Revue historique: volume 3 numéro 117 millions pour les associations fransaskoisesVol. 3 - no 1, novenbre 1992 juin 1988 Ottawa: Le gouvernement fédéral vient de conclure une entente-cadre avec les associations fransaskoises. Cest ce que vient de révéler le président de lACFC, M. Rupert Baudais. Le Secrétariat dÉtat sengage à contribuer une somme de 17 millions aux associations fransaskoises au cours des cinq prochaines années. La semaine dernière, on apprenait que les gouvernements fédéral et de la Saskatchewan avaient conclu une entente dune somme de 63 millions pour le fait français en Saskatchewan. Ces deux ententes font suite à une série dévénements qui ont mené au dépôt du projet de loi 2 par le gouvernement Devine en avril 1988. Historique: Le 6 novembre 1980, le père André Mercure reçoit une sommation de comparaître en cour pour excès de vitesse sur une route provinciale de la Saskatchewan. Le père Mercure et son avocat, Me Raymond Blais, demande un procès en français et la traduction des lois pertinentes. Selon lavocat du père Mercure, larticle 110 de lActe des Territoires du Nord-Ouest assurait légalité du français et de langlais devant lassemblée législative et les tribunaux des Territoires. En avril 1981, le juge L. B. Deshayes de la Cour provinciale à North Battleford reconnaît que larticle 110 est toujours en vigueur. Toutefois, selon le juge, cet article ne garanti que le droit à un interprète. Refusant daccepter cette interprétation, le père Mercure est trouvé coupable. Il en fait appel à la Cour dappel de la Saskatchewan en mai 1983. Puisque la Cour dappel de la Saskatchewan arrive à la même conclusion que le juge Deshayes, le père Mercure obtient la permission de porter en appel à la Cour Suprême cette décision de la Cour dappel de la Saskatchewan. Le père Mercure meurt le 29 avril 1986, mais lACFC, lACFA et la FFHQ obtiennent la permission de continuer les procédures en lieu et place du père Mercure. En février dernier, la Cour Suprême du Canada confirmait que larticle 110 garantissait aux francophones le droit dutiliser le français à lAssemblée législative et devant les tribunaux. Toutefois, la Cour Suprême a laissé un échappatoire à la province. Celle-ci pouvait, si elle le désirait, adopter une nouvelle loi pour abroger larticle 110. Cest ce qua fait le Gouvernement Devine avec sa Loi 2. Les miettes du Secrétariat dÉtat doivent venir consoler la communauté fransaskoise. Selon M. Baudais, «cette aide ne remplace pas nos droits.» |
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