1977), section paginée 1-60. Soixante-cinq années de luttes: esquisse historique de l'ouvre de l'ACFC (1977). L'Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan: un rempart contre l'assimilation culturelle 1912-34 (1981), adaptation et traduction en français de la thèse de maîtrise de Raymond Huel, «L'Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan: A Response to Cultural Assimilation 1912-34» (1969). André de Leyssac, Recul de la civilisation au Canada, R. Rottiers (dir.) (1985). Articles. «Mgr Gaire: missionnaire-colonisateur des prairies», La langue, la culture et la société des francophones de l'Ouest, actes du 3 colloque du CEFCO, P.-Y. Mocquais, A. Lalonde, B. Wilhelm (dir.) (1984), p. 37-57. «Ces auteurs de l'Ouest qu'on devrait connaître ...», EV, 18 février (1988), p.5; 25 février, p.9; 3 mars, p. 13; 24 mars, p.6; 21 avril, p.?; 28 avril, p.6; 12 mai, p.9; 19 mai, p.12 et 26 mai, p.7. «Fondation d'une association de langue française en Saskatchewan», CahFCO, vol. 1, n°2, automne (1989), p. 245-247. Toute sa vie, René Rottiers fut très engagé dans son milieu, ce qui porte à croire que ses publications sont certainement très bien documentées. C. D[upasquier], S. M[archildon] ÉTUDE. - Collab. C. D[upasquier], S. M[archildon], «René Rottiers», APP (1981), p.34. RÉFÉRENCES. - AFP-81. o RBF-92 & 97. o FDSMORCOS. SOURCE: Dictionnaire des artistes et des auteurs francophones de l'Ouest canadien, Gamila Morcos, La Faculté Saint-Jean, les Presses de l'Université Laval, 1998. |
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