Revue historique: volume 10 numéro 1
Au pays des comtes
Laurier Gareau, rédacteu
Vol. 10 - no 1, octobre 1999
Vol. 10 - no 1, octobre 1999
Touristes! Venez chez nous. De plus en plus, les Fransaskois tentent de développer une industrie touristique francophone en Saskatchewan. Très souvent, ces initiatives touristiques reposent sur le patrimoine francophone de la province. C'est le cas des initiatives à Willow Bunch (recréation du village historique) et à Bellevue (archives de Bellevue).
En juillet dernier, Robert Revet, président du Conseil de la coopération de la Saskatchewan, m'invitait à me joindre à lui pour aller explorer la région de Whitewood. Il y a plus de 100 ans, de nombreux comtes français étaient venus s'installer dans cette région, dans la vallée du Pipestone. L'édifice central de cette colonie de nobles français portait le nom de la Rolanderie. Il y avait dans la région de Whitewood, selon plusieurs experts, plus d'aristocrates par kilomètre carré que n'importe où ailleurs en Amérique du Nord.
Notre guide pour ce voyage à Whitewood allait être Albert Dubé. En 1986, alors qu'il était directeur général de l'ACFC, Albert Dubé avait essayé de faire renaître la Rolanderie. Il avait recruté le chercheur Carol Léonard pour lui aider dans cette démarche. Carol Léonard avait fait une étude approfondie de la colonie de la Rolanderie, les joueurs aristocrates, les raisons pour leur venue en Saskatchewan et le résultat de leurs initiatives. Albert Dubé avait écrit des articles à ce sujet dans le but de convaincre les autorités de la province à développer la Rolanderie comme site historique.
L'initiative n'avait pas portée fruit. Le gouvernement de la Saskatchewan n'était alors pas intéressé dans le projet et l'ACFC n'avait pas les moyens d'agir seule. L'histoire des comtes de Whitewood allait encore demeurer inconnue de la population fransaskoise.
Si les bâtiments étaient délabrés en 1986, ils le sont davantage aujourd'hui. Il reste peu pour indiquer le passage des aristocrates dans la région de Whitewood il y a déjà plus d'un siècle. Robert Revet voulait donc savoir s'il serait possible de développer un circuit touristique qui comprendrait la vallée du Pipestone et l'histoire des comtes français.
À l'aube de l'an 2000, au lieu de rebâtir la Rolanderie, certains suggèrent la tenue de bals masqués, la présentation d'une pièce de théâtre présentée par la Guerin Dramatic Company ou encore l'établissement d'une galerie des comtes où les touristes pourraient voir des photos des comtes, des blazons héraldiques de leur famille, des chateaux qu'ils ont quitté en France et des maisons qu'ils se sont bâties en Saskatchewan.
La première chose à faire est de faire connaître à la population cette histoire fascinante des comtes. Plus tard, il serait peutêtre possible d'entreprendre des projets de tournées.
La Société historique de la Saskatchewan a alors décidé de consacrer deux numéros de la Revue historique à cette histoire. Nous vous présentons donc deux articles écrits en 1986 et 1987 par Albert Dubé et Carol Léonard. Ils sont très révélateur de l'histoire de la Rolanderie, mais peu de Fransaskois ont eu la chance de les lire auparavant.
Bon voyage au Pays des comtes.
Laurier Gareau, rédacteu
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| Photo: Archives de la Saskatchewan Peinture de la Rolanderie. Cette oeuvre a été réalisée par madame Constance Knowles |
En juillet dernier, Robert Revet, président du Conseil de la coopération de la Saskatchewan, m'invitait à me joindre à lui pour aller explorer la région de Whitewood. Il y a plus de 100 ans, de nombreux comtes français étaient venus s'installer dans cette région, dans la vallée du Pipestone. L'édifice central de cette colonie de nobles français portait le nom de la Rolanderie. Il y avait dans la région de Whitewood, selon plusieurs experts, plus d'aristocrates par kilomètre carré que n'importe où ailleurs en Amérique du Nord.
Notre guide pour ce voyage à Whitewood allait être Albert Dubé. En 1986, alors qu'il était directeur général de l'ACFC, Albert Dubé avait essayé de faire renaître la Rolanderie. Il avait recruté le chercheur Carol Léonard pour lui aider dans cette démarche. Carol Léonard avait fait une étude approfondie de la colonie de la Rolanderie, les joueurs aristocrates, les raisons pour leur venue en Saskatchewan et le résultat de leurs initiatives. Albert Dubé avait écrit des articles à ce sujet dans le but de convaincre les autorités de la province à développer la Rolanderie comme site historique.
L'initiative n'avait pas portée fruit. Le gouvernement de la Saskatchewan n'était alors pas intéressé dans le projet et l'ACFC n'avait pas les moyens d'agir seule. L'histoire des comtes de Whitewood allait encore demeurer inconnue de la population fransaskoise.
Si les bâtiments étaient délabrés en 1986, ils le sont davantage aujourd'hui. Il reste peu pour indiquer le passage des aristocrates dans la région de Whitewood il y a déjà plus d'un siècle. Robert Revet voulait donc savoir s'il serait possible de développer un circuit touristique qui comprendrait la vallée du Pipestone et l'histoire des comtes français.
À l'aube de l'an 2000, au lieu de rebâtir la Rolanderie, certains suggèrent la tenue de bals masqués, la présentation d'une pièce de théâtre présentée par la Guerin Dramatic Company ou encore l'établissement d'une galerie des comtes où les touristes pourraient voir des photos des comtes, des blazons héraldiques de leur famille, des chateaux qu'ils ont quitté en France et des maisons qu'ils se sont bâties en Saskatchewan.
La première chose à faire est de faire connaître à la population cette histoire fascinante des comtes. Plus tard, il serait peutêtre possible d'entreprendre des projets de tournées.
La Société historique de la Saskatchewan a alors décidé de consacrer deux numéros de la Revue historique à cette histoire. Nous vous présentons donc deux articles écrits en 1986 et 1987 par Albert Dubé et Carol Léonard. Ils sont très révélateur de l'histoire de la Rolanderie, mais peu de Fransaskois ont eu la chance de les lire auparavant.
Bon voyage au Pays des comtes.
Laurier Gareau, rédacteu
