Des gens
Choiseul de la Gorgendière
Lorsque l'Ouest canadien fut divisé en quatre territoires en 1882, il n'existait pratiquement aucun appareil pour l'administration de la justice. Jusqu'alors, on s'en était remis à une structure plutôt rudimentaire, reposant sur les officiers de la Police à cheval du Nord-Ouest, des juges de paix et des «magistrats stipendiaires». On érigea alors petit à petit un appareil plus complet, avec une «Cour suprême» au faîte de la pyramide. L'un des premiers greffiers de cette cour fut un Canadien français au nom vieillot de Choiseul de la Gorgendière.
Né le 6 mai 1848 à Deschambault, sur la rive nord du Saint-Laurent à mi-chemin entre Québec et Trois-Rivières, Charles Elzéar de la Gorgendière est le descendant d'une famille de seigneurs du comté de Portneuf. Le jeune homme adopte bientôt le nom de son grand-oncle, Choiseul. Il semble qu'il ait eu la chance d'acquérir une bonne éducation, car la Chambre des Notaires du Québec lui confère le privilège d'entreprendre des études de droit en février 1865. En même temps, il obtient un certificat de seconde classe pour avoir suivi un cours à une école militaire; il fait alors partie de la milice sédentaire du Bas-Canada.
On croit qu'il exerce la profession de notaire jusqu'à ce qu'il s'enrôle dans la Police à cheval du Nord-Ouest le 5 juin 1877. Il sert une bonne partie du temps à Fort Saskatchewan, à quelque distance au nord-est d'Edmonton. Après les trois années réglementaires de service, il est licencié et il s'établit à Saint-Albert avec son épouse. Les détails ne sont pas clairs, mais il se pourrait qu'il ait continué à être attaché au service de la police, quoique l'on ignore ses fonctions exactes. Il est nommé greffier de la Cour suprême des Territoires du Nord-Ouest le 12 avril 1887.
Les conditions de transport sont encore rudimentaires dans cette région du pays. Son beau-père construit un grand radeau, au centre duquel il érige un abri de planches. Choiseul de la Gorgendière arrime les malles sur le radeau, y fait monter son épouse et ses trois enfants; la famille se laisse ensuite porter par le courant de la rivière. Le courant l'amène d'abord à Battleford où elle se repose quelques semaines. Puis, elle entreprend la dernière partie du voyage, jusqu'à Prince-Albert, siège de la Cour suprême.
Il semblerait que Choiseul de la Gorgendière ait occupé le poste de greffier de la Cour suprême jusque vers 1908. Il avait aussi été nommé agent consulaire de Belgique par Léopold, roi des Belges, en juin 1906. Lors de son décès, le mardi 16 novembre 1915, Le Patriote de l'Ouest rappelait qu'il était «l'un des plus anciens citoyens de Prince-Albert et de la Saskatchewan».
(citation: Le Patriote de l'Ouest, 18 novembre 1915, p. 6; renseignements: dossier Choiseul de la Gorgendière, Archives publiques du Canada, section des archives militaires et d'État)
On croit qu'il exerce la profession de notaire jusqu'à ce qu'il s'enrôle dans la Police à cheval du Nord-Ouest le 5 juin 1877. Il sert une bonne partie du temps à Fort Saskatchewan, à quelque distance au nord-est d'Edmonton. Après les trois années réglementaires de service, il est licencié et il s'établit à Saint-Albert avec son épouse. Les détails ne sont pas clairs, mais il se pourrait qu'il ait continué à être attaché au service de la police, quoique l'on ignore ses fonctions exactes. Il est nommé greffier de la Cour suprême des Territoires du Nord-Ouest le 12 avril 1887.
Les conditions de transport sont encore rudimentaires dans cette région du pays. Son beau-père construit un grand radeau, au centre duquel il érige un abri de planches. Choiseul de la Gorgendière arrime les malles sur le radeau, y fait monter son épouse et ses trois enfants; la famille se laisse ensuite porter par le courant de la rivière. Le courant l'amène d'abord à Battleford où elle se repose quelques semaines. Puis, elle entreprend la dernière partie du voyage, jusqu'à Prince-Albert, siège de la Cour suprême.
Il semblerait que Choiseul de la Gorgendière ait occupé le poste de greffier de la Cour suprême jusque vers 1908. Il avait aussi été nommé agent consulaire de Belgique par Léopold, roi des Belges, en juin 1906. Lors de son décès, le mardi 16 novembre 1915, Le Patriote de l'Ouest rappelait qu'il était «l'un des plus anciens citoyens de Prince-Albert et de la Saskatchewan».
(citation: Le Patriote de l'Ouest, 18 novembre 1915, p. 6; renseignements: dossier Choiseul de la Gorgendière, Archives publiques du Canada, section des archives militaires et d'État)
