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Regina - Nos organisations paroissiales: Le Cercle de l'A.C.F.C. devenu l'A.C.F.R. (4)

Le nouveau cercle de l'A.C.F.C. de Regina tint sa première assemblée annuelle le dimanche 14 novembre 1965 à 20 heures, à la salle paroissiale St-Jean-Baptiste; une quarantaine de membres étaient présents(1) et M. Rolland Pinsonneault, Président Général de l'A.C.F.C., aborda dans une causerie le thème: «Les réalités de la situation du Canadien français en Saskatchewan et de son Associa-tion... donc une causerie franche et ouverte sur notre situation urbaine ainsi que rurale, sur nos difficultés et problèmes, qui sont hélas toujours présents et pressants...»(2) Ces difficultés et problèmes se rapportaient en bonne partie à la question des langues d'enseignement, et M. Pinsonneault donna l'assurance aux congressistes que les rencontres de l'A.C.F.C. avec le ministère de l'Éducation se feraient de plus en plus fréquentes. La discussion animée qui suivit cet exposé démontra le vif intérêt des participants envers ces graves problèmes de l'heure.(3)
En ce qui a trait à la situation financière du cercle local de Regina, elle témoignait de moyens plutôt limités, avec en banque un solde de $46.97...

Ouvrons ici une parenthèse pour constater que l'A.C.F.C. provinciale elle-même était loin de rouler sur l'or; les membres du Conseil d'Administration attendaient. toujours avec curiosité et inquiétude le rapport financier. Fort heureusement, une entente conclue assez récemment alors avec l'Assurance-Vie Desjardins, de Lévis, au Québec, avait permis à l'A.C.F.C. de garder la tête au-dessus de la ligne de flottaison; grâce à la grande compréhension des responsables de l'A.V.D., et à leur intérêt jamais démenti à soutenir fidèlement et généreusement les associations canadiennes-françaises nationales de l'Ouest canadien, l'A.V.D. étudia avec les responsables de ces associations la possibilité de les aider financièrement par le moyen d'une assurance collective de sécurité familiale. ll faut évoquer ici des noms qui resteront toujours gravés dans la mémoire et dans le coeur des responsables d'alors de ces associations; rappelons entre autres ceux d'Alfred Rouleau, de Jean-Jacques Tremblay, de Jean-Paul Langlois, d'Oscar Mercure, et de nombreux autres, y
compris l'artisan du Service de Sécurité Familiale, M. Hervé Hébert, Actuaire, qui façonna ce régime d'assurances en fonction des besoins de nos associations et de leurs membres. Ceux-ci jouissaient d'une protection familiale sur la vie, tandis que l'A.V.D. assumait le salaire et les dépenses du propagandiste de ce service d'assurance collective, qui était par ailleurs employé de l'Association. De plus l'A.V.D. versait à l'A.C.F.C. une contribution annuelle de $5 000, sous forme de versements mensuels, pour l'administration du régime de
Sécurité familiale de l'A.V.D.

C'est pour promouvoir ce régime d'assurance collective que son propagandiste, M. Cléas Duperreault, était venu lui aussi, le 14 novembre, adresser la parole aux membres du cercle local de l'A.C.F.C. de Regina. C'était d'ailleurs une tâche souvent ingrate que de chercher à intéresser les membres de l'A.C.F.C. à adhérer à ce régime d'assurance et le nombre d'adhésions, bien que substantiel, n'a jamais atteint les résultats souhaités. ll faut noter cependant que ce fut l'A.C.F.C. provinciale, et non l'A,V.D, qui mit fin en 1973 à cette entente. Dès lors, une nouvelle entente fut conclue entre l'A.C.F.C., l'A.V.D. et la Familiale de St-Victor pour que cette dernière continue à maintenir le Service de Sécurité Familiale en vigueur; il ne s'agissait cependant que d'une solution transitoire, et le Service disparut à toute fin pratique lorsque La Familiale ferma ses portes à St-Victor pour aller s'établir à Calgary. Lorsque ces changements furent apportés, monsieur Alfred Champagne remplaçait depuis de nombreux mois déjà M. Cléas Duperreault en tant que propagandiste du Service de Sécurité Familiale de l'A.C.F.C.

À son assemblée du 2 décembre 1965 le Comité décida d'organiser en février une «Journée de la Pensée française... afin de faire connaître et apprécier la culture française parmi les nôtres et nos compatriotes de langue anglaise.»(4) Cette «Journée» eut lieu le dimanche 27 février 1966 au Centre social de la paroisse St-Jean-Baptiste. Elle fut centrée sur deux événements distincts: une exposition de livres et de disques organisée par messieurs Marcel Moor et Raymond Lizée, de Gravelbourg, et un «Concert des talents de chez nous.»(5)

L'invité d'honneur à cette «Journée de la Pensée française» était M. Raymond Marcotte, Représentant de l'A.C.F.C. au sein du Conseil de la Vie Française. Au nom du Conseil, M. Marcotte remit un chèque de $1 500 au Dr André Lizaire, Président du Comité scolaire de l'École Mathieu. Par ailleurs, les participants eurent aussi l'occasion d'acheter sur place des livres et disques, et, selon un rapport de cette «Journée» rédigé par M. A. Dubé, «cette journée spéciale fut un réel succès à tous les points de vue.»(6)

René Rottiers
Tous droits réservés

(1) Livre des rapports du Cercle local de l'A.C.F.C. de Regina du 14 mars 1965 au 5 juin 1972. Archives de l'A.C.F.R.
(2) 31 octobre 1965. Lettre de R. Pinsonneault à Mme Joseph Braconnier.
(3) Op. cit., Livre des rapports du Cercle local de l'A.C.F.C. de Regina.
(4) 10 janvier 1966 — Lettre de A. Dubé à Léonard Béchard, Conseil Langevin 4280 des Chevaliers de Colomb, Sedley.
(5) Ibid.





 
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