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Société historique de la Saskatchewan

Revue historique: volume 3 numéro 1

L’ACFC abandonne l’appellation “catholique” -- Un lecteur de La Relève n’est pas content

Vol. 3 - no 1, novembre 1992
novembre 1964

Gravelbourg: On se souviendra longtemps que la bataille a presque éclatée à Regina les 23, 24 et 25 octobre derniers à l’occasion du congrès biennal de l’A.C.F.C. Nos dirigeants veulent que notre organisme franco-canadien puisse élargir ses activités pour ainsi englober des secteurs autres que l’éducation, comme la culture. Depuis sa fondation en 1912, l’organisme n’avait pas peur de s’afficher comme Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan. On ne semble plus tellement associer langue et foi. Ainsi, les dirigeants ont choisi d’abandonner l’appellation “catholique” pour une plus moderne Association culturelle franco-canadienne.

Un lecteur nous écrit à La Relève pour nous faire connaître son mécontentement:

Monsieur le rédacteur:

J’ai lu avec intérêt la série d’articles parus récemment dans votre journal. Bravo! Enfin quelqu’un nous fait voir en blanc et noir, ce qui a fait voir ROUGE à plusieurs au Congrès! Nous avons pris connaissance du stratagème, le jeu est au blanc maintenant! À qui le veut de l’étudier et de trouver une porte de sortie!

Oui, dans toute association, comme dans notre beau grand pays, la démocratie devrait être mise en évidence. Dans l’ACFC comme ailleurs, si l’on parvenait à nous prouver que TOUS travaillent avec désintéressement personnel, c.à.d. pour le seul grand bien, être au service du plus grand nombre de Canadiens français, la cotisation annuelle serait plus facile pour les percepteurs, l’administration serait moins onéreuse.

Aussi longtemps que nous devrons rester muets, pour diverses raisons: liens d’amitié, parenté, la compromission d’un salaire, un emploi, aussi longtemps nous piétinerons sur place, c.a.d. nous serons sur le “neutre”.

Je vous félicite M. le rédacteur de permettre à vos lecteurs de transmettre leurs opinions par la voie de votre journal, sans crainte d’être “bridé” ou compromis au départ.

(Cailloux)





 
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