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Des lieux

Regina - Choix d'un terrain et approbation des plans de l'église

Au début de 1961, les syndics de la paroisse St-Jean-Baptiste examinèrent une nouvelle option, celle de construire une nouvelle église à l'endroit même où se trouvait l'ancienne; mais aucun résultat concret ne se dégagea de cette étude. Or, le 29 janvier 1961, un grand nombre de paroissiens, fortement intéressés par cette difficile question qu'il fallait trancher au plus vite, d'acheter ou de bâtir une église, prirent part à la réunion annuelle des paroissiens. C'est à cette assemblée que les paroissiens devaient élire trois nouveaux syndics; il s'agissait d'abord de remplacer M. Ernest Gatin, sortant de charge, et d'élire deux nouveaux syndics afin de porter leur nombre à cinq, tel que l'avait accordé Mgr O'Neill, et selon la coutume établie dans le cas des paroisses en voie de construction. Des sept candidats mis en nomination, le docteur Jean Dupont et messieurs Léo Lirette et Roger Poissant furent élus par scrutin secret; avec les deux autres syndics, messieurs Napoléon Gilbert et Raout Langlais, ils allaient assumer l'entière responsabilité de trancher cette épineuse question d'acheter ou de bâtir une église.
Le nouveau Conseil des syndics tint sa première réunion le 16 février, et prit plusieurs décisions dont les plus importantes étaient les suivantes:
  • préparer un budget paroissial une année à l'avance, *
  • rencontrer le voisin de l'église afin de connaître le prix de son terrain,
  • rencontrer les sœurs du «Sacred Heart College» en vue de l'achat éventuel d'une parcelle de leur propriété, sur la 25e Avenue,
  • tenir les paroissiens au courant en préparant un rapport des démarches effectuées à propos de ce terrain.

Monsieur Camille Pelletier, Agent d'Immeubles, fut chargé de la démarche prévue auprès du voisin en question, relativement à la valeur de son terrain, tandis que le père Turcotte fut chargé de la démarche prévue auprès des religieuses. Les deux démarches échouèrent: le voisin demandait trop cher pour son terrain, et les sœurs ne désiraient aucunement se départir d'une parcelle de leur terrain. C'était donc l'impasse. Pour la dénouer, le 7 mars 1961, Léo Lirette décida d'entamer des pourparlers avec M. Fred Hill, de la compagnie McCallum Hill & Co, en vue de l'achat d'un terrain d'environ deux acres, dans le nouveau lotissement de cette compagnie au sud de la 25e Avenue: M. Lirette soumit les résultats de ses démarches au Conseil des syndics à une réunion spéciale, le 27 mars. À l'issue de cette réunion, le père Turcotte rédigea un rapport de la rencontre, qu'il soumit dès le lendemain à S. Exc. Mgr O'Neill, pour approbation des décisions prises, et un rapport complet fut ensuite remis aux paroissiens le 15 avril suivant. Ce rapport expliquait notamment que le vieille salle des «Odd Fellows», achetée en 1953 au prix de $15 000 ne se prêtait plus à des réparations importantes, et que la construction d'une nouvelle église à cet endroit nécessitait l'achat d'un terrain contigu, pour lequel le propriétaire demandait le prix exorbitant de $20 000. En ce qui avait trait à l'église luthérienne, les deux offres présentées avaient été rejetées, et le bâtiment était en très mauvais état, et même menacé d'être condamné par la ville; il semble donc évident que les luthériens avaient tenté de faire «un coup d'argent» dans l'espoir que les paroissiens de St-Jean-Baptiste présenteraient une nouvelle offre, supérieure à celle de $60 000 qu'ils leur avaient présentée en janvier. Il y avait donc lieu de se réjouir que cette offre, peut-être imprudente, n'ait pas été acceptée. (1) Le rapport aux paroissiens indiquait que l'Archevêque de Regina, Mgr O'Neill, avait donné son approbation, le 5 avril, aux décisions prises par le Conseil des syndics.

«À la suite de ce rapport, de multiples démarches furent conduites par M. Léo Lirette avec M. W.W. Spicer de McCallum Hill & Co. pour en arriver finalement à l'entente formelle qu'un coin de terrain serait réservé pour la paroisse, avoisinant la sous-station électrique au sud de la 25e. Avenue, près de la rue Albert et du «Safeway». Au cours de ces démarches les plans préliminaires du futur centre préparés et soumis à la ville par M. Lirette furent approuvés en principe par les divers départements et approuvés par le Conseil de Ville.' (2)

Dans notre prochaine chronique nous aborderons plus spécifiquement la phase de la construction de l'église St-Jean-Baptiste actuelle. Nous terminerons notre chronique au-jourd'hui par une digression que nous inspire une lettre du père Rufin Turcotte à Mgr O'Neill, dans laquelle il fait état «des demandes sans cesse croissantes de la part de personnes qui veulent apprendre le français» (3), Le père Turcotte avait joint à sa lettre deux rapports 1960-1961, dont l'un pour les enfants et l'autre pour les adultes, ainsi que 3 numéros du bulletin mensuel de l'École Mathieu, «Ici le français»; ces documents n'ayant pas été trouvés aux archives diocésaines, nous apprécierions que les personnes qui en posséderaient une copie veuillent bien communiquer avec nous.


René Rottiers
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(1) Notes diverses extraites du récit de M. Léo Lirette, p. 39-41
(2) Ibidem, citation, p. 42 -
(3) Lettré du père R, Turcotte à Mgr O'Neill, 3 août 1961.





 
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