Des lieux
Regina - Travaux de restauration et base d'une école française
Les archives consultées à l'Archidiocèse de Regina, relativement à la période allant du 1er avril 1955 au 2 mai 1960 ne nous apprennent que fort peu de chose sur les activités et la vie de la paroisse St-Jean-Baptiste de Regina à cette, époque; par ailleurs, les archives de l'A.C.F.C. locale de Regina, antérieures à 1976, sont restées introuvables malgré les recherches de l'auteur ces archives étaient conservées auparavant dans la salle récemment aménagée en bureau pour le nouveau directeur de la Caisse Populaire Française de Regina Limitée, M. Alcide MAGNAN, et inaugurée le 25 février dernier; cette salle, d'abord libérée dans le cadre de la première étape du projet d'expan-sion de la Caisse Populaire, abritait auparavant la bibliothèque paroissiale, incluant aussi des livres appartenant au Centre Culturel, et d'autres ouvrages, anciens, provenant de la bibliothèque du séminaire des pères Francis-cains de Regina. Les archives de l'A.C.F.C. locale se trouvaient également, semble-t-il, à cet endroit, dans un classeur, mais selon toute probabilité elles auraient tout simplement été égarées au cours du déménagement des livres et documents entreposés en cet endroit. En attendant que ces archives de l'A.C.F.C. locale de Regina puissent être éventuellement re-trouvées, notre seule source de référence écrite relative à cette période de l'histoire de la paroisse nationale des Canadiens français rési-de donc dans le récit, plusieurs fois évoqué déjà, qu'en fait M. Léo LIRETTE dans son oeuvre, non publiée, et dans laquelle nous nous permettrons donc de puiser la relation des activités du groupe francophone de Regina. Soulignons en passant que sans cette initiative très louable de M. Léo LIRETTE, une tranche importante de l'histoire de la paroisse St-Jean--Baptiste de Regina serait perdue pour la postérité, et que nous devons lui en être très reconnaissants.
C'est ainsi que M. LIRETTE nous situe parfaitement le débat auquel furent vite confrontés les édiles du Conseil paroissial: d'une part, les 'conservateurs', qui voulaient à tout prix repeindre et restaurer la salle servant aux exercices du culte, bâtir un clocher, tel que prévu d'abord, et creuser un sous-sol, qui aurait pu servir de salle paroissiale, etc...; un tel projet, qui n'avait d'ailleurs été, tout au plus, qu'ébauché précédemment, aurait pu coûter assez cher, et même atteindre 20 000 dollars; selon M. LIRETTE, ces travaux n'auraient été valables que pour une dizaine d'années, au plus; d'autre part, les 'progressistes', qui désiraient construire un édifice neuf à un endroit pouvant convenir à une église, à une salle paroissiale, et à une école française, lorsque les fonds de la paroisse seraient suffisants; en attendant, selon la philosophie de ces derniers, il fallait dépenser le moins possible pour l'ancien bâtiment; cette polémique, amorcée en 1953, devait durer presque une décennie. (1)
En date du 17 avril 1954, Mgr O'NEILL avait demandé à ce que les règlements diocésains relatifs à l'élection des syndics soient appliqués dès le début de 1955, ce que fit le père S. BEAUDET en date du 15 janvier 1956; cette élection avait été reportée à cette date en raison de la situation incertaine de la paroisse et de l'état de sante déficiant du père HOULE. Les trois syndics, messieurs Napoléon Gilbert, Ernest Gatin et Lionel Faubert avaient alors été élus respectivement pour trois, deux et un ans: «La paroisse à cette date comptait environ 51 familles, soit 202 personnes, dont 64 au-dessous de 16 ans, La paroisse n'avait aucune dette et jouissait d'un surplus en caisse d'environ $4,000.00. Ce fut à la suite de cette élection que les nouveaux syndics, assistés du comité de construction déjà mentionné, entreprirent la construction d'un vestibule surmonté d'une croix, et autres améliorations nécessaires à la salle et au bungalow.» (2) Par ailleurs, l'organiste, mademoiselle Henriette DUBOIS, avança généreusement à la paroisse l'argent nécessaire à l'achat d'un petit orgue électrique pour le choeur de chant. (3)
«Le 14 juin 1956, le R.P. Rufin TURCOTTE, O.F.M., nouvellement arrivé du Québec, rem-plaça le R.P. Sylvestre Beaudet, comme curé de la paroisse. À l'exemple de son prédécesseur, le Père Turcotte s'efforca de réparer et décorer la salle aussi convenablement que possible tout en se penchant sur les besoins intellectuels et spiriruels de ses ouailles. Il tâcha de faire progresser les organisations existantes telles que les Dames de l'autel, la chorale paroissiale, le comité de paroisse et les Chevaliers de Colomb. Aussi, il inaugura un Bulletin paroissial qui était un véritable journal de l'actualité religieuse et nationale de la vie paroissiale. Il s'efforca d'encourager de toutes manières possibles, les paroissiens à former de nouvelles organisations telles qu'un cercle de l'A.C.F.C., école française ou autres cadres paroissiaux et nationaux. À l'automne de cette année 1956, Mme H.J. Coyle (née Thérèse Desautels) inaugura une école maternelle dans sa résiden-ce privée au numéro 2340 rue Cameron, à Regina, pour enseigner le français à ses propres enfants ainsi que ceux de Messieurs Alexis Daoust, Léo Lirette, Jean Deaust et une couple d'anglophones. Ce fut en réalité la naissance de l'école Mathieu. En effet, grâce à cette initiative de Mme Coyle, avec le support de ces quatre premières familles, sous la direction de M. Alexis Daoust, les bases de l'école Mathieu de Regina furent établies.' (4)
René Rottiers
Tous droits réservés
(1) Récit historique... Léo Lirette, 32-34.
(2) Ibid., p. 32-34.
(3) Ibid., p. 32-34.
(4) Ibid., p. 32-34.
En date du 17 avril 1954, Mgr O'NEILL avait demandé à ce que les règlements diocésains relatifs à l'élection des syndics soient appliqués dès le début de 1955, ce que fit le père S. BEAUDET en date du 15 janvier 1956; cette élection avait été reportée à cette date en raison de la situation incertaine de la paroisse et de l'état de sante déficiant du père HOULE. Les trois syndics, messieurs Napoléon Gilbert, Ernest Gatin et Lionel Faubert avaient alors été élus respectivement pour trois, deux et un ans: «La paroisse à cette date comptait environ 51 familles, soit 202 personnes, dont 64 au-dessous de 16 ans, La paroisse n'avait aucune dette et jouissait d'un surplus en caisse d'environ $4,000.00. Ce fut à la suite de cette élection que les nouveaux syndics, assistés du comité de construction déjà mentionné, entreprirent la construction d'un vestibule surmonté d'une croix, et autres améliorations nécessaires à la salle et au bungalow.» (2) Par ailleurs, l'organiste, mademoiselle Henriette DUBOIS, avança généreusement à la paroisse l'argent nécessaire à l'achat d'un petit orgue électrique pour le choeur de chant. (3)
«Le 14 juin 1956, le R.P. Rufin TURCOTTE, O.F.M., nouvellement arrivé du Québec, rem-plaça le R.P. Sylvestre Beaudet, comme curé de la paroisse. À l'exemple de son prédécesseur, le Père Turcotte s'efforca de réparer et décorer la salle aussi convenablement que possible tout en se penchant sur les besoins intellectuels et spiriruels de ses ouailles. Il tâcha de faire progresser les organisations existantes telles que les Dames de l'autel, la chorale paroissiale, le comité de paroisse et les Chevaliers de Colomb. Aussi, il inaugura un Bulletin paroissial qui était un véritable journal de l'actualité religieuse et nationale de la vie paroissiale. Il s'efforca d'encourager de toutes manières possibles, les paroissiens à former de nouvelles organisations telles qu'un cercle de l'A.C.F.C., école française ou autres cadres paroissiaux et nationaux. À l'automne de cette année 1956, Mme H.J. Coyle (née Thérèse Desautels) inaugura une école maternelle dans sa résiden-ce privée au numéro 2340 rue Cameron, à Regina, pour enseigner le français à ses propres enfants ainsi que ceux de Messieurs Alexis Daoust, Léo Lirette, Jean Deaust et une couple d'anglophones. Ce fut en réalité la naissance de l'école Mathieu. En effet, grâce à cette initiative de Mme Coyle, avec le support de ces quatre premières familles, sous la direction de M. Alexis Daoust, les bases de l'école Mathieu de Regina furent établies.' (4)
René Rottiers
Tous droits réservés
(1) Récit historique... Léo Lirette, 32-34.
(2) Ibid., p. 32-34.
(3) Ibid., p. 32-34.
(4) Ibid., p. 32-34.
