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Regina - Nouveaux projets

Le premier comité de l'école Mathieu de Regina fut élu lors d'une réunion paroissiale, en automne 1957, et confié à la présidence de M. Alexis DAOUST, avec madame Gérard DORAIS (Fleur-Ange) comme secrétaire. (1) M. LIRETTE précise dans son récit sur la paroisse St-Jean-Baptiste que « Peu après cette élection, l'Ecole Mathieu ouvrit ses classes dans le vestiaire de la salle St-Jean-Baptiste », et que « Mme COYLE, B.A., diplômée de l'Université du Manitoba et de l'Institut Pédagogique de Winnipeg, donna un enseignement très varié à ses nombreux élèves, d'âges variant entre 5 et 15 ans, qu'elle avait divisés en groupes de dix afin de pouvoir se pencher avec plus d'attention sur les besoins individuels. De plus, à l'emploi du Département de l'Education, division des adultes, elle donnait des cours de conversation française, certains soirs, à une centaine d'adultes. C'était une initiative nouvelle sur laquelle on fondait beaucoup d'espoirs, pour reconquérir certains éléments noyés dans la masse anglo-saxonne et pour propager, chez les citoyens anglais, l'usage de la seconde langue officielle du pays. » (2)
L'école Mathieu bénéficia à cette époque de l'aide généreuse de l'A.C.F.C. et du Conseil de la Vie française en Amérique, sous forme de livres et de soutien financier, ainsi que de celle de divers bienfaiteurs qui permirent ainsi de faire face aux dépenses inhérentes à la mise sur pied de cette première école française à Regina. Il s'agissait, bien sûr, d'un succès encore assez modeste, mais néanmoins fort encourageant pour les promoteurs de l'école Mathieu. (3) Le 14 février 1957, un nouveau syndic était nommé, sans opposition, pour un terme de deux ans, en la personne de M. Joseph GIRARDIN, en remplacement de monsieur Lionel FAUBERT, sortant de charge. L'année suivante, la réunion annuelle eut lieu le 30 janvier, et M. Ernest GATIN, sortant de charge, fut réélu pour trois ans. (4)

« Au cours de l'année 1958, une machine à écrire, neuve, fut achetée pour faciliter l'édition des bulletins paroissiaux, et d'autres mesures furent décidées, telles que le réajustement des assurances de l'église et l'achat d'extincteurs d'incendie; par ailleurs, M. Irénée COLETTE effectua gratuitement les travaux de peinture de l'église. (5)

Une nouvelle étape était franchie en automne 1958, alors que le curé de la paroisse, le père TURCOTTE, O.F,M., confiait l'administration de l'école Mathieu aux Chevaliers de Colomb; à la suite de cette décision, le Grand Chevalier du Conseil Langevin No 4280 des Chevaliers de Colomb, M. Léo LIRETTE, assumait automatiquement la présidence de l'école Mathieu, dont il partageait la responsabilité avec les autres dignitaires du Conseil. C'est ainsi que M. Gérard DELAFOREST, en sa qualité de secrétaire financier du Conseil Langevin, fut chargé de percevoir les cotisations des élèves et de payer le salaire de l'institutrice. Ce système administratif fut maintenu jusqu'en 1965, alors qu'un comité scolaire indépendant du Conseil Langevin fut élu, donnant ainsi à l'école Mathieu un statut plus conforme à sa vocation.

Le 28 janvier 1959, une réunion paroissiale fut convoquée pour l'élection d'un syndic, et M. Napoléon GILBERT, syndic sortant de charge, fut réélu pour un autre mandat de trois ans. (6) Au cours de l'été 1959, enfin, mademoiselle M. M. LEFRANCOIS, T.O,F., arriva à l'école Mathieu en qualité d'institutrice, tout en se portant volontaire pour assumer diverses responsabilités paroissiales. Ce fut aussi au cours de la même année que furent entrepris certains travaux de réfection de la cuisine et de la salle, et qu'une voiture Renault-Dauphine fut achetée pour l'usage du curé de la paroisse, afin de lui permettre de s'acquitter plus facilement de ses responsabilités paroissiales. (7)

L'événement le plus important en 1959 fut toutefois le projet d'achat de l'église « Trinity Lutherian », sise au 1934 de la rue Ottawa. L'offre d'achat de cette église était conditionnelle à la vente ferme de la propriété déjà acquise par la paroisse St-Jean-Baptiste; à sa rencontre du 27 octobre 1959, le Conseil des syndics résolut qu'un comité de paroissiens soit nommé en assemblée paroissiale plénière en vue d'étudier le projet de vente de l'église d'alors et de négocier l'achat de l'église « Trinity Lutheran ». Cette assemblée plénière fut convoquée pour le 1er novembre 1959. Un comité composé des trois syndics, du curé, ainsi que de messieurs Charles PELISSIER, Victor TESSIER, Jos. HIMBEAULT, David TOUPIN et Gérald DELAFOREST fut élu et se vit confier la mission d'étudier la question posée par les syndics une semaine auparavant, et de présenter un rapport de son travail à une assemblée plénière subséquente. Ce comité confia à M. Charles PELISSIER le soin de faire évaluer la propriété de la paroisse et à M. Victor TESSIER celui de faire évaluer l'église « Trinity Lutherian ». (8)

Le résultat de leur enquête fut soumis à une réunion du comité le 8 novembre 1959. L'agent d'immeubles Burt DOLLAR évaluait la propriété de la paroisse St-Jean-Baptiste à environ 30 000 dollars, sans compter les réparations nécessaires au toit, au clocher et aux murs lézardés de cette église.

Le comité se prononça plutôt en faveur d'une construction nouvelle pour la paroisse dans un endroit tel que le terrain du Sacred Heart College, à l'angle de la rue Albert et de la 25e Avenue. (9)


René Rottiers
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(1) Récit historique. Léo Lirette, 1968, p, 35-38.
(2) Ibid., p, 35-38.
(3) Ibid., p, 35-38.
(4) Ibid., p, 35-38.
(5) Ibid.­, p, 35-38.
(6) Ibid., p, 35-38.
(7) Ibid., p, 35-38.
(8) Ibid., p, 35-38.
(9) Ibid., p, 35-38.





 
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