Des lieuxRegina - Problèmes de syndicsCe fut Me Guy Duperreault, avocat, qui fut élu, à l'assemblée générale de la paroisse St-Jean-Baptiste, au début de février 1967, pour remplacer M. Albert Dubé, sortant de charge, au Conseil des syndics, pour un terme de trois ans. 'Comme toutes les réunions de l'année du Centenaire, cette réunion attira une foule de paroissiens, venus remplir leur devoir d'électeurs et entendre le R.P. Riopel donner un compte-rendu des effectifs spirituels de la paroisse, et M. Dubé rendre compte de son administration de secrétaire du Conseil des syndics durant les trois années écoulées. Les commissions d'enquête fédérale et provinciales sur les questions du bilinguisme et du biculturalisme, ainsi que des droits scolaires des Canadiens français de la province, avaient déjà éveillé la fierté nationale et la soif juridique de nos compatriotes et chaque. réunion. devenait nécessairement une occason propice pour énoncer des opinions sur les questions brûlantes de l'heure.' (1) Tout au long de l'année 1967, grâce au dévouement de quelques paroissiens, menuisiers et artisans polyvalents, les modifications survenues dans la liturgie de l'Église furent apportées à l'autel, et aux sièges de la salle pour l'exercice du culte. Le père Riopel, O.F.M. avait apporté sa généreuse contribution à tous ces changements liturgiques, en dépit d'une santé chancelante. Dès juillet 1966, cependant, le Conseil des syndics s'était inquiété à juste titre d'appren-re que le père Riopel avait obtenu la permission de ses supérieurs de démissionner de ses fonctions de curé de la paroisse St-Jean-Baptiste. Sans doute, depuis la fondation de la paroisse la tâche avait été épuisante pour les divers curés qui s'étaient succédés à cette haute responsabilité paroissiale, mais le hasard avait voulu que bon nombre d'entre eux ne possédaient pas une santé suffisamment robuste pour résister au stress des innombrables tracas auxquels ils furent en butte tout au long de leur chemin pastoral. Après avoir discuté de cette situation inquiétante le Conseil des syndics décida d'exposer la situation aux autorités diocésaines, et de proposer une solution en vue de remédier à cette situation. Dans une lettre confidentielle adressée au vicaire général de l'Archidiocèse de Regina, et dont nous reproduisons des extraits avec l'autorisation du secrétaire du Conseil des syndics qui signa cette lettre, M. Albert Dubé, le Conseil disait notamment: «Needless to say, the Board of Parish Advisors and the parishioners are extremely sorry to see him leave the parish so soon after his arrival here, slighty over a year ago. We can understand the reasons for his departure as we were convinced from the start that his health would not withstand the strain and stress of administering a parish which is in the full process of expansion and development. It should be noted that after the unhappy experience with his predecessor, we were somewhat perplexed that his superiors would assign another sick priest to our parish.» (2) Les syndics soulignaient aussi dans cette lettre que depuis son érection en novembre 1954 la paroisse St-Jean-Baptiste avait eu sept différents curés, la plupart d'entre eux étant malades et dans l'impossibilité de s'acquitter de leurs fonctions pendant une période de temps raisonnable, la seule exception ayant été le père Turcotte, qui était resté pendant six ans à son poste de curé de la paroisse St-Jean-Baptiste; après cette période de travail ardu, il était tombé lui-même malade, et avait quitté la paroisse. La lettre des syndics soulevait aussi les difficultés résultant du fait que les pères Franciscains ne pouvaient fournir à la paroisse canadienne-française de Regina des prêtres de langue française originaires de l'Ouest canadien, mais devaient les faire venir de l'est du pays; or, il existait souvent une différence de mentalité entre les prêtres venant du Québec, et ceux nés dans l'Ouest canadien; les sentiments souvent trop nationalistes des premiers, étaient incompatibles avec la mentalité de l'Ouest, qui était davantage de rechercher l'harmonie entre les divers groupes ethniques qui s'y étaient établis. Les syndics soulignent par ailleurs dans leur lettre que le changement continuel de curé à la paroisse St-Jean-Baptiste a été détrimental à l'établissement et à l'expansion de la paroisse, ce qui a eu pour effet de démoraliser les syndics et de limiter leurs efforts en vue de mettre sur pied une organisation paroissiale solide. Le conseil des syndics recommandait ensuite aux autorités diocésaines: «1) That the Franciscans be asked to relinquish their responsability vis-à-vis St-Jean-Baptiste Parish and that His Grace consider asking the Very Reverend Father Henri Légaré, O.M.I., Provincial Superior of the Oblate of Mary-Immaculate, if he could provide us with a parish priest. This would be on a permanent basis. 2) If the Oblates should refuse to help us out, (we rather doubt this) a secular priest that is sympathetic to us, be appointed. His Grace is well aware that a secular priest would cost more for upkeep and shelter than an Oblate.» (3) René Rottiers Tous droits réservés (1) Récit historique - Léo Lirette, 1968, p. 54. A.A.R. (2) Lettre à Mgr Gerein, Vicaire-général, July 16, 1966. (3) Ibid. |
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