Des lieuxRegina - Nos organisations paroissiales: Le Cercle de l'A.C.F.C. devenu l'A.C.F.R. (21)Au cours des réunions des 31 janvier et 7 février, il est essentiellement question de la participation indirecte de l'A.C.F.R. à «Mosaic 78», de l'organisation d'un «disco-pique-nique», et de l'achat éventuel d'un abri métallique pour le matériel de l'A.C.F.R., de la préparation du carnaval, et du développement communautaire, y compris le Service d'accueil. Une réunion d'information en Éducation est planifiée pour le 21 février; vingt-deux parents y prennent part. La question qui se pose aux parents est la suivante: «Quel est l'avis des parents réunis ce soir en ce qui concerne l'éducation «française» disponible à Regina? L'A.C.F.R. a réuni tout le monde afin de voir ce que ces francophones désirent tout d'abord, et ensuite de savoir s'il faut envoyer un mémoire à la Commission scolaire publique, qui tient des audiences publiques, dont la dernière a été fixée au 8 mars 1978.» (1) En ce qui a trait aux désirs des parents, deux tendances se dégagent de la réunion: d'une part, «pour une amélioration des services offerts à St-Pie X, c.a.d. augmenter le pourcentage de français, instaurer une administration bilingue (Jacqueline Lavallée—Gisèle Gélinas—Rachel Cyr)». À cette tendance, Mme Michèle Kilburn rétorque que les anglophones voudront toujours que l'anglais reste la langue principale et qu'ils s'opposeront à une augmentation des pourcentages de l'enseignement en français à l'école St-Pie X. Mme Rachel Cyr est d'avis, de son côté, qu'en demandant des améliorations successives, nous n'aurons pas «notre» école avant dix ans. L'autre tendance, en faveur d'une école privée, est exprimée par M. Victor Tétreault, selon qui on pourrait accumuler les candidats des systèmes séparé et public, ce qui augmenterait les chances d'avoir assez d'élèves; ce serait le seul moyen d'avoir vraiment ce qu'on veut, au niveau de l'ambiance française, ainsi que sous l'angle d'une immersion complète.» (2) La question soulevée provoque une discussion animée, qui témoigne incontestablement de l'intérêt des parents envers une école française à Regina, et l'on peut dire que cette réunion aura été une première étape importante vers la mise sur pied d'une école de type «A» à Regina. Bien sûr, on pouvait le prévoir, les points de vue ne concordent pas toujours, et l'une des principales craintes exprimées est que l'on doive accepter des non-francophones à une telle école, pour que «le nombre le justifie.» En ce qui a trait à la présentation d'un mémoire aux autorités scolaires, cette idée est abandonnée pour le moment, en attendant qu'un projet défini soit mis au point. On décide donc de «définir les tâches à entreprendre pour avancer dans le domaine de l'éducation à Regina,» et, après une nouvelle discussion, une première mesure positive est décidée, soit: «qu'un recensement soit entrepris à Regina pour qu'on sache combien de familles francophones seraient intéressées par une «école française». (3) Notons en passant qu'une démarche de ce genre avait déjà été prévue par le directeur général de l'A.C.F.C. dans les premiers mois de 1973, dans le cadre du projet d'animation urbaine de Regina; ce projet avait même été présenté, le 5 juin 1973, aux responsables des organismes francophones et francophiles de la ville de Regina, groupés sous l'égide du Centre culturel de Regina, et adopté par tous les organismes représentés à cette réunion, soit neuf sur un total de quatorze. Au début d'août, une première liste avait été dressée par rues, et comprenait déjà 338 noms, dont 70 familles, soit un total approximatif de 500 personnes. Ces listes furent ensuite distribuées aux organismes-membres du Centre culturel de Regina, afin que leurs membres puissent les rectifier et compléter, à leur connaissance. Entre-temps, les noms des personnes repérées furent mis sur fiches, et les renseignements obtenus furent transcrits au secrétariat de l'A.C.F.C. sur deux cartes géantes de la ville de Regina; l'une de ces cartes indiquait l'endroit de résidence des élèves d'âge scolaire, et ce projet aurait donc permis à l'A.C.F.R. d'identifier les concentrations d'élèves francophones dans la ville, et donc aussi de situer l'endroit le plus central pour une école française; ce projet fut toutefois temporairement suspendu. René Rottiers Tous droits réservés (1) Réunion spéciale de l'A.C.F.R. du mardi 21 février 1978. Livre des rapports de l'A.C.F.R. (2) Ibidem. (3) Ibidem. |
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