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Société de la Saskatchewan
Société historique de la Saskatchewan

Revue historique: volume 8 numéro 4

La Petite indienne

Les légendes de chez nous...
Vol. 8 - no 4, avril 1998
C'est à Bellevue qu'on découvre une autre légende de chez nous.

«Azarie Gareau, fils d'Antoine Gareau et de Marie-Louise Robichaud, naquit lei 9janvier 1854 à St-Jacques l'Achigan, Comté Montcalm, Québec. A l'âge de seize ans, il laissa son foyer natal pour gagner sa vie au Massachussetts. A 19 ans, il épousa en première noce Alexina Houle qui lui donna un fits, Napoléon. Leur bonheur fut de courte durée. Peu de temps après la naissance du petit Napoléon, Alexina mourait, emportée par une pneumonie. Le coeur brisé, ce jeune homme de vingt ans confia le petit Napoléon aux grandsparents maternels et partit vers la Rivière-Rouge avec ses frères Ludger et Napoléon qui avaient été embauchés par les Oblats pour la construction des missions. Le père, Antoine Gareau, avait donné à Azarie la responsabilité de ses frères cadets. «Laisse-les pas faire les fous. Tu sais les petites filles crises sont très jolies.» En effet une jeune Indienne de la Rivière-Rouge tomba amoureuse d'Azarie. Lui, pourtant, ne succomba pas à ses charmes.

Quand il retourna au Massachussetts où l'attendait son fits, il rencontra Julie Beauchemin qu'il épousa. Cette deuxième femme d'Azarie était comme la femme forte de l'évangile; sérieuse, vaillante, organisée et courageuse. Sans un regard en arrière, elle suivit son mari dans le grand nord ouest, où Azarie avait pris un homestead près de Batoche. Arrivé à la rivière Rouge où les jeunes époux voulaient faire une petite escale, ils aperçurent bientôt que la petite Indienne, toujours amoureuse d'Azarie intriguait tant et plus pour captiver le coeur d'Azarie. Ce dernier apprit bientôt que l'amoureuse complotait d'empoisonner Julie. Il n'y avait qu'une chose à faire, partir tout de suite. On se remit de nouveau en route, cette fois pour Batoche où travaillaient maintenant Lunger et Napoléon.» (1)

L'histoire de la petite Indienne a été attribuée à Jean-Baptiste Lagimodière et à Marie-Anne Gaboury, les grands-parents maternels de Louis Riel. Pour plus de détails au sujet de cette histoire, veuillez lire le roman d'Agnès Goulet, Marie-Anne Gaboury, Une femme dépareillée, publié par les Editions des Plaines en 1989. Azarie Gareau a peut-être entendu l'histoire de Louis Riel lui-même à Batoche en 1884-1885 et se l'aurait appropriée.

(1) Lavigne, Solange, Kaleidoscope - Many cultures - One faith, The Roman Catholic Diocese of Prince Albert - 1891-1991, Diocèse de Prince Albert, 1990. p. 530-531.





 
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