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Société historique de la Saskatchewan

Des mots

Bousiller

La construction avec des rondins a donné naissance à une multitude d'expressions, comme, par exemple, chaîner les logs. Cette expression voulait tout simplement dire qu'on alternait le gros bout du rondin avec le petit bout de l'autre de façon à ce que les logs demeurent à peu près à l'horizontale jusqu'au toit.

Le colon devait aussi trouver des moyens de remplir les trous ou les «craques» entre les logs. Puisqu'un tronc d'arbre n'est pas parfaitement rond, ou droit, il y avait des espaces entre les rondins. La nécessité d'éliminer ces «craques» dans les murs allaient pousser les colons à inventer de nouvelles expressions.

La première qui nous vient à l'idée c'est blanchir les logs. Quand on parle de «blanchir» dans ce contexte, il n'est pas question de sortir le pinceau et la peinture. «Blanchir» veut dire équarrir le tronc sur deux ou quatre faces afin d'éliminer les espaces.

Toutefois, dans bien des cas, on n'avait pas le temps d'équarrir les rondins et alors il fallait trouver une autre façon d'éliminer les «craques». Bousiller une maison est une expression commune de l'époque et veut dire remplir les «craques» avec une bousille, c'est-à-dire un mélange de glaise, de paille pourrie et d'eau. Cette bousille séchait et formait une croûte dure dans la craque entre deux logs. Le bousilleur était celui qui se spécialisait dans le bousillage des maisons.

Les bousilleurs experts pouvaient bousiller une maison, surtout à l'intérieur, pour y laisser une surface lisse. Il était commun de peindre cette surface avec un mélange à base de lait de chaux. Cette pratique donna naissance à l'expression badigeonner à la chaux, c'est-à-dire recouvrir les murs de chaux.





 
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