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Société historique de la Saskatchewan

Des lieux

Regina - Nos organisations paroissiales: Le Cercle de l'A.C.F.C. devenu l'A.C.F.R. (11)

Deux sujets principaux furent discutés à la réunion de l'A.C.F.R. du 17 juin 1970. En ce qui a trait aux cours du soir de français, 48 adultes avaient répondu aux annonces publiées dans le Leader Post, et quatre enseignants avaient accepté de donner ces cours, soit Messieurs Robert Cousin et Florent Bilodeau, le Père Colette et Madame Anita Dubé. En fait, deux cours du soir furent organisés au début et donnés par cette dernière et par M. Florent Bilodeau. Le Cercle nomma par ailleurs cinq délégués au congrès de fondation de l'Association France-Canada de la Saskatchewan, à Prince-Albert, soit Me Guy Duperreault, Mme Anita Dubé, et Messieurs Robert Cousin, Florent Bilodeau et Albert Dubé.(1)
À sa rencontre du 20 octobre 1970, l'A.C.F.R. fixait la date de son congrès régional au 14 novembre, celle de l'A.C.F.C. provinciale étant prévue pour le 29 novembre à l'Université de Regina. Sur proposition de Messieurs Robert Cousin et René Rottiers, un comité de voyage-échange fut mis sur pied, comprenant Messieurs Florent Bilodeau et Soeur Jeanne Sutherland, en plus des proposeurs. Un autre aspect des activités culturelles fit aussi l'objet des discussions, soit la participation de l'A.C.F.R. à la journée d'animation théâtrale organisée à Gravelbourg pour tous les jeunes intéressés, et l'A.C.F.R. décida d'assumer la moitié du coût d'inscription pour les jeunes francophones de Regina qui s'y inscriraient. Ce fut à cette même assemblée que l'A.C.F.R. décida de mettre sur pied un comité chargé de préparer un budget pour ses activités culturel-les et de loisirs, budget qui serait ensuite soumis au Secrétariat d'État par l'entremise du Centre Régional Culturel de Gravelbourg. Le dit comité devait aussi étudier la possibilité d'incorporer un Centre culturel et de loisirs à Regina.(2) À la réunion du 10 novembre, le père René Piché, O.M.I., et M. Albert Dubé, furent mandatés pour représenter l'A.C.F.R. au Conseil d'administration du Centre régional.

Deux autres questions furent aussi discutées à cette rencontre, et tout d'abord celle du voyage-échange «Louis Riel» prévu pour les jeunes francophones du niveau secondaire de Regina, et auquel une vingtaine d'entre eux prirent part, y compris une dizaine d'élèves anglophones qui parlaient déjà assez bien le français, et désiraient se perfectionner. Soeur Jeanne Sutherland indiqua toutefois à la réunion que plusieurs professeurs trouvaient que la contribution de $100 demandée aux parents était beaucoup trop élevée.(3) À ce propos, une précision s'impose: l'A.C.F.C. n'a jamais demandé une contribution de $100 aux parents; l'A.C.F.C. avait, au contraire, fortement invité les participants eux-mêmes à mettre sur pied des activités d'équipe destinées à recueillir au moins $100 par participant; il pouvait s'agir de lavage d'autos, de pelletage de la neige, de cueillette de bouteilles, etc.; la contribution éventuelle des parents devait se limiter, en principe, à combler la différence entre l'argent récolté et la contribution de $100 demandée.

On a peine à concevoir d'ailleurs que certains éducateurs aient pu trouver exagéré de prévoir une contribution de $100 par élève pour leur permettre de participer à une expérience aussi enrichissante pour eux que d'aller séjourner une semaine dans des familles de jeunes francophones de leur âge, dans la Belle Province, et qui revenaient par ailleurs ensuite passer à leur tour une semaine dans leur propre famille à Regina; cela représentait un bain de français de deux semaines avec de jeunes Québécois, en plus d'un séjour d'une semaine dans un milieu familial et communautaire authentiquement français! Il serait d'ailleurs intéressant maintenant, onze ans après ce premier voyage-échange de l'A.C.F.C., de faire une enquête auprès des quelque 550 élèves du niveau secondaire qui prirent part aux trente voyages-échanges de l'A.C.F.C., en 1971 et 1972, pour mesurer l'impact sur eux de ces voyages en terme du regain d'intérêt envers la langue et la culture françaises; en terme aussi des relations nouées et poursuivies avec des jeunes Québécois, et en terme de mariages qui en ont peut-être résulté, tant entre jeunes Fransaskois ayant participé à ces voyages-échanges, qu'avec des jeunes francophones d'autres régions du pays.

On sait que SEV (Saskatchewan Etudiante Voyage), voyage organisé par le R.P. André Mercure, O.M.I., a déjà procédé à une enquête de ce genre en ce qui a trait à ses propres voyages, et que les résultats ont été fort concluants. Rappelons que les dix premiers voyages-échanges organisés en 1971, furent effectués exclusivement au Québec, mais que les vingt voyages organisés en 1972 furent organisés sur une base plus vaste, incluant cette fois, non seulement le Québec, mais aussi l'Ontario et certaines provinces des Maritimes.

L'autre question abordée à la réunion de l'A.C.F.R, du 10 novembre 1970 fut celle du quota de $1000 fixé à l'A.C.F.R. comme cotisation à l'A.C.F.C., provinciale pour l'année en cours. L'A.C.F.R. adopta une résolution suggérant à l'A.C.F.C., de réduire ce quota de moitié.(4)

René Rottiers
Tous droits réservés

(1) Livre des rapports de l'A.C.F.R. du 14 mars 1965 au 5 juin 1972.
(2) Ibid.
(3) Ibid.
(4) Ibid.





 
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