Revue historique: volume 3 numéro 2
Le ' Concours de français'
par Jean-Am�d�e Motut
Vol.3 - No.2, janvier 1993
Vol.3 - No.2, janvier 1993
par Jean-Am�d�e Motut
Je fus m�l� � l�A.C.F.C. d�s la premi�re convention de Gravelbourg en 1921. J��tais le d�l�gu� du Cercle de Hoey et je repr�sentais le District Scolaire. Sur les instances de Raymond Denis, qui �tait alors vice-pr�sident, je fus nomm� membre du Comit� f�d�ral de l�Association. En 1923, � Prince Albert, le Cercle de Hoey avait 9 d�l�gu�s. Nous avions un Cercle qui fonctionnait bien.
� la Convention de Prince Albert, il fut d�cid� de cr�er des r�gions et des organismes r�gionaux. La charge d�organisateur r�gional fut mise sur mes �paules pour organiser les Cercles de Hoey, Saint-Louis, Domr�my, Bellevue, Bonne Madone et Batoche. Le but principal �tait surtout de procurer des fonds pour faire vivre le Secr�tariat de l�Association.
Mon id�e �tait d�organiser une f�te franco-canadienne dans chacune des paroisses de langue fran�aise et � tour de r�le. La premi�re f�te eut lieu � Hoey en 1924 et elle r�unit plus de mille personnes de langue fran�aise. La f�te de Domr�my, l�ann�e suivante fit tout aussi belle. Bellevue et Saint-Louis firent de m�me...puis ce fut encore une fois le tour de Hoey. Le succ�s de ces f�tes �tait en partie d� � la distribution des prix de fran�ais et aux r�compenses donn�es aux �l�ves.
Le congr�s de 1923
Au Congr�s de Prince Albert en 1923, M.Louis Charbonneau, instituteur � Hoey, avait sugg�r� un programme d��tudes de langue fran�aise et qu�on devrait le soumettre au D�partement d�Education de la Province pour le faire accepter. Ce programme serait le m�me pour toutes les �coles de langue fran�aise. Ce programme, accept� par le Gouvernement et par tout le corps enseignant, permettrait un enseignement uniforme dans toute la province o� les gens de langue fran�aise g�raient leurs �coles. La question, bien entendu, �tait de savoir qui allait concevoir ce programme. Cette d�cision fut confi�e au Comit� Ex�cutif de l�A.C.F.C. M.Charbonneau sugg�ra aussi, qu�une fois le programme accept� par le D�partement, que des examens de fran�ais annuels soient administr�s en fin d�ann�e dans toutes les �coles o� ce programme s�enseignait � travers la Province et que, si possible, des r�compenses soient offertes aux �l�ves les plus m�ritants. Le Congr�s, tout en �tant favorable � l�id�e, passa encore une fois le projet au Comit� Ex�cutif, de sorte qu�� notre retour du Congr�s, nous n�avions que l�espoir qu�un jour, les deux suggestions soient mises en pratique.
Le Concours de fran�ais de 1924
M. Charbonneau �tait t�tu. Avec l�aide de l�abb� Carpentier, notre cur�, de Lucien Mareschal et de moi-m�me, il brusqua les choses et mit tout en marche
pour organiser les �coles de ma r�gion. Il nous quitta trop t�t, cependant, pour un poste � l��cole Normale d�Ottawa et nous avons soumis l�id�e � Rosaire Gagn�, son successeur, qui pr�para le premier Concours de fran�ais en Saskatchewan. Cet examen, si je me souviens bien, eut lieu vers le 10 juin 1924 et nous avons organis� la f�te de la Saint-Jean-Baptiste le 24 juin.
J�avais fait venir de l�Est, des r�compenses sous forme de m�dailles, livres, statuettes, etc...Toutes les �coles de la R�gion, des grades 5 � 8, particip�rent. Les �l�ves y mirent toute leur bonne volont�, mais h�las! nous constations que le fran�ais n��tait pas enseign� comme il aurait d� l��tre. Il n�y avait pas de syst�me en place et chaque instituteur enseignait � sa fa�on sans suivre de programme. Les enseignants ne recevaient aucune directive et devaient se d�brouiller tant bien que mal. Ces examens furent class�s et corrig�s � la maison, chez nous, par l�abb� Carpentier, Lucien Mareschal et moi.
Le jour de notre f�te, nous e�mes une messe en plein air, un d�ner servi sur le terrain, des jeux de toutes sortes, des rosettes de Dollard vendues aux adultes ainsi qu�une soir�e pr�par�e par le Cercle de Hoey: com�die, chants, r�citations, etc. Bien entendu, les �l�ves eurent leurs r�compenses vers les deux heures de l�apr�s-midi. Tous en furent heureux et surtout les parents.
Notre comit� de Concours comprenait un pr�sident: Michel Hall� et un commisssaire d��cole pour chacune des 14 �coles de la R�gion qui particip�rent. Voil� l�histoire du Premier Concours de Fran�ais de la Saskat-chewan.
M. Louis Charbonneau et ses �l�ves devant la premi�re �cole de Hoey en 1921.
Photo: Roger Motut
Je fus m�l� � l�A.C.F.C. d�s la premi�re convention de Gravelbourg en 1921. J��tais le d�l�gu� du Cercle de Hoey et je repr�sentais le District Scolaire. Sur les instances de Raymond Denis, qui �tait alors vice-pr�sident, je fus nomm� membre du Comit� f�d�ral de l�Association. En 1923, � Prince Albert, le Cercle de Hoey avait 9 d�l�gu�s. Nous avions un Cercle qui fonctionnait bien.
� la Convention de Prince Albert, il fut d�cid� de cr�er des r�gions et des organismes r�gionaux. La charge d�organisateur r�gional fut mise sur mes �paules pour organiser les Cercles de Hoey, Saint-Louis, Domr�my, Bellevue, Bonne Madone et Batoche. Le but principal �tait surtout de procurer des fonds pour faire vivre le Secr�tariat de l�Association.
Mon id�e �tait d�organiser une f�te franco-canadienne dans chacune des paroisses de langue fran�aise et � tour de r�le. La premi�re f�te eut lieu � Hoey en 1924 et elle r�unit plus de mille personnes de langue fran�aise. La f�te de Domr�my, l�ann�e suivante fit tout aussi belle. Bellevue et Saint-Louis firent de m�me...puis ce fut encore une fois le tour de Hoey. Le succ�s de ces f�tes �tait en partie d� � la distribution des prix de fran�ais et aux r�compenses donn�es aux �l�ves.
Le congr�s de 1923
Au Congr�s de Prince Albert en 1923, M.Louis Charbonneau, instituteur � Hoey, avait sugg�r� un programme d��tudes de langue fran�aise et qu�on devrait le soumettre au D�partement d�Education de la Province pour le faire accepter. Ce programme serait le m�me pour toutes les �coles de langue fran�aise. Ce programme, accept� par le Gouvernement et par tout le corps enseignant, permettrait un enseignement uniforme dans toute la province o� les gens de langue fran�aise g�raient leurs �coles. La question, bien entendu, �tait de savoir qui allait concevoir ce programme. Cette d�cision fut confi�e au Comit� Ex�cutif de l�A.C.F.C. M.Charbonneau sugg�ra aussi, qu�une fois le programme accept� par le D�partement, que des examens de fran�ais annuels soient administr�s en fin d�ann�e dans toutes les �coles o� ce programme s�enseignait � travers la Province et que, si possible, des r�compenses soient offertes aux �l�ves les plus m�ritants. Le Congr�s, tout en �tant favorable � l�id�e, passa encore une fois le projet au Comit� Ex�cutif, de sorte qu�� notre retour du Congr�s, nous n�avions que l�espoir qu�un jour, les deux suggestions soient mises en pratique.
Le Concours de fran�ais de 1924
M. Charbonneau �tait t�tu. Avec l�aide de l�abb� Carpentier, notre cur�, de Lucien Mareschal et de moi-m�me, il brusqua les choses et mit tout en marche
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| M. Louis Charbonneau et ses élèves devant la première école de Hoey en 1921. Photo: Roger Motut |
pour organiser les �coles de ma r�gion. Il nous quitta trop t�t, cependant, pour un poste � l��cole Normale d�Ottawa et nous avons soumis l�id�e � Rosaire Gagn�, son successeur, qui pr�para le premier Concours de fran�ais en Saskatchewan. Cet examen, si je me souviens bien, eut lieu vers le 10 juin 1924 et nous avons organis� la f�te de la Saint-Jean-Baptiste le 24 juin.
J�avais fait venir de l�Est, des r�compenses sous forme de m�dailles, livres, statuettes, etc...Toutes les �coles de la R�gion, des grades 5 � 8, particip�rent. Les �l�ves y mirent toute leur bonne volont�, mais h�las! nous constations que le fran�ais n��tait pas enseign� comme il aurait d� l��tre. Il n�y avait pas de syst�me en place et chaque instituteur enseignait � sa fa�on sans suivre de programme. Les enseignants ne recevaient aucune directive et devaient se d�brouiller tant bien que mal. Ces examens furent class�s et corrig�s � la maison, chez nous, par l�abb� Carpentier, Lucien Mareschal et moi.
Le jour de notre f�te, nous e�mes une messe en plein air, un d�ner servi sur le terrain, des jeux de toutes sortes, des rosettes de Dollard vendues aux adultes ainsi qu�une soir�e pr�par�e par le Cercle de Hoey: com�die, chants, r�citations, etc. Bien entendu, les �l�ves eurent leurs r�compenses vers les deux heures de l�apr�s-midi. Tous en furent heureux et surtout les parents.
Notre comit� de Concours comprenait un pr�sident: Michel Hall� et un commisssaire d��cole pour chacune des 14 �coles de la R�gion qui particip�rent. Voil� l�histoire du Premier Concours de Fran�ais de la Saskat-chewan.
M. Louis Charbonneau et ses �l�ves devant la premi�re �cole de Hoey en 1921.
Photo: Roger Motut
