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Société de la Saskatchewan
Société historique de la Saskatchewan

Revue historique: volume 6 numéro 2

Femme d'aujourd'hui, femme d'autrefois ! - La petite histoire de ma vie!

par Aime Pelletier, née Gaudet
Vol. 6 - no 2, décembre 1995
par Aime Pelletier, née Gaudet

Je suis la fille de Joseph Gaudet et de Cécile Mélançon de Saint-Isidore de Bellevue, Saskatchewan. Ma famille est installée dans l'Ouest canadien depuis plus de 100 ans. Voici, en quelques mots, mon histoire et celle de ma famille.

Mes ancêtres sont originaires de la province de Québec. Ils étaient de descendance acadienne. Ils étaient fermiers. Mon grand-père, Edmond Gaudet, est né en 1850 à Saint-Jacques l'Achigan, village au nord de Montréal et à l'ouest de Joliette. Il était charpentier tout en aidant son père à cultiver le tabac et le maïs sur une terre d'un mille de longueur par trois arpents de largeur.


En 1882, Edmond épouse Delvina Lepage, fille d'Antoine Lepage et Marie-Louise Robichaud de Saint-Jacques l'Achigan, P.Q. Tous deux ont 32 ans. Dix enfants naissent de cette union, dont mon père Joseph Gaudet.

Edmond Gaudet vient s'installer dans l'Ouest canadien, à Garonne, Territoire du Nord-Ouest (aujourd'hui Saint-Isidore de Bellevue), en 1894. Ii vient ainsi rejoindre un cousin de sa femme, Azarie Gareau.

Lorsque les frères Gaudet, Edmond et Camille, arrivent en Saskatchewan en 1894, Joseph, fils d'Edmond, a alors quatre ans. Après quelques années de scolarité, Joseph abandonne ses études pour aider à son père à construire des maisons et des étables dans la région de Bellevue.

La jeune femme de Montréal
En 1916, Joseph retourne visiter la parenté à Saint-Jacques. Il a alors 25 ans. Il accompagne des cousins de l'Est à une fête de cabane à sucre, fête traditionnelle au Québec pour célébrer l'arrivée du printemps et du sirop d'érable. A cette fête, il rencontre une jeune fille de Montréal, Cécile Melançon.

Les arrières-grands-parents paternels de maman étaient originaires de l'Écosse. Leur vrai nom avait été Mel et ils avaient eu un commerce qui portait le nom de Mel and son. Charles avait 14 ans lorsqu'il était arrivé au Canada en 1657. Son grand-père, Charles était pirate sur différents vaisseaux. Débarqué au Québec, on avait changé le nom de Charles à Mélançon. Un de ses descendants, Joseph, était marchand et propriétaire d'une boucherie à Montréal. Il avait épousé Aurélie Mélançon.

En 1916, la famille de Joseph Mélançon est composée de trois enfants: Louis, Rosaire et Cécile. Cécile fait ses études dans un couvent de Montréal et elle travaille dans une usine de fabrication de vêtements d'église. Elle coud, à la main, les boutonnières des soutanes et des chemises blanches des prêtres. Le 10 janvier, 1918, Joseph Gaudet et Cécile Mélançon unissent leur destinée. Leur mariage est célébré dans l'église Saint-Jean de la Croix à Montréal. Tous deux ont 27 ans. Ils s'établissent à Bellevue.

Quelle décision traumatique pour Cécile de s'exiler dans l'Ouest. Joseph est propriétaire d'une demi-section, le carreau SE-7-44-27W2. Il leur a bâti une jolie, petite maison bien chaude et confortable,
Cécile Mélançon et son époux, Joseph gaudet
Photo: Aline Pelletier
Cécile Mélançon et son époux, Joseph gaudet, mariés à Montréal le 10 janvier 1928 à l'âge de 27 ans.

mais quelle adaptation pour la jeune femme de Montréal. Par exemple, elle doit s'habituer à voyager en voiture tirée par des chevaux; en traîneau en hiver et en buggy en été. À Montréal, elle s'était promenée en petits chars!

Non, ce n'est vraiment pas Montréal, ce pays, perdu au fond des prairies. Heureusement, qu'il y a le catalogue Dupuis Frères pour commander les vêtements, les chaussures, le tissu à la verge, etc. Pourtant, Cécile s'habitue et est heureuse dans son pays d'adoption. Il faut dire que les parents de Joseph, ainsi que ses frères et soeurs, l'ont bien accueillie et l'ont souvent aidé dans ses moments d'ennui ou de maladie.

Mes parents vont souvent visiter Léon, le frère de papa, qui habite à un mille et demi de leur ferme. Même durant les mois d'été
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maman part souvent seule, à pied, pour se rendre chez tante Clara, la fille d'Azarie Gareau et l'épouse de Léon. Les deux femmes font des galettes, des gâteaux, ou encore du sirop de cerises! Parfois, Armandine, la femme d'Hector Gaudet, la soeur de tante Clara, se joint au groupe. (Hector est le fils de Camille et le cousin de Joseph.) Quel plaisir pour les trois femmes d'être ensemble. Les histoires qu'elles se racontent, elles en rient aux larmes! Et, durant le temps des Fêtes, la parenté se visite, joue aux cartes, et parfois même, danse. Oncle Léonjoue du violon et a un gramophone et des disques. On chante des chansons d'autrefois.

Le frère de Cécile, Louis Mélançon, vient s'installer dans l'Ouest avec sa famille, à Duck Lake, où il travaille dans une épicerie. C'est réconfortant pour maman, à Bellevue, de savoir que son frère est près d'elle. Elle le visite chaque fois que Joseph doit se rendre faire des commissions à Duck Lake, l'endroit le plus près de Bellevue pour acheter farine, sucre, produits de ferme, etc. Mais quatre ans plus tard, en 1925, Louis retourne dans l'Est.

Bientôt, Cécile n'a plus tellement le temps de s'ennuyer car les enfants arrivent. Il y a de quoi s'occuper! Cinq garçons et trois filles
La première maison de Joseph et Cécile
Photo: Aline Pelletier
La première maison de Joseph et Cécile à Bellevue en 1918

forment la famille. Une fille, Madeleine, en 1921 à l'âge de 6 mois et un garçon, Yvaneau, en 1928 à l'âge d'un mois, meurent. Le médecin se rend à Bellevue pour les voir, mais à cette époque, il n'a pas de médicaments pour eux. Apart moi, les survivants sont: Alban (1918), Claude (1923), Clément (1924), Huguette (1926) et JeanMarc (1927). Je suis la deuxième, née en 1920.

Souvenirs d'enfance
J'ai grandi dans une ferme où il y avait toujours quelque chose à faire ou à apprendre; prendre soin des volailles et des animaux, jardiner, le ménage, les repas, la vaisselle, etc.. Je me souviens que, encore trèsj eune, ma soeur et moi-même aidions maman à mettre les légumes et les fruits en conserve. Puisqu'on avait pas beaucoup de bocaux, on conservait les petits pois dans des bouteilles de bière, avec de l'eau et du sel. On se servait d'un «capper», un outil bien spécial pour fermer les bouteilles. Puis, ensuite maman faisait bouillir, à la fois, plusieurs bouteilles dans un «boiler» pour quelques heures. On utilisait le même processus pour les différents légumes. Je dois dire que, parfois, c'était très difficile de sortir les légumes des bouteilles de bière!

Bien sûr, maman nous a enseigné à être bonne ménagère, à préparer de bons repas, à nettoyer et garder la maison propre.
Joseph, Cécile et la famille
Photo: Aline Pelletier
Joseph, Cécile et la famille à Bellevue

Les garçons aidaient papa avec les travaux de la ferme ou à bâtir des maisons. A la ferme, quand venait le temps des récoltes, il fallait couper le grain avec une lieuse et ensuite, les garçons, maman et même les filles devaient s'occuper de faire les quintaux. Puis venait le temps des battages. Quel moment excitant de voir arriver le «crew» des batteux; huit à dix hommes avec chacun leur wagon et leurs chevaux qui se rendaient ramasser les quintaux dans le champs pour les transporter à la machine à battre. Que c'était beau de voir le gros blé et la paille dorée, fruit du dur labeur du printemps et de l'été! Quel moment impressionnant pour nous les jeunes'

Les battages étaient pour maman, un moment très affairé. Il fallait se préparer d'avance pour nourrir tous ces hommes. A la levée du jour, elle devait préparer le déjeuner, car les hommes se levaient à 5 heures du matin pour soigner les chevaux, pour ensuite rentrer déjeuner. Moi, ma tâche le matin était de faire les rôties. Je faisais un bon feu dans notre poêle à bois. Après m'être assurée que les ronds du poêle étaient propres,je mettais les tranches de pain dessus. Dans un rien de temps, je les tournaient de l'autre côté pour que le pain soit bien doré. Je les beurrais quand elles étaient encore chaudes. Je faisais trois pains en rôties chaque matin.

Après le déjeuner, il y avait la vaisselle à laver puis la préparation
Joseph et sa famille partent pour une promenade
Photo: aline Pelletier
Joseph et sa famille partent pour une promenade dans la parenté

du gros repas du midi. Le soir, les hommes rentraient souper à huit heures, après avoir enlevé les harnais des chevaux et les avoir soignés pour la nuit. Après le repas du soir, les hommes se préparaient à se reposer. Ils couchaient sur le plancher; chacun apportait ses couvertures et son oreiller. S'il n'y avait pas assez de place dans la maison, ils couchaient dans les graineries ou dans l'étable. Souvent, les souris se promenaient sur eux durant la nuit et parfois même, montaient dans leurs jambes de culottes! Le temps dc battage durait ordinairement trois jours... s'il n'y avait pas de pluie ou autres problèmes.

A un temps, papa et maman faisaient le ménage de l'école Saint-Isidore, située à un demi-mille de chez-nous. A Noël, une fois les classes finies, papa ramenait l'arbre de Noël de l'école et quel plaisir de le décorer avec des guirlandes de papier, des boucles et des fleurs en couleur fabriquées à la maison. C'était bien excitant!

À cette époque, il n'y avait pas d'école durant le mois de janvier, à cause des tempêtes de neige et du froid. Alors, nous les jeunes, on s'habillait chaudement et on allait glisser dans la côte, Ozias Martin, un voisin, ou chez Jos Donahue, un autre voisin. Le soir, au clair de lune, nous avions beaucoup de plaisir à se rouler et faire des trous dans la neige. On se fabriquait des maisons de neige. Souvent aussi, on se rendait chez oncle Lucien, un autre frère à papa, établit sur le carreau SE 1-44-28-W2 pour glisser dans la côte chez Procule Théoret. Plusieurs jeunes se réunissaient-là pour glisser à plein ventre ou sur des traîneaux dans la côte pleine de cahots. On pouvait glisser un bon quart de mille jusqu'au lac. Malgré les accidents, c'était un bon sport d'hiver. Je me souviens qu'une fois Léonard Houle s'était coupé deux doigts. Sa main était restée prise sous la lisse du traîneau.

Durant les longues soirées d'hiver, papa nous racontait des histoires et nous lisait des romans. Ces soirées-là, on téléphonait chez oncle Léon pour demander que Jacques, Yvonne, Julie et Laurette se joignent à nous pour écouter les histoires qui étaient toujours bien intéressantes et nous faisaient rêver.

Maman faisait beaucoup de couture. Un jour, j'avais réussi à convaincre maman que j'avais besoin d'une jupe, alors, elle m'a montré comment défaire un manteau, le laver et le presser. Mais quand est venu le temps de tailler le matériel, maman est tombée malade. C'est papa qui a dû tailler et coudre la jupe. Je me souviens qu'elle était très belle avec trois beaux plis en avant. Une fois remise de sa maladie, maman a fait les boutonnières et la finition. J'étais bien fière de ma belle jupe et je l'ai portée longtemps.

Le Frère Alban, l'oncle Rosaire (le frère de maman), avait la permission de venir visiter sa soeur dans l'Ouest tous les cinq ans. C'était un événement important pour maman. Elle s'y préparait en faisant à manger et le grand ménage dans la maison, car au début de sa visite, on invitait monsieur le Curé à venir prendre un repas. Pour cette occasion, les adultes mangeaient dans la salle à dîner et les enfants dans la cuisine. C'était bien gênant! Un jour, oncle Rosaire nous dit: «J'ai du chocolat pour tous ceux qui tuent des gophers (on disait des bizaines chez nous).» Alors, nous les jeunes, on se dépêchaient à vider beaucoup d'eau dans les trous de ces bêtes des prairies. Lorsqu'ils sortaient, mes frères, Alban et Claude, les frappaient à la tête avec des bâtons et les tuaient pour ensuite leur couper la queue. Lorsque mon oncle voyait cela, il nous récompensait en nous offrant du chocolat et des bonbons. Quel régal!

Une année, lors de sa visite dans l'Ouest, mon oncle avait apporté des feux d'artifice. Je crois que tous les gens des alentours sont venus pour le grand spectacle. La plupart du monde de Bellevue n'avait jamais vu ça avant. C'était au mois de juillet, les journées étaient longues et il fallait attendre la noirceur, mais quel spectacle éblouissant! J'avais alors 12 ans et j'ai été tout émerveillée.

Grand-mère Mélançon est venue visiter sa fille à Bellevue. Maman était bien heureuse de la recevoir. C'était au temps de Noël et Mémère avait apporté des boîtes de biscuits de fantaisie et des cadeaux: une musique à bouche, un accordéon, des vêtements pour les enfants et pour maman, un beau «shawl» ou collerette et une paire de gants pour papa. Cette année-là, nous avons tous eu un très beau Noël.

Mémère Mélançon est demeurée chez-nous pour quelques années. Malgré cela, en 1927, lorsque maman donna naissance à Jean-Marc, grand-mère l'a vu et elle s'est exclamée: «Pauvre bébé, un autre né dans l'Ouest!» Grand-mère trouvait les hivers ici, tellement froids, qu'elle ne croyait pas que cet enfant pourrait survivre de telles conditions. Je me souviens, que durant son séjour en Saskatchewan, en hiver, elle ne sortait que pour aller à la messe
Joseph et Cécile avec le frére Alban Mélançon
Photo: aline Pelletier
Joseph et Cécile avec le frére Alban Mélançon, vers 1945, devant la deuxième maison de Joseph Gaudet.

La ferme de Joseph Gaudet
Photo: aline Pelletier
La ferme de Joseph Gaudet, vers 1945

et seulement quand il ne faisait pas trop froid. Je me souviens aussi que Mémère Mélançon était toujours habillée d'une longue robe noire.

Au mois de décembre 1927, elle est tombée malade. Le médecin est venu la visiter à quelques reprises. Il lui adonné des médicaments, mais la grippe persistait. Elle est décédée le 31 décembre 1927. Je me souviens très bien de sa mort, car je couchais dans la même chambre qu'elle. Je me souviens que Papa et maman prenaient chacun leur tour pour venir dire le chapelet durant la nuit. Mémère Mélançon est partie dans son sommeil à l'âge de 77 ans.

J'ai de bons souvenirs de mon enfance, soit à la maison, soit à l'école. J'ai commencé mes études à l'école Bellevue, à l'emplacement de la vieille église, pour ensuite aller à l'école Ethier de l'autre côté de la montagne et j'ai terminé ma huitième année à l'école Saint-Isidore, un demi-mille de chez nous. Mlle Faubert a été une institutrice qui m'a beaucoup impressionnée durant mes huit années d'école. Elle m'encourageait à continuer mes études et j'aurais bien aimé devenir enseignante, mais en 1935, les temps étaient difficiles et mes parents n'avaient pas les moyens de m'envoyer au couvent pour terminer mes études secondaires. C'était au temps de la Dépression.

C'était aussi au temps de l'affaire Anderson. Je me souviens de la fois que l'inspecteur est venu nous visiter. Monsieur n'a pas tardé de dire à la maîtresse Faubert d'enlever le crucifix du mur. C'était la loi! Monsieur lui a aussi rappelé qu'il fallait parlé l'anglais pendant les récréations. Thank-you very much! Mlle Faubert n'était pas une personne qui acceptait facilement de telles directives. Nos parents aussi n'appréciaient pas ce type de traitement du gouvernement.

Nous n'avions qu'une heure de français parj our, alors la plupart des devoirs étaient en anglais.

Les loisirs
Papajouait souvent à la balle avec nous ainsi qu'à d'autres jeux. Maman était une personne joyeuse et elle aimait rire et chanter. Toute la famille assistait à la messe dominicale et souvent le dimanche, après la messe, on allait se promener.

Chaque été, la paroisse Saint-Isidore de Bellevue organisait un gros pique-nique; il y avait des courses pour les hommes, pour les femmes et pour les enfants. Je me souviens encore de la fois que tante Germaine, l'épouse de Jean Gaudet, un autre frère de papa, a gagné le premier prix de la course pour femmes. Au pique-nique, il y avait aussi des parties de balles pour les hommes. C'était une occasion où des équipes venaient de Domrémy, Hoey, Saint-Louis, Duck Lake et même de Prince Albert pour participer au tournoi de balle.

Le point culminant de la journée était la course des chevaux de Monsieur Bachand, le père de Tante Germaine. C'était des courses de lambreurs attelés à des «selkey». Mon oncle Jean conduisait une paire de chevaux et, la même année que tante Germaine a gagné la course chez les femmes, oncle Jean a gagné celle des lambreurs.

Toute la paroisse assistait à ce pique-nique. On y comptait aussi des étrangers. Une fois, une Madame Pheiffer de Prince Albert était venue pour l'occasion. A un moment donné, elle a échappé quelque chose par terre et, comme j 'étais proche d'elle,je l'ai ramassée et lui ai remise. Pour me récompenser, elle m'a donné une tablette de chocolat. Mon frère Claude a pris connaissance de ce geste et m'a dit, «Tu es donc chanceuse!» C'est que nous étions encore dans la Dépression et, à cette époque, une tablette de chocolat coûtait environ cinq sous. Pour nous les enfants, qui n'avions pour l'occasion du pique-nique que quelques sous pour s'acheter un verre de limonade d'un sou, un fruit et quelques bonbons, la tablette de chocolat était très alléchante!
À l?occasion du 25e
Photo: aline Pelletier
À l?occasion du 25e anniversaire de mariage de Joseph Et Cécile, en 1943, la parenté s?est réunie dans la maison de Joseph. On aperçoit Aline debout au fond à gauche.

En 1926, une nouvelle église en brique avait été construite à l'emplacement du village actuel de Bellevue (SO-18-44-27-W2). Nous nous trouvions donc rapproché de l'église. Pendant le mois de Marie, le mois de mai, on marchait à l'église tous les soirs pour dire le chapelet. Je me souviens aussi que pour la Fête Dieu, il y avait toujours la procession du Saint-Sacrement. Le matin de cette célébration, les jeunes filles ramassaient des roses sauvages le long du chemin, pour lesj eter sur la route devant le Saint-Sacrement. Une année, le reposoir était exposé chez Freddie Rock environ un quart de mille à l'est de l'église. Sur le toit de la maison, on avait installé des anges; c'était des jeunes filles de la région, Denise Bourdon, Cécile Saint-Hilaire et Elodie Gaudet, habillées de longues robes de couleur bleu pâle et rose pâle avec de grandes ailes. C'était impressionnant!

(Suite dans le prochain numéro de la Revue historique)











 
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