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Regina - Autres communautés religieuses féminines

Il fallut attendre jusqu'en 1932 avant qu'une troisième communauté religieuse féminine vien-ne s'installer à Regina. Les Soeurs de Lorette, de l'institut de la Sainte Vierge Marie, fondé en Belgique en 1609, étaient venues s'établir à Toronto en 1817. À l'invitation de Mgr O.E. MATHIEU, et avec le support marqué de Mgr A.J. JANSSEN, les Soeurs de Lorette vinrent ouvrir quatre couvents en Saskatchewan, dont le premier fut établi à Sedley en 1921. En 1932, grâce encore aux instances de Mgr JANSSEN, Vicaire général, ces religieuses inaugurèrent une maison à Regina et enseignè-rent à l'école Ste-Augustine. Cinq ans plus tard, en 1937, elles ouvrirent l'école secondaire Lorette High, connue par la suite sous le vocable d'école secondaire St-Jean Bosco; en 1953, elle firent bâtir le «Lorette Convent», et enseignèrent aussi dans deux nouvelles écoles séparées: St. Andrew et St. Thomas. Entre-temps, cette Communauté s'installa aussi à Estevan, en 1945, puis à Weyhurn en 1950.
Ce fut ensuite au tour d'un Ordre de religieuses contemplatives à venir s'installer à Regina, celui des Soeurs Adoratrices du Précieux-Sang. Fondée au Canada en 1861, cette Congrégation répondit à l'appel de l'Archevêque de Regina, Mgr McGUIGAN, et vint s'établir le 8 décembre 1933 dans un petit sanctuaire situé au 2161, rue Cameron, à Regina. Le 10 octobre 1948, les Soeurs Adoratrices déménagèrent dans une plus ample résidence, 3228, rue Albert, puis le 11 février 1961, elles s'installèrent définitivement dans leur monastère, au 2220, 25e avenue, à Regina, béni le 29 avril suivant par S. Exc. Mgr M.C. O'NEIL.

Une autre congrégation canadienne, celle des Soeurs du Service, fondée à Toronto en 1922, dans le but spécifique de travailler dans les missions de l'Ouest canadien, s'installa à Regina en 1934 et travailla plus spécifiquement à l'enseignement de la religion aux enfants résidant dans des communautés isolées, par le moyen de cours par correspondance. En 1961, elles comptaient plus de 4 000 élèves; elles quittèrent toutefois Regina en 1938 pour s'installer dans le district de Minton, près de la frontière du Montana. Ce fut ensuite au tour des Soeurs de Ste-Marthe, dont la Congréga-tion fut fondée en 1900 à Antigonish, en Nouvelle-Ecosse, à venir ouvrir une maison à Regina, en 1936, à la requête de Mgr P.J. MONAHAN, Cette maison, appelée «Mercy Hospital», et d'abord située au centre ville, accordait l'hospitalité aux mères célibataires et à leurs enfants.

Au cours de la même année, Mgr MONAHAN fonda la «Catholic Welfare Society» et en confia la direction aux Soeurs de Ste-Marthe. qui établirent leurs bureaux au C. T. C. Hall à Regina. En 1965, le «Mercy Hospital» changea son nom en celui de «Martha House», lorsque les soeurs occupèrent leur nouveau bâtirnent au 1855 de la 2e avenue nord; cette maison d'accueil comprend 20 lits et a hospitalisé en 1982 quelque 65 mères célibataires: quatre religieuses sont à leur service, tandis qu'une autre religieuse est affectée à une paroisse, et une sixième à l'enseignement. En 1961, ces religieuses avaient déjà secouru plus de 5 500 jeunes mères et familles, depuis 1936, et leur oeuvre s'est poursuivie depuis, sans interruption. En 1923, une septième congrégation, celle des Soeurs du Service Social, venait s'installer en Saskatche-wan, à Stockholm cette fois, à la requête de Mgr MATHIEU. Elles ouvrirent un couvent à Regina en 1949 et enseignèrent dans des écoles secondaires de la ville. Cette congrégation avait été fondée en 1908, en Hongrie; elle rendit de précieux services aux immigrants hongrois établis en Saskatchewan. Une huitième congré-gation, celle des Soeurs Ursulines, vint s'instal-ler à Regina. Cette Congrégation avait été fondée en Allemagne, mais le 5 novembre 1919, la branche de cette Communauté, établie en Saskatchewan, fut déclarée indépendante de la Maison-Mère allemande, par un décret pontifi-cal; ce document ne parvint toutefois à la Communauté qu'en février 1920, et la première élection canonique fut tenue le 20 avril suivant; la Révérende Mère Ignatia MEEGESHIE devint la première Supérieure de ce groupe d'Ursulines, et le lendemain, une postulante originaire de Leipzig, devint la première religieuse de cet Ordre à prononcer ses voeux en Saskatchewan, sous le nom de religion de Soeur Mary Gabriela.

Ces religieuses disposè-rent de plusieurs couvents en Saskatchewan, et notamment à Grayson, où fut bâtie la Maison Mère de la Congrégation: cet édifice fut détruit par un incendie pendant la Semaine Sainte en 1923, et le couvent de Vibank devint la nouvelle Maison-Mère des Ursulines; d'autres couvents abritaient des soeurs de cette Com-munauté à Odessa, Allan et Balgonie, où elles prodiguèrent leur enseignement, tant dans les écoles élémentaires que secondaires de ces localités. À Regina, les Ursulines dirigèrent leur école secondaire et enseignèrent dans les écoles élémentaires du Sacré-Coeur et de St. Patrick. En 1960, elles bâtirent un couvent moderne au 3535 de la huitième avenue, à Regina. La Congrégation des Soeurs Ursulines de la Saskatchewan essaima depuis dans plusieurs diocèses du Canada et des États-Unis, et fut l'objet d'un décret pontifical, en date du 31 décembre 1953, qui promulguait son union avec la «Chatham Union of Ursulines». Enfin, une dernière Communauté, celle des Soeurs de la Charité de St Jean, N.-B. vint ouvrir «Rosary Hall» à Regina, en 1921, à l'appel de Mgr MATHIEU, où elles se vouèrent à l'enseignement, ainsi qu'à Holdfast. D'autres Communau-tés religieuses féminines vinrent aussi s'établir ailleurs en Saskatchewan: nous en parlerons en temps et lieu. (1)

Tous droits réservés
René Rottiers

(1) Les notes de cette chronique ont été puisées en partie dans Golden Jubilee de l'Archidiocèse de Region, 1911-1961.


Rectification: Prière de corriger comme suit des erreurs relevées dans notre chronique du 22 décembre, 2e colonne: à la 25e ligne du bas, lire: «En 1952, des cours universitaires furent disponibles aux filles au Collège CAMPION, pas très éloigné, et le Collège du Sacré-Coeur redevint une école secondaire.» Aussi, à la 3e ligne du bas, lire: «GARRITTY HOME», qui depuis 1973..'





 
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