Des gensJean-Baptiste TrudelleMonsieur le docteur J.B. Trudelle, depuis une année médecin interne à l'hôpital des Soeurs Grises, et ancien interne à l'Hôtel-Dieu et à l'Hôpital de la Miséricorde à Québec vient d'ouvrir ses bureaux à l'édifice du club Catholique, rue Cornwall. Le Patriote de l'Ouest le 23 septembre 1915 Au début du siècle, nombreux ont été les diplômés de l'Université Laval qui sont venus s'établir en Saskatchewan. Le docteur Jean-Baptiste Trudelle est venu à deux reprises établir une pratique médicale dans la capitale provinciale. J.-B. Trudelle était natif de la province de Québec. Comme bien d'autres, il fait ses études en médecine à l'Université Laval et y obtient son diplôme en 1912. «M. le docteur Trudelle fut l'un des plus brillants élèves de l'Université Laval et mérite tout le succès que nous lui souhaitons.»(1) Après avoir fini ses études, il fait son internat à l'Hôtel-Dieu de Québec et à l'Hôpital de la Miséricorde. Puisque très peu a été écrit à son sujet, il faut patauger à travers les quelques articles de journaux, ou dans les bottins Henderson Directory pour établir un peu le va-et-vient du docteur Trudelle en Saskatchewan. Parfois, l'information est contradictoire. Sa notice nécrologique, publiée dans La Liberté et le Patriote du 28 juin 1957, est la source première de renseignements à son sujet. Toutefois, cette notice prétend que J.-B. Trudelle est interne à l'Hôtel-Dieu de Québec jusqu'à son enrôlement dans l'armée canadienne en 1916. Trois articles publiés dans Le Patriote de l'Ouest contredisent la notice nécrologique. Deux articles, en date du 23 septembre 1915 révèlent qu'il est dans la capitale à ce moment, et même qu'il est médecin interne à l'hôpital des Soeurs Grises et l'autre, dans l'édition du 25 novembre 1915, le nomme comme un des membres d'un comité mis sur pied pour organiser la fête de la Sainte-Catherine. En 1916, toutefois, il est dans l'armée canadienne. «Les dernières nouvelles du Dr J.B. Trudelle nous apprennent qu'il est maintenant à Paris dans un hôpital militaire.»(2) À la fin de la guerre, on le retrouve à nouveau à Québec. «Après la guerre, il est nommé au poste de chirurgien en chef à l'hôpital militaire de Québec et devient plus tard chirurgien consultant avec le bureau médical militaire à Montréal.»(3) C'est seulement au début des années 1920 qu'il revient s'établir définitivement en Saskatchewan. Sa notice nécrologique dit qu'il arrive à Moose Jaw en 1921, mais le bottin Henderson's Moose Jaw Directory publie son nom dans l'édition de 1920. À cette date, il a déjà ouvert ses bureaux dans le Hammond Building, rue Main, et est associé avec un docteur Petitclerc. Pendant qu'il pratique la médecine à Moose Jaw, le docteur J.B. Trudelle s'implique dans le club des professionnels de langue française de la Saskatchewan. «Le nouveau comité de direction du club des Professionnels de langue française élu à la récente réunion annuelle tenue le 25 septembre à Gravelbourg, Sask. se compose comme suit: Président-Honoraire: M. le juge Alphonse Gravel, Président actif: M. Arthur Marcotte, avocat, Ponteix, Sask.; 1er Vice-Président: M. le docteur J.B. Trudelle, Moose Jaw, Sask.; 2e Vice-Président: M. le docteur Antoine Soucy, Gravelbourg, Sask.; Secrétaire-Trésorier: M. Eugène Cadieux, pharmacien, Montmartre, Sask.»(4) Le club des Professionnels de langue française avait été fondé à la fin des années 1910, à Willow Bunch, probablement par le docteur Arsène Godin. Au début, il regroupait seulement des médecins, mais en 1924 on avait décidé, pour en assurer la survivance, d'y ajouter des membres d'autres professions. En 1927, le docteur Trudelle déménage à nouveau à Regina où il ouvre cette fois des bureaux dans l'édifice du théâtre Capital. Puis, comme bien d'autres de ses confrères francophones, il décide de retourner aux études pour parfaire ses connaissances en médecine. «Durant la période entre les deux guerres mondiales, le Dr Trudelle suivit des cours post scolaires à Londres, Paris, Vienne et Edinbourg.»(5) Jean-Baptiste Trudelle et son épouse, Angeline, étaient les parents de trois garçons. Ils ont réussi des carrières en médecine (Bernard), en droit (Paul) et en médicine dentaire (Alfred). Paul a été nommé juge de la cour provinciale. Les trois ont toujours vécu à Regina. J.-B. Trudelle est décédé le 21 juin 1957 à l'âge de 68 ans. Il a été enterré dans sa ville d'adoption. (1) Le Patriote de l'Ouest, 23 septembre 1915. (2) Le Patriote de l'Ouest, 17 août 1916, p. 3. (3) La Liberté et le Patriote, 28 juin 1957, p. 10. (4) Le Patriote de l'Ouest, 22 octobre 1924, p. 6. (5) Ibid., La Liberté et le Patriote, 28 juin 1957. Sources Henderson's Regina Directory, Regina: 1915 et 1916. Henderson's Moose Jaw Directory, Moose Jaw: 1920 et 1921. Le Patriote de l'Ouest. La Liberté et le Patriote. |
|