Des gensAdrien DoironVonda, Sask.: M. Adrien Doiron, fils du docteur Doiron, et M. Sylvestre Barrie, fils de M.J. Barrie, sont partis pour continuer leurs études à St.-Boniface. Le Patriote de lOuest le 15 janvier 1914 La première vague de francophones aux professions libérales en Saskatchewan, dont la médecine et le droit, est formée dhommes du Québec, de la France ou des États-Unis ayant reçu leur éducation dans des collèges classiques ou à lUniversité Laval. Vient ensuite un premier groupe ayant fait leurs études dans lOuest. Adrien Doiron est de ce deuxième groupe. Il est né à Tignish dans lÎle-du-Prince-Édouard le 27 octobre 1894. Son père est médecin et lorsque le jeune Adrien a douze ans, la famille Doiron vient sétablir à Vonda en Saskatchewan, un an avant larrivée du prêtre-colonisateur, labbé Philippe-Antoine Bérubé. Le docteur Doiron ne perd pas de temps à simpliquer dans les affaires de son nouveau village dadoption. Un premier besoin est la construction dune église. «Un comité local travaillait à établir une église catholique à Vonda qui, jusqualors, était principalement non catholique. Les membres du comité étaient: M. C.G. Leroux, Dr Doiron, Père X. Dufour, S. Robert et X. Schmidt.. Le jour même quil est arrivé, labbé Bérubé a rencontré le comité et il a été décidé de procéder immédiatement à la construction dune petite église, 40 x 26 pieds, en bois et en plâtre avec un clocher et une cloche.»(1) Quelques années plus tard, Adrien Doiron simpliquera à son tour dans les affaires de sa communauté. À son arrivée à Vonda, le jeune Adrien poursuit ses études à lécole Vaunder, lécole publique du village, mais il transfert à lécole catholique séparée lorsque celle-ci est construite en 1909. Dans le livre dhistoire de Vonda, on apprend quil a aussi fait des études à Regina. «Il a reçu son éducation à Vonda et Regina et a obtenu son baccalauréat ès arts à lUniversité du Manitoba.»(2) Cest en 1916 quil sinscrit à Wetmore Hall à Regina, détenant un baccalauréat ès arts du Collège de Saint-Boniface, pour obtenir son diplôme en droit en 1919. Admis au Barreau de la Saskatchewan, Adrien Doiron revient à Vonda. «Il ouvre une étude davocat-notaire à Vonda; le village a connu un essor remarquable depuis son départ une dizaine dannées auparavant et des possibilités intéressantes souvrent pour le jeune homme.»(3) En 1921, il épouse Joséphine Prince, la fille de J.-Alphonse Prince de la région des Battleford. Ils auront trois enfants: Jérôme, Thérèse et Jacqueline. Comme son père en 1906, le jeune avocat ne tarde pas à simpliquer dans les affaires de sa communauté. À la suite du décès de Mgr Albert Pascal, en 1920, lélément anglo-catholique du diocèse prône la nomination dun évêque anglophone, même si cet élément est minoritaire. Adrien Doiron simplique dans son cercle local de lACFC pour sassurer quun autre francophone sera nommé à ce poste. Durant la dépression, puisque beaucoup de fermiers de la région ont abandonné leur ferme, Adrien Doiron ferme son cabinet davocat à Vonda et va sinstaller à Humboldt. Il est élu vice-président de lAssociation des Commissaires dÉcoles Franco-Canadiens en 1930 et vice-président de lACFC en 1934. En juillet 1938, Adrien Doiron est invité, par le premier ministre de la Saskatchewan, W.J. Patterson, à siéger à la Commission royale sur ladministration scolaire. Cette Commission royale est dirigée par lancien premier ministre provincial, William Martin. «Il sagit dabord et avant tout de trouver une solution à lépineux problème du financement des écoles. Dautres questions, telles que létablissement dun salaire minimum pour les enseignants et les enseignantes, les modalités délection des commissaires et laugmentation possible de la taxe déducation viennent en second lieu.»(4) Cest dans le rapport final de cette Commission royale quon propose, pour la première fois, la création de grandes unités scolaires. Lavocat Doiron, un grand défenseur des droits des francophones, était-il, en faveur de cette recommandation? «Il y a tout lieu de penser que les dirigeants de lA.C.F.C. tiennent à préserver le grand renom de Me Doiron, lun des signataires du rapport, en sabstenant de critiquer ouvertement la Commission Martin et de continuer sur la place publique la lutte contre les grandes unités scolaires.»(5) En 1941, Adrien Doiron remplace le juge W.-F.-A. Turgeon à la Cour du Banc du Roi comme représentant de la population de langue française en Saskatchewan. Il occupe ce poste jusquà sa mort, à Regina, le 25 décembre 1963. (1) Vonda and District History Book, Voyage through Vonda and Vicinity, Vonda: Vonda and District History Book, 1986, p. 44. (Traduction) (2) Ibid., p. 260. (Traduction) (3) Lapointe, Richard, «Adrien Doiron»,100 NOMS, Regina: Société historique de la Saskatchewan, 1988, p. 122. (4) Ibid., p. 125. (5) Ibid., p. 125. Sources Lapointe, Richard, «Adrien Doiron»,100 NOMS, Regina: Société historique de la Saskatchewan, 1988. Vonda and District History Book, Voyage through Vonda and Vicinity, Vonda: Vonda and District History Book, 1986. |
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