Revue historique: volume 5 numéro 2La petite histoire de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Reginapar René Rottiers Vol. 5 - no 2, décembre 1994
Premiers services religieux en français dans la capitale Au temps de Mgr Mathieu, les Canadiens français catholiques de Régina avaient une messe spéciale avec sermon (en français) le dimanche, à la cathédrale. Dans la chronique des Franciscains du 5 février 1932, le père Célestin Demers, O.F.M., écrivait ce qui suit : «Le lundi 1er février au soir, un groupe de Canadiens français catholiques vint rencontrer Son Excellence à son bureau personnel. Son Excellence minvita à assister à la rencontre, dont le but était de discuter des moyens propres à regrouper les Canadiens français catholiques de Regina.» Le 3 avril 1932, lArchevêque McGuigan demanda au père Célestin Demers de mettre sur pied un service dominical régulier pour les Canadiens français, sous forme dune messe le dimanche à leur chapelle. Pendant vingt-et-une années, les Franciscains assurèrent ce service dominical, aux Canadiens français de Régina en plus dune mission annuelle. Toutefois, les services religieux en français procurés par les Franciscains de Régina étaient absolument insuffisants, en raison de létroitesse de leur chapelle. Il en résultait que le plus grand nombre de francophones catholiques de Régina ne pouvait participer à ces exercices religieux, étant donné que, tout simplement, ils ne pouvaient prendre place dans la chapelle. En octobre 1944, le père Jean Capistran Cayer, O.F.M., eut une rencontre avec lArchevêque McGuigan, par rapport à cette difficulté, et à lissue de cette entrevue, Son Excellence assura le père Capistran que le groupe canadien-français obtiendrait sa propre paroisse, lorsquil la demanderait. Le père Sylvestre Beaudette arriva à Regina le 25 janvier 1950, pour prendre en charge le service religieux dominical aux Franco-catholiques. Afin de permettre à un plus grand nombre de fidèles de participer à la messe dominicale, le père Sylvestre demanda au Commissaire Provincial de sa Communauté de sentretenir avec lArchevêque de la possibilité de dire deux messes le dimanche. Cet arrangement resta en vigueur durant seize mois, période au cours de laquelle le nombre des fidèles qui assistèrent à la Sainte-Messe dominicale, augmenta progressivement. (1) Le moment était venu pour les catholiques de langue française de sorganiser pour obtenir ce quils souhaitaient depuis longtemps : une paroisse nationale canadienne-française; depuis les années 1949-1950, et avec les encouragements des pères Alphonse Sylvestre et Jean Capistran Cayer, quelques familles, au nombre desquelles celles dAvila Letourneau, Roch Poissant, Paul Bouthillier, Jean Le Nabat, Napoléon Gilbert, Raoul Langlais, Joseph Girardin, et dautres, se réunissaient assez fréquemment afin de discuter des possibilités et de la stratégie à prévoir en vue de la fondation dune paroisse nationale canadienne-française à Regina. (2)
Une première démarche officielle fut faite en date du 23 août 1950, sous la forme dune lettre adressée à Son Exc. Mgr M.J. ONeill, Archevêque de Régina, lui exprimant le désir de la grande majorité des Canadiens français de Régina dobtenir «une paroisse Franco-Canadienne pour le groupe français de Régina et des environs.» Cette demande était présentée au nom «du comité de lAssociation Catholique Franco-canadienne et les délégués officiels des Franco-Canadiens de Regina.» Elle était signée des membres du comité : Jos. Girardin, Paul Bouthillier et Avila Letourneau, et était accompagnée dune pétition contenant environ 250 signatures de Canadiens français de Régina, ou des environs. La pétition fut examinée le 17 octobre suivant à la chancellerie, alors située au 2107, rue Garnet. Six prêtres diocésains entouraient Son Excellence à cette rencontre, et personne ne sopposa comme tel à la demande des Franco-catholiques; toutefois, les participants ne semblaient pas prêts à accorder demblée aux Canadiens français, la paroisse quils demandaient; peut-être ignoraient-ils la promesse faite huit ans plus tôt par Mgr McGuigan, au père Capistran Cayer, O.F.M., daccorder sa propre paroisse au groupe canadien-français, quand il en ferait la demande. Le père Schachtel, curé de la paroisse du Saint-Sacrement, trouva une solution de diversion en offrant aux catholiques de langue française lutilisation du CYC Hall pour la célébration de la messe dominicale dans leur langue; ce bâtiment était suffisamment grand, et central; il permettait aussi à ceux qui insistaient pour obtenir une paroisse française, de se rendre compte par eux-mêmes si les signataires de la pétition du 23 août 1950 étaient sérieux dans leur demande.(3) Une autre lettre fut adressée à lArchevêque de Régina, en date du 24 mai 1951, lui renouvelant le désir, et la demande des franco-catholiques de Régina, dobtenir leur propre paroisse; cette fois cependant, la demande se rapportait plus spécifiquement à létablissement dune paroisse nationale canadienne-française. (4) La détermination des francophones de la capitale provinciale eut pour effet de provoquer une rencontre, un mois plus tard, soit le 25 juin, entre S. Exc. Mgr ONeill et M. A.J. Letourneau. Larchevêque déclara à son interlocuteur quil était prêt à accorder une paroisse nationale aux Franco-catholiques de Régina, moyennant deux conditions : 1) il était essentiel de disposer de fonds suffisants, et, 2) il fallait un nombre suffisant de paroissiens. (5) Création d'une paroisse nationale canadienne-française Dès lors, le processus de fondation dune paroisse nationale canadienne-française à Regina alla en progressant. Le 31 juillet 1951, à 20 heures, S. Exc. Mgr ONeill rencontrait le comité responsable de la formation de la paroisse, présidé par monsieur Joseph Girardin. Mgr ONeill insista sur limportance quil convenait daccorder à laspect financier de ce projet; tous les détails du financement de léglise projetée devaient être arrêtés avant de finaliser les plans de lérection de la paroisse; le chef spirituel de larchidiocèse promit par ailleurs un don de 1 000.00 $ à la paroisse française, dès que les travaux seraient entrepris.6 Le lendemain, 1er août, à 10 heures, lArchevêque de Regina recevait le président du comité pour la paroisse française, M. Joseph Girardin; ce dernier présenta alors à Son Excellence un document datant de 1925, et établissant que ses oncles, les frères Béchard, de Sedley, avaient prêté alors à la Corporation épiscopale de Régina une somme de
6 748.15 $, remboursable en trois ans, et portant des intérêts annuels de 8 %. Les frères Béchard avaient prêté cette somme à la Corporation pour lui permettre de procéder à des travaux de rénovation de léglise paroissiale de Sedley. Le seul document trouvé dans le dossier de la paroisse de Sedley, relativement à un prêt accordé par les frères Séverin et Wilfrid Béchard à «La Corporation Épiscopale Catholique Romaine de Régina», est daté du 7 août 1917. Une indication stipule : «renewd, January 1925.»(7) La pénible période de récession des années trente avait sévèrement coupé les revenus de la Corporation, et celle-ci était aux prises, plus que jamais, avec de très sérieuses difficultés financières, et vraisemblablement dans limpossibilité alors de respecter ses engagements envers les frères Béchard. Cest ainsi quen date du 8 août 1951, lun des plus ardents promoteurs dune paroisse canadienne-française à Regina, M. Joseph Girardin, adressait une lettre à Mgr ONeill, au nom de ses oncles les frères Béchard, attirant lattention du chef spirituel de larchidiocèse sur cette situation. Entre-temps, le comité pour une paroisse nationale canadienne-française à Regina se faisait de plus en plus pressant. Dans une nouvelle lettre, personnelle, à S. Exc. Mgr ONeill, datée du 8 avril 1952, monsieur Joseph Girardin soulignait notamment quil lui avait fallu faire presque limpossible pour sauver quelques mille dollars destinés en premier lieu à la paroisse Franco-canadienne. «Je prends la liberté Votre Excellence de vous faire remarquer que ces quelques mille dollars seront donnés à la Paroisse Franco-canadienne quand les Messieurs Béchard seront satisfaits de la décision de la Corporation Épiscopale.»(8) Une lettre datée du 25 août 1952, adressée à S. Exc. Mgr ONeill par le secrétaire du «comité paroissial franco-canadien», M. J.A. Moreau, sur une rencontre qui eut lieu entre-temps entre Mgr ONeill et Messieurs Joseph Girardin, président du comité, et M. Wilfrid Béchard, nous révèle notamment que : «Il nous a été démontré que par la décision de votre Excellence, la Corporation Archiépiscopale de Regina prenait la responsabilité de verser à la future paroisse franco-canadienne la somme de cinq mille dollars (5 000.00 $), payable en deux versements, cest-à-dire, deux mille
cinq cents dollars (2 500.00 $) à la fin daoût 1952, et deux mille cinq cents dollars (2 500.00 $) à la fin de lannée 1952. Il a été entendu à cette entrevue que cette somme était le plein montant accepté par Votre Excellence en rapport avec une certaine dette engagée par la Corporation Archiépiscopale de Regina avec les messieurs Wilfrid et Séverin Béchard de Sedley.»(9) Les frères Séverin et Wilfrid Béchard doivent être considérés comme ayant été les piliers dune paroisse nationale canadienne-française à Regina. Une église au coin de la rue McIntyre et de la 15e Avenue Le récit historique de M. Léo Létourneau nous apprend quentre-temps «La paroisse Franco-Canadienne de Regina avait commencé en réalité vers les 1949, et avait fait ses premiers pas avec les familles Avila Létourneau, Rock Poissant, Paul Bouthillier, Napoléon Gilbert, Raoul Langlais, Jos Girardin, Jean LeNabat, et quelques autres.»10 Par la suite, un cercle local de lA.C.F.C. avait été fondé, sous la présidence de M. Rock Poissant, et avec M. Joseph Girardin comme vice-président, et Mlle Marie-Anne Morin comme secrétaire-trésorière. Mais ce premier comité dorganisation du groupe canadien-français de Regina fut dissous en 1952 et remplacé par un comité paroissial présidé par M. J. Girardin et composé par ailleurs de M. Rock Poissant, Vice-président, et de M. Napoléon Gilbert, Secrétaire. (11) Lorsque le fonds de réserve fut de lordre de 15 000 $, le comité paroissial fut institué en comité dachat ou de construction pour la nouvelle église. Il était constitué de M. Jos Girardin, Président, Rock Poissant, Vice-président, Napoléon Gilbert, Trésorier, François Caron, Secrétaire, et comme conseillers, messieurs Raoul Langlais, J. Pélissier, Paul Bouthillier, Jos. Thibault et J. Audette, secondés par le Père Sylvestre Beaudette, O.F.M., futur curé de la paroisse en voie de formation.12 «Il fallait premièrement étudier loffre de vente aux Canadiens français, de lÉglise des Saint Martyrs Canadiens. À une assemblée du comité, chez Jos Girardin le 27 avril 1953, loffre de lÉglise des Saint Martyrs Canadiens fut rejetée à lunanimité et la discussion senchaîna sur les possibilités dacheter cinq lots du Canadien National, dune grandeur totale de 250 X 175 pieds. Ce projet finit par sévaporer aussi. Une autre assemblée le 13 mai 1953 fut convoquée au même endroit pour considérer lachat de la maison de M. Ernest Gatin en plus dune partie de la propriété voisine. Ce projet aussi fut éventuellement emporté par le vent des prairies.»(13) Idéalement, le comité recherchait un terrain à acheter, de 125 pieds par 75 ou 100 pieds, permettant de construire une église de 40 pieds de largeur; mais les terrains à vendre, de ces dimensions, ne répondaient quimparfaitement aux désirs du comité. Et la lettre disait un peu : «Si cette espérance ne se réalise pas, nous pensons à faire lacquisition de la salle, Odd Fellow, située au coin de la rue McIntyre et de la 15e Avenue, ayant les dimensions de 60 par 47 1/2 pieds sur un lot de 125 par 50 pieds, et qui nous a été offerte pour 20 000 $. Peut-être pourrions-nous lavoir pour 15 000 ou 16 000 dollars ? Elle pourra être livrée en octobre prochain. Il faudra y faire quelques retouches, et lui donner lapparence dune Église Catholique; puis lélever assez pour établir une salle paroissiale en dessous. Il y a environ 40 pieds du côté de la rue Lorne de disponibles pour y faire un allongement si on le juge à propos.»(14) Le comité mentionnait aussi deux autres possibilités dachat, soit un terrain et bungalow au 2105, Queen, et un lot voisin de la propriété des Pères franciscains, situé au 2125, rue McIntyre. Le 8 juillet 1953, le comité fut à nouveau convoqué chez M. J. Girardin afin dexaminer loffre des Odd Fellows, de céder la propriété en question, située en plein centre géographique de la ville, pour la somme totale de 15 000 $. Le comité accepta cette offre à lunanimité.(15) Grâce au travail de pionnier de M. Joseph Girardin, et des autres membres du comité, les Canadiens français catholiques de Régina avaient maintenant pignon sur rue. Le comité planifia alors le programme des travaux à effectuer en vue de pouvoir inaugurer les services religieux dans la nouvelle paroisse pour une première messe à Noël, si possible.(16) Les paroissiens furent alors conviés à travailler volontairement à laménagement de la salle en un lieu se
prêtant à lexercice du culte. Ce fut là pour les paroissiens loccasion de démontrer leur grand intérêt envers leur paroisse nationale, et ils ne ménagèrent aucun effort pour faire de cette salle, en piteux état, un lieu digne de sa nouvelle vocation. Léo Lirette, écrit: «Ce pauvre édifice à charpente de bois avait été construit vers le début du siècle, et avait subi le ravage des saisons et de la température avec héroïsme, mais non sans blessures. le toit coulait comme un panier durant les averses des saisons pluvieuses, les murs chancelants menaçaient de sécrouler sur le sol de lextérieur. Les portes criaient leur fatigue aux planchers, le système de chauffage était complètement épuisé et les bougies déclairage et facilités hygiéniques auraient certainement occupé une niche de choix dans un musée.»(17) Lobjectif visé de célébrer la première messe à Noël dans la paroisse nationale St-Jean-Baptiste fut atteint, et la messe de minuit de ce Noël 1953 devint ainsi un événement paroissial historique. Il ne manquait plus à la paroisse nationale St-Jean-Baptiste, pour exister pleinement, que lapprobation officielle du Vatican, suivie du Décret dÉrection de larchevêque de Regina. Le premier de ces documents, est daté de Rome, le 14 juillet 1954;(18) le second signé de S. Exc. Mgr M.C. ONeill, Archevêque de Regina, portant la date du 4 novembre 1954, et est rédigé en anglais. Noël 1953 navait pas seulement été le point de départ de la paroisse nationale St-Jean-Baptiste de Regina; cette date marquait en fait la naissance dune vie paroissiale et dactivités sociales et autres, en langue française, dans la capitale de la Saskatchewan. Les débuts furent toutefois très modestes, puisque seulement une trentaine de familles, soit environ 150 âmes, fréquentaient la nouvelle paroisse dans ses débuts. Cétait fort peu si lon considère quau recensement fédéral de 1951, 2565 citoyens sétaient déclarés dorigine ethnique française, à Regina, dont 1928, de foi catholique. Sans se laisser décourager par ce succès mitigé des débuts de sa paroisse, le père Sylvestre Beaudette, O.F.M., entreprit sans délai le travail dorganisation de la paroisse. Dès le 10 janvier 1954, le premier curé de la paroisse St-Jean-Baptiste présida à une première réunion officielle de ses paroissiens.
L'établissement de groupes français à la paroisse La rencontre fut très profitable, puisquelle permit de sensibiliser les paroissiens à limportance pour eux de mettre sur pied des activités propres à cimenter lesprit paroissial et national des Canadiens français de Regina. Lun des premiers résultats de cette soirée fut la fondation dune société féminine. «Les Dames de lAutel», regroupant les femmes et jeunes filles de la paroisse, sous la présidence de madame Paul Bouthilier. Cet organisme mit sur pied de nombreuses soirées sociales, et notamment des parties de cartes, dans le but de constituer une réserve financière en vue des travaux de réparation, daménagement de la salle, ainsi que des travaux futurs de construction. Les activités des «Dames de lAutel» permirent au comité paroissial dembaucher le concierge de léglise, M. Gaston Lalonde, pour accomplir des travaux de menuiserie qui donnèrent bientôt au bâtiment une apparence plus conforme à sa vocation déglise.(19) Le père Raynier Chabot soccupa des jeunes de la paroisse, qui fondèrent le «Club des Jeunes» dont le but premier était, non seulement dinculquer aux jeunes paroissiens une meilleure connaissance de leur religion, mais aussi de leur permettre de se rencontrer et de mieux se connaître.(20) Pendant plus de deux années le père Sylvestre Beaudette, O.F.M., se dévoua sans compter à faire de la paroisse St-Jean-Baptiste un véritable centre de ralliement pour ses paroissiens. Mais il se sentait épuisé et malade, et il exposa cette situation à lArchevêque de Régina, lui-même aux prises alors avec une santé débile.(21) En juillet 1955, le père Amédée Houde, O.F.M., remplaça le père Sylvestre Beaudette, miné par une santé de plus en plus déficiente; toutefois, le nouveau curé de la paroisse St-Jean-Baptiste fut lui-même bientôt terrassé par la maladie, et se trouva dans limpossibilité de poursuivre son ministère à la paroisse. Monsieur Léo Lirette dans son récit nous rappelle que la formation dun Conseil de Chevaliers de Colomb de langue française à la paroisse St-Jean-Baptiste fut entreprise alors que le père A. Houde était curé de la paroisse, par messieurs David Toupin et par lui-même, «ainsi que par les ouvriers de la première heure : Messieurs Paul Bouthilier, François Caron, Napoléon Gilbert, Raoul Langlais, Georges Paquette, Roch Poissant et Joseph Thibault. Le nouveau Conseil, avec le support des membres de langue française, non seulement de la ville, mais aussi de Sedley et aussi des districts de Wauchope, Redvers, Bellegarde, Cantal et Alida près des frontières du Manitoba, fut institué le 13 mai 1956 et reçut sa charte à lautomne de la même année, datée du 15 août 1956.» (22) Ce fut aussi à cette même époque que la paroisse nationale des Canadiens français de Regina fut dotée dun choeur de chant, sous limpulsion du capitaine Armand Monette, en tant que directeur, et de mademoiselle Henriette Dubois, en qualité dorganiste. «Une douzaine dhommes et femmes faisaient parties de cette chorale au début. Avant cette époque presque tout le chant liturgique avait été fourni par le dévoué pionnier J.B. Le Nabat aidé de temps à autre par quelques voix harmonieuse dans lassistance.» (23) Le retour du père Sylvestre Beaudette en tant que curé de la paroisse St-Jean-Baptiste donna une nouvelle impulsion aux projets ébauchés par ses paroissiens. L'école Mathieu «Le 14 juin 1956, le R.P. Rufin Turcotte, O.F.M., nouvellement arrivé du Québec, remplaça le R.P. Sylvestre Beaudette, comme curé de la paroisse. Il tâcha de faire progresser les organisations existantes telles que les Dames de lautel, la chorale paroissiale, le comité de paroisse, et les Chevaliers de Colomb. Il sefforça dencourager de toutes manières possibles, les paroissiens à former de nouvelles organisations telles quun cercle de lA.C.F.C., école française ou autres cadres paroissiaux et nationaux. À lautomne de cette année 1956, Mme H.J. Coyle (Née Thérèse Desautels) inaugura une école maternelle dans sa résidence privée au numéro 2340 rue Cameron, à Regina, pour enseigner le français à ses propres enfants ainsi que ceux de Messieurs Alexis Daoust, Léo Lirette, Jean Deaust et une couple danglophones. Ce fut en réalité la naissance de lécole Mathieu. En effet, grâce à cette initiative de Mme Coyle, avec le support de ces quatre premières familles, sous la direction de M. Alexis Daoust, les bases de lécole Mathieu de Regina furent établies.» (24) Le premier comité de lécole Mathieu de Regina fut élu lors dune réunion paroissiale, en automne 1957, et confié à la présidence de M. Alexis Daoust, avec madame Gérard Dorais (Fleur-Ange) comme secrétaire. (25) Lécole Mathieu ouvrit ses classes dans le vestiaire de la salle St-Jean-Baptiste. Lécole Mathieu bénéficia à cette époque de laide généreuse de lA.C.F.C. et du Conseil de la Vie Française en Amérique, sous forme de livres et de soutien financier, ainsi que de celle de divers bienfaiteurs, qui permirent ainsi de faire face aux dépenses inhérentes à la mise sur pied de cette première école française à Regina. Une nouvelle étape était franchie en automne 1958, alors que le curé de la paroisse, le père Turcotte, O.F.M., confiait ladministration de lécole Mathieu aux Chevaliers de Colomb; à la suite de cette décision, le Grand Chevalier du Conseil Langevin No 4280 des Chevaliers de Colomb, M. Léo Lirette, assumait automatiquement la présidence de lécole Mathieu, dont il partageait la responsabilité avec les autres dignitaires du Conseil. Ce système administratif fut maintenu jusquen 1965, alors quun comité scolaire indépendant du Conseil Langevin fut élu, donnant ainsi à lécole Mathieu un statut plus conforme à sa vocation. Lévénement le plus important en 1959 fut toutefois le projet dachat de léglise «Trinity Lutherian», sise au 1934 de la rue Ottawa. Loffre dachat de cette église était conditionnelle à la vente ferme de la propriété déjà acquise par la paroisse St-Jean-Baptiste. Un comité fut élu et se vit confier la mission détudier la question et de présenter un rapport de son travail à une assemblée plénière subséquente. Le résultat de leur enquête fut soumis à une réunion du comité le 8 novembre 1959. Lagent dimmeuble Burt Dollard évaluait la propriété de la paroisse St-Jean-Baptiste à environ 30,000 dollars, sans compter les réparations nécessaires au toit, au clocher, et aux murs lézardés de cette église. Le comité se prononça plutôt en faveur dune construction nouvelle pour la paroisse dans un endroit tel que le terrain du Sacred Heart College, à langle de la rue Albert et de la 25e Avenue. (26) Lendroit envisagé pour la relocalisation de la paroisse St-Jean-Baptiste nétait pas aussi central que celui de la rue McIntyre; la ville de Regina ne tarderait toutefois pas à sétendre encore davantage vers le sud, ce qui favoriserait un certain regroupement des Canadiens français de la ville dans ce secteur de Regina. Des rumeurs circulaient cependant, selon lesquelles la construction dune église était déjà prévue à cet endroit, et par ailleurs il était aussi question que le secrétariat de lA.C.F.C. provinciale soit déménagé de Saskatoon dans la capitale provinciale. Il ne reste que la possibilité dune offre dachat de léglise «Trinity Lutherian.» (27) Les exigences des luthériens, qui demandaient environ 85 000 $ pour léglise seulement, sans compter le presbytère et lameublement, coupèrent le souffle au comité, qui ne réagit pas immédiatement. Lassemblée plénière annuelle des paroissiens eut lieu le 24 janvier 1960, la question de lachat de léglise «Trinity Lutherian» fut ramenée sur le tapis à une réunion du comité spécial. Les discussions du comité furent laborieuses,
mais elles aboutirent à une offre de 70 000 $ pour la propriété des luthériens, soit léglise et son ameublement, ainsi que la maison, mais cette offre fut repoussée catégoriquement le 22 mars 1960. Un centre paroissial sur la 25e Avenue Au début de 1961 les syndics de la paroisse St-Jean-Baptiste examinèrent une nouvelle option, celle de construire une nouvelle église à lendroit même où se trouvait lancienne; mais aucun résultat concret ne se dégagea de cette étude. Or, le 29 janvier 1961, un grand nombre de paroissiens, fortement intéressés par cette difficile question quil fallait trancher au plus vite, dacheter ou de bâtir une église, prirent part à la réunion annuelle des paroissiens. Les syndics allaient assumer lentière responsabilité de trancher cette épineuse question dacheter ou de bâtir une église. Le 7 mars 1961, Léo Lirette décida dentamer des pourparlers avec M. Fred Hill, de la compagnie McCallum Hill & Co, en vue de lachat dun terrain denviron deux acres, dans le nouveau lotissement de cette compagnie au sud de la 25e Avenue; le père Turcotte rédigea un rapport quil soumit à S. Exc. Mgr ONeill. Ce rapport expliquait notamment que la vieille salle des «Odd Fellows», achetée en 1953 au prix de 15 000 $ ne se prêtait plus à des réparations importantes, et que la construction dune nouvelle église à cet endroit nécessitait lachat dun terrain contigu, pour lequel le propriétaire demandait le prix exorbitant de 20 000 $. «À la suite de ce rapport, de multiples démarches furent conduites par M. Léo Lirette avec W.W. Spicer de McCallum Hill & Co. pour en arriver finalement à lentente formelle quun coin de terrain serait réservé pour la paroisse, avoisinant la sous-station électrique au sud de la 25e Avenue, près de la rue Albert et du «Safeway». Au cours de ces démarches les plans préliminaires du futur centre préparés et soumis à la ville par M. Lirette furent approuvés en principe par les divers départements et approuvés par le Conseil de ville »(28) À sa réunion du 23 janvier 1962, les syndics jugèrent que le temps était venu dobtenir de lArchevêque la permission daller de lavant. Ils décidèrent aussi de demander à M. Jérôme Béchard, de Lajord, de bien vouloir intercéder auprès de son ami Bob Kramer, co-propriétaire avec M. Fred Hill du terrain qui avait été choisi, afin quil accepte de concéder à la paroisse un don analogue, de son profit à celui auquel M. Hill avait lui-même consenti, de telle sorte que la paroisse nait à assumer que les frais de services publics tels que les égouts, le gaz naturel, leau et lélectricité, et le pavement. En attendant que cette démarche puisse aboutir ultérieurement il ne restait plus quà finaliser sur papier les marchés pour lachat du terrain et à faire enregistrer les plans de construction corrigés, auprès des autorités municipales.(29) À la suite des nombreuses démarches qui avaient eu lieu dune part, Messieurs Léo Lirette et Fred Hill, et dautre part entre Messieurs Jérôme Béchard, une assemblée eut lieu au début de juin 1962 au bureau de la compagnie McCallum Hill et Co, pour en arriver à lentente finale que le lot situé au sud de la 25e Avenue serait vendu à la paroisse pour la somme de 10 000.00$, qui ne couvrait que le prix des services prépayés sur le lot, dont la valeur totale était de plus de 30 000.00 $. (30) Ce fut peu de temps après cette entente, que le père Turcotte, souffrant dune santé défaillante, quitta la paroisse et retourna au Québec. Le père Stephen Gattafoni fut nommé curé de la paroisse vers la fin de lannée.(31) Dès que ces plans eurent été approuvés, les syndics se préoccupèrent de la vente de lancienne propriété et des nombreuses formalités administratives relatives au titre du terrain. Le 10 janvier 1963 les paroissiens, nombreux à cette rencontre, applaudirent avec enthousiasme au plan de construction de léglise et du centre social, et autorisèrent le Conseil des syndics à aller de lavant immédiatement avec la construction de lédifice.(32) Lapprobation acquise, il sagissait maintenant pour les syndics de vendre la vieille propriété paroissiale à langle de la rue McIntyre et de la 15e Avenue, et de demander des soumissions cachetées pour la construction du nouveau complexe paroissial. Les travaux de construction furent mis en chantier le 19 août et après de multiples déboires et changements imprévus, le centre paroissial fut suffisamment terminé pour être inauguré la veille de Noël 1963 par la célébration de la messe de minuit, soit exactement dix ans après la fondation de la paroisse.(33) En ce qui a trait à lancien centre paroissial, il a été vendu à un certain R.J. Balfour, de Regina, le 13 juin 1963, au prix de 22 000 $. (34) La première phase de la construction du Centre social et de lécole Mathieu de la paroisse St-Jean-Baptiste de Regina est alors terminée, et les paroissiens admirent avec fierté le fruit de plusieurs années de labeur et de dévouement inlassable à la cause religieuse et nationale dans la ville capitale de la province. Lécole Mathieu dont la nouvelle salle est un don du Conseil Langevin des Chevaliers de Colomb de Regina, à la paroisse St-Jean-Baptiste, pour lenseignement du français aux enfants et aux adultes, ouvrit ses portes le 11 janvier 1964, presque sept années après sa fondation. Peu de temps après, soit le 7 mars 1964, eut lieu linauguration de lAlliance Française de Regina à Saskatchewan House, ancienne résidence des lieutenants-gouverneurs de la province. M. Léo Lirette avait travaillé activement à la fondation de lAlliance Française de
Regina en compagnie de M. Charles Fresco, décédée à Vancouver le 13 janvier 1983, et qui en fut le premier président. Le lendemain, 8 mars, le Centre St-Jean-Baptiste inaugura sa première soirée sociale avec la rencontre de lAmicale du Collège Mathieu de Gravelbourg. Environ quatre mois plus tard, soit en juillet 1964, le R.P. Gattafoli, O.F.M., reçut une nouvelle obédience qui lenvoyait cette fois à Vancouver, et eut peu après comme successeur le R.P. Hercule Paradis, O.F.M., nouvellement arrivé de mission au Pérou. (35) La même année, soit les 23, 24 et 25 octobre 1964 avait lieu au Centre St-Jean-Baptiste de Regina le Congrès général de lA.C.F.C., dont le magnifique succès fut assuré par un comité paroissial composé de Messieurs René Collette, Paul Rousseau, Albert Dubé et de Mme Matt Wolbaum, sous la direction de M. Léo Lirette et en coopération avec M. Rolland Pinsonneault et labbé Roger Ducharme, de Gravelbourg. Environ 300 personnes, dont une centaine de visiteurs, prirent part à cet important événement, qui se déroula pendant trois jours dans la capitale de la Saskatchewan. Enfin, le 1er novembre de cette même année avait lieu la bénédiction officielle du Centre culturel, religieux et social de la paroisse St-Jean-Baptiste, sous la présidence de Monsignor Frank Gerein, Vicaire Général de lArchidiocèse, en labsence de Mgr M.C. ONeill, Archevêque de Regina. Le père Paradis, aux prises avec une santé déficiente, sen retourna au Québec et fut remplacé par le père Ildephonse Riopel, O.F.M.36 Le successeur du père Hercule Paradis, O.F.M., aux destinées de la paroisse St-Jean-Baptiste de Regina, sut redonner un regain dactivités à la paroisse nationale française de la capitale de la Saskatchewan qui comptait maintenant plus dune demi-douzaine dorganismes paroissiaux. «Lorsque le bon Père Riopel céda le gouvernail de la paroisse à son successeur, le R.P. Marius Bédard, O.F.M. à lété 1967, il était complètement épuisé.» (37) Le père Riopel et le Conseil des syndics avaient uni leurs efforts, dès lautomne 1965 afin de poursuivre lépanouissement
de la paroisse, et avaient chargé le comité de Construction de procéder à une enquête approfondie sur les possibilités de réaliser la 2e phase du projet de construction de la paroisse, entrepris en 1961, cest-à-dire de construire une église, comme telle, sur le terrain du centre paroissial. Lenquête conclua à limpossibilité dentreprendre la construction dune église avant que la dette contractée par la paroisse pour la construction du Centre Social ne soit entièrement remboursée, et que des fonds suffisants aient pu être réunis pour mettre en chantier une telle construction.(38) Plus personne aujourdhui, ne parle de bâtir une église, distincte du Centre social St-Jean-Baptiste, et personne non plus, ne doute que le Seigneur ny soit honoré et adoré avec toute la dignité et le respect qui lui sont dûs. Lannée 1966 fut remarquablement mise à profit par le Conseil des syndics pour aménager la salle paroissiale de manière à ladapter davantage aux activités communes des paroissiens; la bonne volonté, lhabileté et le talent de Messieurs René Béchard, Albert Dubé, et René Collette, notamment, aboutirent ainsi à faire de cette salle un endroit de rencontre idéal, tout autant pour lexercice du culte, que pour diverses activités sociales, la tenue de congrès, etc. (39) Tout au long de lannée 1967, grâce au dévouement de quelques paroissiens, menuisiers et artisans polyvalents, les modifications survenues dans la liturgie de lÉglise furent apportées à lautel, et aux sièges de la salle pour lexercice du culte. Le père Riopel, O.F.M. avait apporté sa généreuse contribution à tous ces changements liturgiques, en dépit dune santé chancelante. Dès juillet 1966, cependant, le Conseil des syndics sétait inquiété à juste titre dapprendre que le père Riopel avait obtenu la permission de ses supérieurs de démissionner de ses fonctions de curé de la paroisse St-Jean-Baptiste. Sans doute, depuis la fondation de la paroisse la tâche avait été épuisante pour les divers curés qui sétaient succédés à cette haute responsabilité paroissiale, mais le
hasard avait voulu que bon nombre dentre eux ne possédaient pas une santé suffisamment robuste pour résister au stress des innombrables tracas auxquels ils furent en butte tout au long de leur chemin pastoral. Le père Ildephonse Riopel, O.F.M. prit sa retraite au cours de lété 1967; son successeur, un autre Franciscain, le père Marius Bédard, devait être le dernier membre de son Ordre à présider aux destinées de la paroisse St-Jean-Baptiste de Regina. Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, le père Bédard semblait être en parfaite santé, et tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Depuis longtemps, cependant, le père Marius Bédard avait repoussé lidée de prendre des vacances, lorsque, fortuitement, lun de ses amis intimes, M. Claude Béchard, de Regina, vint à discuter avec lui dun projet de vacances en Europe. Lidée se concrétisa, et vers la fin juillet 1973, les deux amis embarquèrent à New-York à bord du magnifique paquebot, le «Queen Elisabeth II», à destination de Southampton. Il sagissait dun voyage organisé en Europe qui les conduisit successivement à Londres, en Belgique, en Irlande, en Allemagne de lOuest, en Italie, en Suisse et en Autriche. Avant de rentrer au pays, le père Bédard et Claude Béchard passèrent ensuite, en dehors du voyage organisé, environ deux semaines à Paris, séjour qui leur permit de se détendre en visitant les nombreux monuments et points dintérêt de la Ville lumière. Puis ils rentrèrent au Canada avec Air France. Ce magnifique voyage devait toutefois se terminer dune bien tragique façon. À peine rentré dans sa ville de Québec, le père Marius Bédard fut soudainement frappé dune paralysie cérébrale, qui provoqua chez linfortuné curé de la paroisse St-Jean-Baptiste une perte assez prononcée de la parole. Avec le temps, son état de santé saméliora quelque peu, et il revint à Regina pour le mariage de son ami Claude Béchard. Lintérim fut assumé par le père Fidèle Chicoine, O.F.M., qui fut chargé de soccuper de la paroisse pour une période dun mois; cette période fut prolongée jusquen octobre, alors quun autre Franciscain, le père Sébastien, de Lumsden, prit en main la responsabilité de la paroisse St-Jean-Baptiste de Regina jusquau 1er juillet 1974. La relève fut alors assurée par le père Albert Gervais, O.M.I., qui devenait ainsi le premier curé oblat de la paroisse nationale française de Régina, et que le voeu exprimé par lA.C.F.R. en 1966, se trouvait exaucé. La dynastie des pères Oblats de Marie-Immaculée succédait à celle des pères Franciscains, qui pouvaient toutefois être fiers du magnifique travail accompli dans les premières et difficiles années de la paroisse St-Jean-Baptiste. Bien quancien professeur danglais au Collège Mathieu, le père Gervais avait su sadapter avec facilité à ses responsabilités paroissiales et avait apporté un soin particulier à la liturgie et aux offices religieux. Puis il reçut une nouvelle obédience en devenant curé de sa paroisse natale: St-Maurice de Bellegarde. Le père Benoît Paris, O.M.I. lui succédait le 1er juillet 1978, en tant que nouveau curé de la paroisse St-Jean-Baptiste. Notes et références (1) Regina Cleri Major Seminary 1931-1954, Regina Minorum Monastery, Archives des Pères Franciscains à Calgary. p. 3839 (Traduction libre). (2) LIRETTE, J. Léo, Récit historique de la paroisse St-Jean-Baptiste de Régina, Manuscrit déposé aux Archives de lArchidiocèse de Régina. p. 19 (document aimablement prêté par Mme Lucille Tessier, de Régina). (3) Note manuscrite de Mgr M.C. ONeill, datée du 17 octobre 1950, Archives de lArchidiocèse de Régina. (4) Lettre adressée par le Comité pour la paroisse française à Mgr ONeill, en date du 24 mai 1951. (5) Notes manuscrites de Mgr ONeill Op. cit. (6) Mémo signé par Mgr ONeill, 13 août 1951. (7) Document intitulé : «This indenture made this 7th day of August, 1917.» Archives de lArchidiocèse de Régina. (8) Lettre de M.J. Girardin à Mgr M.C. ONeill, 8 avril 1952. (9) Lettre de J.A. Moreau à Mgr ONeill, 25 août 1952. (10) LIRETTE, J. Léo, Op. cit. p. 21. (11) Ibid. p. 23 (12) Ibid. p. 2526. (13) Ibid. p. 2526. (14) Ibid. p. 2526. (15) Ibid. p. 2526. (16) Ibid. p. 2627. (17) Ibid. p. 2627 (18) Ibid. p. 2627. (19) Ibid. p. 2830. (20) Lettre du père Raynier Chabot, O.F.M. to the Most Reverend Michael C. ONeill, D.D., Arshbishop of Regina, January 28, 1955. (Traduction libre) (21) Lettre du Père S. Beaudette, O.F.M. à S. Exc. Mgr ONeill, 30 mars 1955. (22) LIRETTE, J. Léo, Op. cit. p.3031. (23) Ibid. p. 3031. (24) Ibid. p. 3234. (25) Ibid. p. 3538. (26) Ibid. p. 3538. (27) Ibid. p. 3839. (28) Ibid. p. 42 (29) Ibid. p. 4346 (30) Ibid. p. 4346 (31) Ibid. p. 4346 (32) Ibid. p. 4346 (33) Ibid. p. 4748. (34) Lettre du R.P. Stephen Gattafoni, O.F.M. à J.L. Lirette 'Option to purchase, 30 avril 1963. (35) Lirette, J. Léo, 1Op. cit. p. 4952 (36) Ibid. p. 4952. (37) Ibid. p. 5254. (38) Ibid. p. 5254. (39) Ibid. p. 5254. |
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