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Société de la Saskatchewan
Société historique de la Saskatchewan

Revue historique: volume 3 numéro 1

Fédération provinciale des cercles locaux de la Société St-Jean-Baptiste

Vol. 3 - no 1, novembre 1992
M. l'abbé Philippe-Antoine Bérubé
M. l'abbé Philippe-Antoine Bérubé
Photo: Archives de la Saskatchewan

juin 1909
Vonda: Le premier congrès des Canadiens français de la Saskatchewan vient d’avoir lieu à Vonda les 29 et 30 juin 1909. Selon M. Raymond Denis, “ce congrès avait pour but de créer une fédération des sociétés St-Jean-Baptiste qui existaient déjà dans la province, et étaient assez actives, spécialement à Willow Bunch, Delmas et Vonda.”

Ce premier colloque avait été organisé par M. l’abbé Bérubé, curé de Vonda. Mgr Albert Pascal, évêque du diocèse de Prince Albert était sur les lieux pour bénir la cloche d’église et l’abbé Bérubé avait aussi invité l’honorable A. Turgeon, procureur général de la province et le sénateur Benjamin Prince.

En après-midi du 29 juin, après la bénédiction des cloches, les Canadiens français se sont rendus au sous-sol de l’église pour une importante réunion. La question des écoles a été débattue; nos évêques (surtout les Bleus) maintenaient que la constitution de notre nouvelle province ne nous donnait aucune garantie à l’enseignement du français et au droit à nos écoles catholiques. M. l’abbé Bérubé, un Rouge, affirmait cependant que “par la constitution, le Gouvernement fédéral était allé aussi loin que possible dans la sauvegarde de nos droits. Le reste dépendait du Gouvernement provincial. Il appartenait au Gouvernement provincial de décider jusqu’à quel point l’enseignement du français serait autorisé dans les écoles de la province.”

D’autre part, M. l’abbé Bérubé affirmait que les deux grandes raisons pour lesquelles il fallait se regrouper étaient les écoles et la colonisation. Le curé de Vonda est aussi missionnaire-colonisateur pour le diocèse de Prince Albert.

Au banquet ce soir-là, M. Raymond Denis de Saint-Denis prononça un discours intitulé “La langue, gardienne de la foi.”

À la suite de ce congrès, il est à souhaiter que toutes nos communautés de langue française procèderont immédiatement à établir un cercle local de la Société St-Jean-Baptiste.





 
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