Des histoiresAcadémie de SionPrince Albert : Lundi dernier, l'Académie de Sion de Prince Albert donnait une séance semi-officielle de fin d'année devant un public assez nombreux d'invités, de parents et d'amis. Monseigneur l'évêque présidait, ayant à ses côtés M. A.H. Woodman, M.A. Morin, le R.P. Bruck, O.M.I. directeur de l'Orphelinat et M. l'abbé Perquis, aumônier de l'institution. Le Patriote de l'Ouest le 5 juin 1913 En 1904, un groupe de 24 religieuses de la congrégation des Soeurs de Notre-Dame de Sion quittent Lewiston, Maine pour l'Ouest canadien; ils viennent à l'invitation de Mgr Albert Pascal, o.m.i., évêque de Prince Albert. La congrégation avait été fondée à Paris en 1843 par les frères Marie-Théodore et Marie-Alphonse Rattisbonne. La mission des Soeurs de Sion était l'enseignement des jeunes filles. Elles arrivent en Amérique du Nord en 1892 pour enseigner dans les écoles paroissiales de Lewiston, Maine. Puisque les instituteurs et institutrices se font rare à cette époque, on leur accorde la permission d'enseigner aux jeunes garçons, mais cette permission leur est enlevée en 1904, l'année qu'elles partent pour les Territoires du Nord-Ouest. Lorsque les 24 religieuses arrivent à Prince Albert, elles sont accueillies à la gare par un jeune séminariste, Émile Pascal, qui les conduit à leur nouveau couvent. «Cette petite cabane en bois rond allait être leur maison pour trois ans.»(1) Dès l'automne suivant, elles ouvrent leur premier couvent en Saskatchewan dans la petite ville de Prince Albert. «Il était appelé l'Académie de Notre-Dame de Sion, un endroit de culture durant ce temps des pionniers où les enfants étaient enseignés le Français, le piano et le travail à l'aiguille en plus des cours réguliers.»(2) L'Académie de Notre-Dame de Sion est un couvent bilingue pour filles et les religieuses acceptent des francophones et des anglophones. Parmi les filles qui participent au spectacle de juin 1913, mentionnons quelques-unes des jeunes Canadiennes françaises qui sont pensionnaires à Sion: Gabrielle Nadeau, Joséphine et Liliane Charlebois, Édith, Bibianne et Gisèle Richard, Annie Colleaux et Jeanne Bergot. En 1907, les Soeurs de Sion avaient quitté leur première cabane pour emménager un nouveau couvent, une bâtisse en brique. «C'était une grande maison pleine de coins et de recoins qui allait devenir très précieuse pour plusieurs générations d'élèves. La majorité étaient pensionnaires.»(3) Une élève a décrit la vie à l'Académie comme suit: «Des lambrequins en velours peint à la main, des couvre-oreillers empesés, la musique, les concours, des rencontres d'élèves reposantes et viser à atteindre un niveau élevé dans la salle de classe peuvent sembler être un mélange absurde, mais pour moi se sont toutes des choses qui symbolisent la culture des vieux pays de Sion à Prince Albert.»(4) En 1951, les religieuses quittent définitivement Prince Albert; l'Académie de Notre-Dame de Sion est vendue à la congrégation des Soeurs de la Présentation de Marie en 1957. En 1960, les Soeurs de la Présentation décident de faire construire un nouveau couvent pour remplacer la vieille Académie bâtie en 1907. Le nouveau couvent connu sous le nom de l'Académie Rivier a ouvert ses portes en 1962. En plus de l'Académie de Prince Albert, la congrégation des Soeurs de Sion a administré trois autres couvents en Saskatchewan. En 1914, quatre religieuses quittent Prince Albert pour se rendre à Moose Jaw où l'abbé Woodcutter les a invitées à venir ouvrir une école secondaire pour filles. Le premier couvent de Moose Jaw est une modeste maison sur la 4e Avenue Nord-Ouest; en 1924 une belle grande Académie Sion ouvre ses portes «sur la butte» de la rue MacDonald. En 1966, lorsque le gouvernement donne des subventions pour des écoles catholiques séparées, l'Académie Notre-Dame de Sion devient l'école secondaire Vanier Collegiate.(5) C'est à Saskatoon qu'arrivent les Soeurs de Sion en 1917, alors qu'elles ont encore reçu une invitation des Oblats de Marie Immaculée de venir ouvrir une école pour filles. Leur première résidence à Saskatoon est Rosary Hall, sur Spadina Crescent; c'est une résidence pour jeunes filles venues en ville pour la première fois. En 1920, elles achètent une plus grande maison en face de la première et au cours des années suivantes, plusieurs additions seront faites à Rosary Hall. Les religieuses de Rosary Hall enseignaient dans les écoles catholiques St. Mary's et St. Paul. En 1919, les Soeurs de Sion ouvrent une troisième Académie de Notre-Dame de Sion en Saskatchewan sur l'Avenue 'A', Idylwyld Drive actuel à Saskatoon. Les premières années, les religieuses acceptent des filles de l'élémentaire à l'Académie de Saskatoon, amis en 1957-1958, Sion commence à accepter seulement des filles au secondaire. Enfin, en plus des couvents pour filles, les Soeurs de Notre-Dame de Sion ont aidé avec l'enseignement du catéchisme dans les missions de Langham, Généreaux Flats (près de Dundurn), Blucher, Radisson et Arelee.(6) (1) Lavigne, Solange, Kaleidoscope, Many Cultures - One Faith, The Roman Catholic Diocese of Prince Albert, 1891- 1991, Prince Albert: Diocèse de Prince Albert, 1990, p. 425. (Traduction) (2) Ibid., p. 425. (Traduction) (3) Ibid., p. 425. (Traduction) (4) Ibid., p. 425. (Traduction) (5) Archdiocese of Regina, A History, Regina: Archdiocese of Regina, 1987, p. 528. (6) Robertson, D.F., The Sword of Saint Paul, A History of the Diocese of Saskatoon, 1933-1983, Saskatoon: The Episcopal Corporation of Saskatoon, 1992, p. 75. Sources Archdiocese of Regina, A History, Regina: Archdiocese of Regina, 1987. Lavigne, Solange, Kaleidoscope, Many Cultures - One Faith, The Roman Catholic Diocese of Prince Albert, 1891- 1991, Prince Albert: Diocèse de Prince Albert, 1990. Robertson, D.F., The Sword of Saint Paul, A History of the Diocese of Saskatoon, 1933-1983, Saskatoon: The Episcopal Corporation of Saskatoon, 1992. |
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