Des gens
Émile Campagne
Le développement d'une appréciation de la belle langue française a toujours été au cœur du travail de l'ACFC et des autres organisations fransaskoises. La langue et la culture vont main dans la main et il n'est donc pas surprenant que le chant, le théâtre, la danse ont souvent été un outil pour intéresser les jeunes à la langue française.
La musique a toujours eu une place importante dans la vie de la famille Campagne. Émile Campagne est né en 1922 sur la ferme paternelle à environ 12 kilomètres de Willow Bunch. Il est le fils de Paul Campagne et de Marie Viala. En 1953, il a épousé Marguerite Giraudier de Willow Bunch et ensemble ils ont élèvé une famille de six filles et un garçon. Émile s'est établi à la ferme paternelle et s'est occupé à faire l'élevage et la culture du grain dans une ferme qui contient des coulées boisées et des sources d'eau.
Il s'est impliqué dans les affaires de sa communauté. Ardent défenseur du mouvement coopératif, il a été directeur du magasin Coopératif de Willow Bunch pendant 25 ans et il a aidé à organiser la ferme Coopérative des Métis. Puisqu'il voulait que ses enfants reçoivent une bonne éducation française, Émile Campagne est devenu commissaire de l'école de Willow Bunch dans la grande unité scolaire. Il a aussi été membre de l'Association des commissaires d'écoles franco-canadiens de la Saskatchewan. L'ACFC était aussi important et il a encouragé ses enfants à s'impliquer dans l'Association jeunesse fransaskoise.
Mais c'est par le chant qu'Émile Campagne s'est démarqué dans la communauté fransaskoise. Il a toujours aimé le chant et a transmis cette amour de la chanson à ses enfants. Puisqu'il était presque impossible de trouver des disques en français en Saskatchewan durant les années 60, il a communiqué avec la maison de disque Archambault à Montréal leur demandant de lui envoyer des disques pour que ses enfants puissent entendre des chansons françaises. En 1977, il a participé avec ses sept enfants à un premier concours «Recherche de talents nouveaux» organisé par la Commission culturelle fransaskoise. La famille Campagne a remporté le premier prix ce qui a mené le groupe à se présenter en spectacle à plusieurs reprises ; à des Fêtes fransaskoises, des réunions de l'ACFC et autres. Quand les enfants ont décidé de former le groupe Folle Avoine, Émile les a encouragé à poursuivre ce rêve de la scène, même si les enfants ont dû déménager à Winnipeg, et ensuite à Montréal, pour rejoindre de plus grandes audiences.
L'an dernier, à l'âge de 77 ans, il a enregistré son premier album intitulé tout simplement Émile Campagne. Il s'agit d'une compilation de douze chansons favorites d'Émile Campagne, comme «Le vieux sapin», «Mon chapeau de paille» et «Ma Normandie». Sur la pochette de cet album, on peut lire : «À qui devrais-je dédier mon premier album ? À mes ancêtres, aux Canadiens français qui ont subi les épreuves de la colonisation. Quel courage ! Mais vous savez, il faudrait aussi le dédier à mon épouse Marguerite. À son courage extraordinaire… sans une femme, un homme ne peut rien faire de bon.»
Il était donc tout à fait normal que la nouvelle Société Chant'Ouest choisisse d'honorer la famille Campagne en remettant à Émile et Marguerite son prestigieux Prix Mercure lors du dernier Gala Chant'Ouest à Edmonton en juin dernier.
Il s'est impliqué dans les affaires de sa communauté. Ardent défenseur du mouvement coopératif, il a été directeur du magasin Coopératif de Willow Bunch pendant 25 ans et il a aidé à organiser la ferme Coopérative des Métis. Puisqu'il voulait que ses enfants reçoivent une bonne éducation française, Émile Campagne est devenu commissaire de l'école de Willow Bunch dans la grande unité scolaire. Il a aussi été membre de l'Association des commissaires d'écoles franco-canadiens de la Saskatchewan. L'ACFC était aussi important et il a encouragé ses enfants à s'impliquer dans l'Association jeunesse fransaskoise.
Mais c'est par le chant qu'Émile Campagne s'est démarqué dans la communauté fransaskoise. Il a toujours aimé le chant et a transmis cette amour de la chanson à ses enfants. Puisqu'il était presque impossible de trouver des disques en français en Saskatchewan durant les années 60, il a communiqué avec la maison de disque Archambault à Montréal leur demandant de lui envoyer des disques pour que ses enfants puissent entendre des chansons françaises. En 1977, il a participé avec ses sept enfants à un premier concours «Recherche de talents nouveaux» organisé par la Commission culturelle fransaskoise. La famille Campagne a remporté le premier prix ce qui a mené le groupe à se présenter en spectacle à plusieurs reprises ; à des Fêtes fransaskoises, des réunions de l'ACFC et autres. Quand les enfants ont décidé de former le groupe Folle Avoine, Émile les a encouragé à poursuivre ce rêve de la scène, même si les enfants ont dû déménager à Winnipeg, et ensuite à Montréal, pour rejoindre de plus grandes audiences.
L'an dernier, à l'âge de 77 ans, il a enregistré son premier album intitulé tout simplement Émile Campagne. Il s'agit d'une compilation de douze chansons favorites d'Émile Campagne, comme «Le vieux sapin», «Mon chapeau de paille» et «Ma Normandie». Sur la pochette de cet album, on peut lire : «À qui devrais-je dédier mon premier album ? À mes ancêtres, aux Canadiens français qui ont subi les épreuves de la colonisation. Quel courage ! Mais vous savez, il faudrait aussi le dédier à mon épouse Marguerite. À son courage extraordinaire… sans une femme, un homme ne peut rien faire de bon.»
Il était donc tout à fait normal que la nouvelle Société Chant'Ouest choisisse d'honorer la famille Campagne en remettant à Émile et Marguerite son prestigieux Prix Mercure lors du dernier Gala Chant'Ouest à Edmonton en juin dernier.
